dimanche 29 janvier 2012

Touch: Ouch!

Cette semaine, la Fox a diffusé le premier épisode de la série Touch, attendue par beaucoup puisqu’elle marque le retour à la télévision de Kiefer Sutherland (le mythique Jack Bauer de 24). Malgré de bons scores aux Etats-Unis, j’ai été globalement assez déçu par ce pilote.

Faire un résumé de Touch en deux mots n’est pas facile, car l’histoire reste pour le moment assez obscure ; c’est sans doute volontaire mais ça n’aide pas à rentrer dedans facilement. Touch suit un petit garçon de 10 ans, Jake, autiste profond n’ayant jamais prononcé un seul mot mais qui semble avoir un intérêt particulier pour les nombres : il recopie sans cesse des séries de chiffres qui n'ont à priori aucun sens. Dans le pilote, le père de Jake (Sutherland) comprend que ces chiffres sont un moyen pour Jake de communiquer et même… de prévenir l’avenir ! Parallèlement à cela, un téléphone portable oublié dans un aéroport fait le tour de monde, passant de main en main et mettant en contact malgré eux des individus qui n’auraient jamais du se croiser.


L’impression que me donne la série est que Tim Kring (créateur de Heroes, très mauvaise série selon moi) s’est contenté de pomper à droite à gauche tous les concepts qu’il trouvait intéressants pour les mélanger et nous servir une histoire quelque peu indigeste pour le moment. Ses deux sources principales d’inspiration sont Babel de Inarritu et Lost de JJ Abrams. On peut au moins reconnaitre que Tim Kring a du gout. De Babel, on retrouve l’idée des personnes étrangères liées autour d’une même histoire. On a donc les mêmes ambiances reproduites quasi à l’identique : le Japon avec ses couleurs roses fluo et ses adolescentes accro aux nouvelles technologies, le Moyen-Orient sableux avec des gosses un peu perdus qui se retrouvent à jouer avec le feu, et l’occidental loin de chez lui qui doit faire face à un drame personnel. A ce niveau là, ça n’est plus de l’inspiration, c’est clairement du plagiat. Et tenter de faire mieux que Babel n’est pas une tache facile. De Lost, on  retrouve également le thème des héros qui se croisent sans le savoir (c’était bien plus subtil dans Lost). On a surtout les mystérieux chiffres gagnants du loto qui reviennent sans cesse dans tout l’épisode si bien qu’on s’attend quasiment à voir débouler Hurley, le gagnant maudit du loto dans Lost.
Ajoutez à cela quelques poncifs comme la suite de Fibonacci qu’on nous ressort régulièrement depuis The Da Vinci Code ou encore les cahiers recouverts de chiffres qui prédisent le futur déjà vus dans des films comme Le nombre 23 ou Prédictions, loin d’être inoubliables.

Bref, Tim Kring plagie. Mais après tout pourquoi pas, si ça sert son récit. Or pour le moment, tout ça est un peu facile, un peu brouillon et surtout moins réussi que les modèles. J’espère sincèrement que le scénario se solidifiera dans les prochains épisodes (qui ne seront bizarrement diffusés qu’à partir du 19 mars aux États-Unis). J’espère aussi que le jeu de Sutherland s’affinera avec le temps. On a du mal à oublier Jack Bauer et on s’étonne même que le héros se fasse aussi facilement casser la gueule dans Touch.
En conclusion, je ne suis pour le moment pas convaincu. Les prochains épisodes devront vraiment assurer pour que je continue de m’intéresser à la série. A suivre, donc…

3 commentaires:

  1. Le principe des personnes étrangère liées autour d'une même histoire est vieux comme le monde ! On peut citer aussi Crash de Paul Haggis par exemple. Kring n'a pas attendu Babel pour utiliser ce schéma puisqu'il était déjà en place dans Heroes...

    RépondreSupprimer
  2. C'est vrai, mais je trouvais déjà que ça n'était pas hyper bien exploité dans Heroes. Un peu artificiel.
    Effectivement Crash est aussi un bon exemple. Et justement, les films ayant réussi à traiter ce thème sont tellement forts que Kring s'attaque à du lourd... A voir.

    RépondreSupprimer
  3. Rien que le pitch m'ennuie... Un jeune autiste qui s'exprime avec des chiffres, soooo clichéééé. ça me fout en boule de voir qu'à chaque fois qu'on parle d'autisme, on parle toujours de l'autiste le plus "glamour" : celui atteint d'Asperger. Je trouve que ça nous renvoie une image totalement biaisée de ce handicap.

    RépondreSupprimer