vendredi 27 janvier 2012

Grey's lobotomy

En ce moment, TF1 diffuse la 7ème saison inédite de Grey’s Anatomy à coup de 3 épisodes par semaine (bah oui, il faut bien rattraper le retard : les américains diffusent la 8 en ce moment). Tous les mercredis, c’est l’énorme carton en France comme aux USA. Et ça fait 7 ans (ou 8, c’est selon) que ça dure ! Et ben je ne comprends pas. Alors, c’est vrai, ça fait bien longtemps que je ne regarde plus, mais je me suis quand même fait les 2 premières saisons (et même un bout de la 3) qui m’ont largement suffi ! Et pour moi, cette série ne mérite pas du tout le succès qu’elle reçoit. Voilà 5 points qui expliquent pourquoi :

- Meredith : le plus gros problème de la série est un problème de poids : son héroïne ! Je n’ai à priori rien contre Ellen Pompeo, mais je ne supporte pas Meredith Grey. C’est bien simple, j’ai envie de lui donner des gifles à chacune de ses apparitions. Son incapacité à être heureuse, sa complaisance à se plaindre sans arrêt me soule ! On dirait que les scénaristes lui ont imposé ce que mon petit frère et moi-même appelons le syndrome "Laure-de-Sous-le-soleil" : si elle ne chiale pas au moins une fois dans un épisode, c’est que celui-ci est raté. Elle donne envie de la prendre par les épaules pour la secouer une bonne fois pour toutes ! Bref, ses moues, ses minauderies et ses discours interminables et incompréhensibles en voix-off m’ont lassé très vite. Qu’elle prenne un peu de plomb dans la cervelle, que diable !

Ceci n'est pas une pub...
- Le Dr. Mamour (Patrick Dempsey) : L’autre problème majeur de la série est le mannequin Men Expert L’Oréal qui se promène dans les couloirs de l’hôpital. Tous les personnages ont l’air de ploucs dans leurs pyjamas bleus informes. Mais pas lui. Lui, il a toujours le parfait sourire Colgate, la mèche Petrol-Hahn rebelle et le rasage Wilkinson de trois jours. J’ai l’impression qu’on se fout de moi à chaque fois qu’il apparait : ce mec joue la comédie ou bien prend-il la pose ? Ok, le type est beau gosse mais faites lui dire quelque chose d’intéressant. Et là il faut dire qu’il n’est pas aidé par les scénaristes lui non plus. Je trouve Dereck très très creux. C’est au mieux un bon faire-valoir pour Meredith : v’là la performance ! Et comme si on cherchait à le décrédibiliser le plus possible, on lui a trouvé le surnom le plus stupide de toute l’histoire des surnoms de midinette !

- Les cas improbables : dans Grey’s Anatomy, on est bien loin des Urgences : on ne soigne pas les entorses ni les gastro. On ne se rabaisse pas à traiter les bobos ou les brulures (sauf si elles sont au 3ème degré sur 70% du corps – cf. l’accident de Georges*). Bref, au Seattle Grace Hospital, on ne traite que les maladies qui ne tachent pas et de préférence celles qui versent facilement dans le pathos : les cancers, les crises cardiaques ou les ruptures d’anévrisme. Il s’agit de chirurgiens et non pas d’urgentistes, va-t-on me dire. Ok, mais quand même, chaque patient qui débarque est LE cas rarissime qu’on ne soigne qu’une fois dans une vie. Le seul autre médecin à avoir traiter autant de patients hors-normes s’appelle Dr House. Bref, ce défilé de bizarreries finit par nuire à la crédibilité de la série. Et quand Meredith en vient à assister un chirurgien en empêchant la bombe située dans la poitrine d'un patient d’exploser (ça s’invente pas), on se dit qu’on va peut-être changer de chaine…


- Des personnages figés : au début, j’appréciais bien les personnages secondaires de la série. Certains d’entre eux étaient même de belles trouvailles ; George notamment m’avait pas mal plu : ce gars peu sur de lui, timide, bégayant était réussi (chapeau bas à T.R. Knight). Mais problème : ces personnages ont vite fonctionné en boucle. Ils évoluaient joliment au fil d’un épisode pour revenir à leur état initial l’épisode suivant. Par exemple, Cristina fait tout pour être la meilleure avant de comprendre qu’elle ne doit pas écraser les autres. Et à l’épisode d’après, c’est rebelote : retour à la case départ, elle oublie ce qu'elle a appris et redevient la même. Pareil pour Alex, l’arriviste qui montre qu’il peut finalement changer mais qui redevient la même crapule la semaine suivante. Difficile pour un personnage de murir dans ces conditions. Même George a fini par s’enfermer dans son rôle pour devenir une caricature de lui-même. Dommage. Il parait que ça s’arrange dans les saisons suivantes. Tant mieux.

- Le départ d’Izzie : N’importe quelle série qui se sépare de Katherine Heigl est une série qui ne tourne pas rond ! Alors, je sais bien, c’est elle qui a voulu partir mais quand même, le feuilleton a perdu un bel atout charme ce jour-là. J’admets qu’elle aussi a l’air de sortir tout droit d’une publicité mais son personnage était bien moins insupportable que celui du Dr Mamour (sérieux, je ne m’y ferai pas, à ce surnom)… Sans compter que le duo qu’elle formait avec Alex était sympa.

Bref, on l’aura compris, Grey’s Anatomy, ce n’est pas vraiment ma came. Mais que ceux qui l’aiment se rassurent, la série se porte bien et devrait encore connaitre quelques saisons !

*Je dois reconnaitre que le départ de George est l’une des meilleures scènes de la série : sans voir l’épisode entier, c’est l’un des meilleurs cliffanghers que j’ai vus.

4 commentaires:

  1. Enfin quelqu'un qui pense comme moi : Meredith Grey est insupportable!!! Par contre en plus des quelques personnages secondaires, le truc que je sauverais de la série c'est la musique.

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    1. 2,3 saisons sur 8... et moi qui croyais que tu regardais tout...

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  3. Oula. A part Miranda, Webber, Patrick Dempsey, April et Meredith justement,
    je déteste tous les personnages de Grey's anatomie !!!

    En tête de liste des têtes à claques : Josephine Wilson, Dr Shane Ross et Lexie Grey.

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