
Titre qu’elle n’a vraiment pas volé selon moi : l’écriture réaliste dépeignant les rouages complexes de la justice française livre des récits soignés, bien ficelés et intelligents. On ne prend pas le téléspectateur pour un amateur ou un demeuré, et comme toujours, c’est payant. Pour la première (et unique) fois en France, j’ai le sentiment qu’on nous présente l’univers judiciaire sous un angle crédible. Conséquence du respect de la réalité de ce milieu, j’apprends plein de choses : pour ma part, n’ayant jamais eu affaire à la justice (pas encore), j’avais pas de mal de retard à rattraper. Par exemple, je ne percevais pas très clairement le rôle d’un juge d’instruction avant Engrenages. Maintenant, ça va mieux : après 3 saisons, la série a fait mon éducation juridique.
La réalisation et la photo sont à la hauteur du scénario, même si elles forcent un peu la noirceur globale de l’univers de la série, qui se doit de coller un minimum aux clichés du polar.
Enfin les comédiens finissent de faire d’Engrenages une vraie réussite : tous aussi bons les uns que les autres, ils interprètent à merveille ces 6 personnages, flics ou magistrats, ayant chacun une vision bien particulière de la moralité et des limites à ne pas franchir. Dans le lot, j’ai mes préférés : la venimeuse Joséphine Karlsson (jouée par Audrey Fleurot, dont j’ai déjà fait l’éloge dans un précédent billet) est parfaite de cynisme ; la gouailleuse Laure Berthaud (Caroline Proust, impressionnante de naturelle) reste la forte tête de ce monde d’homme ; et l’intrigant juge Roban (Philipe Duclos, in-croy-able de subtilité) joue de son sang-froid et d’une certaine ambigüité pour arriver à ses fins.
Tout ça pour dire que pour un fan de la série ne recevant pas la chaine cryptée, c’est très dur. Comme consolation, j’ai d’ores et déjà commandé le coffret de la saison 4 sur la Fnac.com pour une livraison prévue le 11 octobre, quelques jours après la diffusion du dernier épisode à la télé.
L’autre réconfort qui me permet de tenir un peu, c’est le jeu en ligne Inside Engrenages. J’ai découvert son existence via une amie (big up à Amélie) qui travaille pour la boite chargée de la réalisation du projet, FaberNovel pour ne pas la citer.

En attendant, je vous préviens : le premier qui me spoile ne serait-ce qu’un début d’épisode de cette nouvelle saison, il lui arrivera des bricoles. Je ne veux rien savoir ! Ca fait trop longtemps que j’attends cette saison 4 pour qu’on vienne me la gâcher !!!
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