jeudi 30 juillet 2015

Shiri Appleby en trois rôles


UnREAL est certainement l’une des bonnes surprises de cet été. Lancée par Lifetime, qu’on n’attendait pas vraiment sur ce terrain, cette série dévoile l’envers du décor lors du tournage d’une émission de télé-réalité type Bachelor. Soap cynique et bitchy, UnREAL nous montre une Amérique peu reluisante, voyeuriste et amorale. Elle révèle aussi les combines douteuses auxquelles les productions de ces émissions ont recours pour créer du drama à l’écran. Parmi ces producteurs, on trouve Rachel, l’héroïne de la série, jeune femme manipulatrice et pourtant plus empathique que ses collègues, qui se bat constamment entre sa conscience professionnelle et son éthique personnelle. Rachel est interprétée par Shiri Appleby, une comédienne (trop) rare à la télévision  qui mériterait pourtant d’être plus (re)connue. Retour sur trois rôles majeurs qui ont permis à l’actrice de grandir avec son public.


Liz Parker – Roswell (1999 – 2002) :
Premier premier rôle pour Shiri Appleby, elle interprète Liz, une jeune lycéenne, serveuse à ses heures perdues, qui découvre l’existence d’extraterrestres après que l’un d’entre eux l’a miraculeusement sauvée d’une blessure par balle à priori mortelle. Liz devient alors, avec Max, son sauveur et amoureux, la pierre angulaire d’une bande d’ados qui luttent contre leurs parents, le FBI et d’autres aliens pour protéger leur secret. Les pieds sur terre, rationnelle, scientifique, Liz est sans doute de loin la plus responsable de toute la petite bande. Et le physique et le jeu de Shiri Appleby collent parfaitement au personnage : calme, sûre d’elle, jolie, elle a tout de la jeune fille parfaite qu’est Liz au début de la série. Au fil des épisodes et des saisons, Liz s’émancipe un peu et se rebelle contre l’autorité parentale ; parallèlement à cela, Shiri Appleby se voit adopter un look plus adulte, plus sexy. Mais l’actrice comme le personnage restent globalement très sages comme si toutes les deux n’étaient pas encore complètement sorties de l’adolescence. En somme, l’une comme l’autre font ce qu’on leur demande et elles le font bien. La série, qui durera trois ans, vaut ce qu’elle vaut : sans être un ratage absolu, elle n’a jamais réussi à devenir un hit, mais elle permit au moins à Shiri de se faire connaitre du grand public.

Natalia – Girls (2013-2014) :
Après être apparue dans des séries comme Life Unexpected (qui durera tout de même 2 saisons) ou Urgences, dans lesquelles Shiri Appleby continue de véhiculer son image de petite fille modèle, l’actrice joue les guests stars le temps de quatre épisodes dans la série de Lena Dunham. Elle y interprète Natalia, une jeune new-yorkaise qui sort quelques temps avec Adam. Forcément en concurrence directe avec Hannah qui voit en Natalia tout ce qu’elle n’est pas, Natalia ne va pourtant pas réussir à garder une place dans la vie d’Adam qui l’envoie paître assez rapidement. Mais si le personnage n’aura pas marqué grandement les héroïnes de la série, l’actrice, elle, aura réussi à casser son image en seulement quelques épisodes. Beaucoup plus féminine, beaucoup plus sexy aussi, Shiri Appleby apparait notamment dans certaines scènes de sexe un peu humiliantes (normal, son personnage couche avec Adam), limite dégradantes. Pour le public qui l’avait connue dans Roswell, c’est un peu un choc. On est à mille lieues de la gentille serveuse du Nouveau-Mexique. Mais passé l’instant de surprise, on y découvre une nouvelle facette de l’actrice, plus adulte, plus assumée, comme si on réalisait qu’elle pouvait jouer autre chose que les saintes-nitouches.

Rachel – UnREAL (2015 - en cours) :
Soyons clairs, si la série a tous les ingrédients pour fonctionner (des seconds rôles bien écrits, un scénario soapesque à souhait, un univers télégénique par excellence), elle doit beaucoup à la prestation de son actrice principale. De toutes les scènes, de toutes les intrigues, Shiri Appleby porte clairement la série sur ses épaules. A mi-chemin entre la jeune fille modèle de Roswell et la séductrice de Girls, Rachel est une jeune femme typique de son époque, sensible, féministe et moderne. Même si elle a de grosses névroses, c’est un personnage féminin très fort. Et ça colle bien à Shiri Appleby. L’actrice y apparait plus spontanée que jamais. Son jeu, toujours à la limite de l’impro, est naturel, fluide, réaliste. L’interprétation de la comédienne parvient à faire oublier la faiblesse de certaines situations parfois rocambolesques et réussit même à les crédibiliser. Toujours aussi jolie, Shiri n’est pourtant pas particulièrement mise en valeur dans la série. Mal sapée, décoiffée, elle reste cependant bien plus belle, plus magnétique et plus charismatique que les autres comédiennes (à l’exception notable de Constance Zimmer, parfaite elle aussi). Avec ce rôle riche, Shiri Appleby a l’opportunité de dévoiler toute l’étendue de son jeu et devient, à elle seule, une bonne raison de regarder la série.


Loin d’être les seuls rôles dans la carrière de cette actrice de 36 ans, ces trois personnages ont chacun marqué une étape majeure dans l’évolution de la comédienne et de la perception que pouvait en avoir le public. Et après avoir joué les filles parfaites et les sexy girls, Shiri Appleby semble avoir trouvé avec Rachel et UnREAL un rôle de femme forte qui lui correspond parfaitement.

mercredi 22 juillet 2015

Scream : do you like guilty pleasures ?



Avant toute chose, pour me comprendre (comme dirait Véronique) et pour comprendre ce qui va suivre, permettez-moi de vous replanter le décor. Tel que vous me lisez, ayant vécu mon adolescence dans les années 1990, je suis, comme beaucoup de gens de ma génération, un fan absolu de la saga Scream au cinéma, du premier ("j’l’ai vu plus de vingt fois, je sais bien de quoi j’parle") au quatrième. Je fais même partie de ceux qui ont adoré le 2 et le 3, souvent injustement décriés. Pour moi, Scream est la quadrilogie phare du slasher movie, ce sous-genre très particulier et très codifié du cinéma d’horreur. Alors quand MTV a annoncé vouloir décliner la franchise en format série, j’étais sur la tête. Passé la première minute où j’ai d’abord pensé "sacrilège", j’ai trépigné pendant de longs mois pour voir ce que cette adaptation allait donner. Et si l’article de Jean-Maxime Renault sur SeasonZeroCom consacré à l’analyse du script de l’épisode pilote m’avait déjà bien rassuré, les premiers épisodes de la série ont fini de me soulager. Passage en revue d’une recette parfaitement cuisinée.

 
Loin d’être une parodie (comme l’était Scary Movie), la saga Scream avait au contraire pris le parti de respecter à la lettre les codes du genre pour pouvoir s’en amuser et les détourner habilement, à coup de clins d’œil et de références bien placées. Et c’est ce qui faisait tout l’essence et le charme de cette saga : ne pas prendre les spectateurs pour des imbéciles tout en leur servant exactement ce qu’ils étaient venus voir. Du grand Kevin Williamson (qui avait, by the way, fait exactement la même chose avec Dawson’s Creek et les séries de teenagers). Le moins qu’on puisse dire, c’est que la série Scream (que j’appellerai ScreamMTV pour la dissocier des films) suit exactement les mêmes pas que sa grande sœur cinématographique.
D’abord, parce que tous les ingrédients du slasher movie de base sont réunis : la petite ville tranquille de Woodsboro est devenue Lakewood, Sydney, l’héroïne naïve et candide harcelée par le tueur, s’appelle à présent Emma et la bande de lycéens trentenaires tous plus beaux les uns que les autres a remplacé les acteurs cinquantenaires des films. On retrouve aussi les énormes fêtes dans de magnifiques villas américaines avec des gobelets rouges et de la soupe pop-rock, les cours de littérature qui ressemblent à des discussions entre potes et les caricatures indispensables du lycée ricain (la bi-atch, le geek, le sportif, la jolie première de classe…). ScreamMTV rajoute même une pincée de Souviens-toi l’été dernier avec d’anciens évènements dramatiques qui reviennent hanter les héros et un soupçon de Vendredi 13 avec un nouveau Jason, esprit vengeur sorti tout droit d’outre-tombe.

A ces éléments clichés communs à tout bon film d’horreur, la série incorpore certains ingrédients plus spécifiques à la saga Scream: un masque blanc pour le tueur - ça n’est pas celui des films, devenu totalement iconique, mais celui-ci fonctionne très bien aussi ; une longue scène d’intro autour de la première victime, efficace mais certes pas aussi mythique que celle de Drew Barrymore ; les remplaçants de Dewey et Gale, respectivement le flic et la journaliste incontournables des films ; et des références à la pelle à la pop-culture, de Game of Thrones à Terminator Genisys en passant par Hannibal et Elephant Man.
Et puis il y a surtout Noah. Noah, c’est le nouveau Randy, le geek fan absolu de films d’horreur qui en connait parfaitement les codes et le fonctionnement. Grace à lui, les scénaristes désamorcent les critiques que l’on serait tenté de faire à la série, et ils le font de façon aussi jouissive et drôle que dans les films. Dans Scream 2, Randy et ses amis débattaient sur le fait que les suites étaient toujours ratées. Ici, Noah explique clairement dès le pilote en quoi un slasher ne peut être décliné en série télé. C’est ce second degré qui permet à ScreamMTV de devenir un vrai petit délice pour n’importe quel amateur du genre.

Enfin, aux éléments typiques des slasher movies et ceux, propres à la saga Scream, il ne faut pas oublier de mentionner un nouvel aspect non négligeable, spécifique à la série. ScreamMTV se passe en 2015 autour de personnages adolescents maniant Facebook, Twitter et Snapchatt mieux que quiconque. Les héros s’expriment en hashtags, communiquent par SMS et reçoivent directement des GIFs du tueur. Bien plus calés que leurs ainés cinématographiques, ils ne semblent nullement impressionnés par les facultés du tueur à masquer sa voix au téléphone, à pirater un téléphone portable ou à filmer ses victimes dans leurs derniers moments. Pour eux (comme pour le spectateur qui aurait vu Scream 4), c’est du déjà-vu. Même pas peur. Et ce qui pourrait les rendre agaçants les rend finalement plus forts. Ces ados-là ne sont pas facilement intimidables.


Au final, avec sa recette parfaitement préparée, ScreamMTV remplit sa mission à merveille. Légère, pop, colorée, la série est un vrai bonbon, qui se regarde avec un plaisir régressif mais bien réel. Pour le spectateur que je suis, ayant grandi, adolescent, avec Scream, Halloween et autres Massacres à la tronçonneuse, elle est LE guilty pleasure de l’année. Les romances ne sont pas toujours crédibles, l’âge des héros non plus, mais qu’importe, c’est fun. C’est même sans doute assumé tellement ça parait hénaurme. Les scènes dites d’horreur, ne sont pas effrayantes pour un sou, mais elles sont pleines de bonnes idées et d’astuces inédites pour nous divertir. De plus, comme pour mieux jouer avec le spectateur, les producteurs de la série ont annoncé haut et fort qu’il y aurait une victime par épisode. Les fausses pistes et les agressions qui n’en sont pas se multiplient avec malice pour entretenir le mystère du "Who’s next" annoncé par Noah. Et je suis obligé de constater que ça marche et que je suis devenu accro. ScreamMTV m’a tuer.

jeudi 9 juillet 2015

Sense8: sensible et sensuel



Voilà plus d’un mois qu’il ne se passe rien sur ce blog. Et pour cause, j’ai profité du mois de Juin pour terminer un certain nombre de séries, et binge-watcher les nouvelles livraisons de Netflix. En plus de la troisième saison d’Orange is the New Black (moins intense que les deux premières mais toujours aussi qualitative), je me suis aussi envoyé la première saison de la série évènement des Wachowski : Sense8. Tout le monde en a beaucoup parlé, en mal comme en bien (à commencer par Romain Burrel ici dans Têtu ; ou par les copains du DailyMars ici et ) et il fallait bien que je me fasse ma propre opinion. D’abord parce qu’il ne faut pas mourir idiot et encore moins avoir l’air d’un inculte sur Twitter. Et surtout parce que je suis un fan des Wachoswki et plus précisément du chef d’œuvre qu’est Cloud Atlas. Après avoir donc vu les 12 épisodes de cette première saison, je peux dores et déjà dire que j’ai adoré Sense8 et que j’y reviendrai l’année prochaine. Et pourtant, il y a beaucoup de choses qui ne m’ont pas plu dans cette série. Alors pourquoi, malgré ses défauts, Sense8 a eu un tel impact ?


Sense8 raconte le destin de huit personnes, réparties dans le monde entier, qui ne se connaissent pas entre elles, mais qui entrent en contact les unes avec les autres par un moyen qu’elles ne s’expliquent pas. Ces huit étrangers s’aperçoivent petit à petit qu’en plus d’avoir le don de pouvoir communiquer par télépathie, ils peuvent également interagir avec l’environnement des autres sensitifs (sensate en anglais, nom donné aux personnes ayant reçu ce don particulier).



Le contre (mais pas trop) :
Ce pitch de base très alléchant, qu’on pourrait résumer par la réplique "tu n’es plus un, tu es huit" fait clairement envie et promet du grand spectacle pour qui a vu et aimé Cloud Atlas. Mais la série prend pourtant son temps pour mettre les choses en place et c’est un peu là que le bât blesse (un chouilla). Passés les deux premiers épisodes d’exposition des (nombreux) personnages et des possibilités qu’offre leur faculté, la série traine un peu en longueur pendant plusieurs épisodes. Bizarrement, et c’est le génie des Wachowski, on ne s’ennuie jamais totalement mais on se dit régulièrement que les choses pourraient peut-être avancer un peu plus vite. Au fond, les personnages (et le public avec eux) ne cherchent pas tellement à en savoir plus sur le pourquoi du comment et ne semblent pas vraiment perturbés par ces nouvelles capacités. Perso, si je pouvais communiquer avec des inconnus, ma vie ordinaire en prendrait un sacré coup. Au contraire, les huit sensitifs continuent de vivre leur vie, presque chacun dans leur coin. Et le spectateur de trépigner devant son écran en attendant les connexions télépathiques.

Or justement, les storylines propres à chacun des personnages ne sont pas toutes très intéressantes, loin s’en faut. En dehors des histoires de Will, Nomi et Riley qui tournent autour du mystère des sensitifs, les histoires personnelles, très variées dans leurs sujets et dans leur ton, tiennent chacune sur une demi-page : Capheus, le Kenyan, cherche des médicaments pour sa mère malade du sida ; Sun, la Coréenne, doit démissionner de son poste pour la survie de l’entreprise de son père ; Kala, l’Indienne, hésite à se marier à un homme qu’elle n’aime pas ; Lito, le Mexicain, refuse de faire son coming-out pour préserver sa carrière d’acteur. Avec autant d’histoires en parallèle et de genres différents, les scénaristes ont sans doute voulu rester intelligibles pour préserver le spectateur. Mais voilà, parfois, on aurait aimé que les choses soient un peu plus complexes, plus intrigantes et un peu moins linéaires qu’elles n’apparaissent.
D’autant qu’au vu des thèmes abordés, on frôle souvent le cliché dans Sense8, sans jamais s’y vautrer totalement. Le sida au Kenya, les mariages arrangés en Inde, les télénovelas au Mexique, l’homosexualité à San Francisco ou  l’honneur familial en Corée : tout ressemble un peu trop à des images d’Epinal issus de l’imaginaire collectif. On pourra défendre la série (ce que je fais avec plaisir) en disant que ces clichés existent pour une raison et qu’ils présentent des problématiques réalistes dans ces parties du monde. Mais je comprendrais que ça puisse en rebuter certains.


Le pour :
Pourtant, les problèmes de rythme et d’histoires trop simplistes s’envolent immédiatement à chaque rencontre télépathique. Tout devient réellement fascinant lorsque deux des huit sensitifs se parlent. C’est le génie de la série que d’avoir réussi à ce que chacune de ces rencontres soit à ce point transcendante. Le temps s’arrête et on voudrait que chaque scène dure le plus longtemps possible, quelques soient les personnages impliqués dans ces rencontres. Toujours justifiées, ces duos nous en apprennent bien plus sur les personnages que le reste de leurs storylines personnelles. Passés les premiers moments de surprise où chacun s’assure qu’il ne délire pas, les personnages semblent profiter de ces rencontres autant que nous.

Et c’est là qu’on devine que les Wachowski sont des petits malins. Ils savent que le cœur de leur histoire ne se trouve pas dans les diverses intrigues de chacun mais bien dans ces rencontres. Alors plutôt que de les multiplier jusqu’à l’overdose, ils les distillent avec parcimonie au fil des épisodes. On n’en a jamais assez et on en veut toujours plus. Chaque session de télépathie devient un évènement. A ce titre, la réalisation et le montage de la série sont absolument époustouflants puisque chaque rencontre se fait sur deux lieux différents et entremêle de façon très naturelle, très organique des univers éloignés de plusieurs milliers de kilomètres.
Quand on sait que la série a réellement été tournée aux quatre coins du monde (et ça se voit), on ne peut qu’imaginer les plannings de tournage dantesques et le travail titanesque des scripts sur les plateaux. On n’y pense bien sûr pas une seconde car tout est si fluide, si poétique, si aérien que le téléspectateur se laisse totalement happer par ces moments de rencontre en tête à tête.
La dimension universelle de la série prend alors tout son sens. Répartis partout sur le globe, les héros échangent sur leurs cultures si différentes, leurs mondes diamétralement opposés, leurs sexualités diverses et leurs coutumes multiples. Les quasi-clichés que j’évoquais plus haut sont alors détournés pour devenir une des richesses du récit.

Mais les échanges télépathiques ne se déroulent pas qu’en duo. Il arrive que les sensitifs communiquent à trois, quatre ou plus. C’est forcément encore plus rare et donc encore plus jouissif. L’effet ressenti lors des duos est décuplé à chaque membre supplémentaire qui rejoint la conversation. Et cela donne les meilleures scènes de la série :
Des scènes d’action d’abord (les sensitifs ont un joli don pour se mettre dans des situations difficiles) au cours desquelles chacun vient mettre un talent spécifique - les arts martiaux, le piratage informatique, la conduite, la séduction ou la médecine - au service du groupe. Totalement jubilatoire.
Mais surtout des scènes plus oniriques, plus planantes comme cette séquence de chant sur What’s Up de 4 Non Blondes. Ou bien ce concert de Beethoven qui vient bouleverser les héros. Ou encore la déjà mythique scène de sexe de l’épisode 6. De mémoire de sériephile, on a rarement vu de scènes aussi érotiques. Sensuelle, charnelle, envoutante, elle a beaucoup fait parler d’elle, à raison. Loin d’être gratuite, cette scène de sexe surpasse amplement les ébats soi-disant passionnés des vampires de True Blood*.  

Un mot enfin sur le casting, international forcément. Les sourires de Capheus et Kala, la beauté de Will, la voix de Nomi, le charme de Lito, la badassitude de Sun et de Wolfgang ou la fragilité de Riley : tous sans exception dégagent quelque chose d’ultra charismatique. Si certaines scènes laissent un peu à désirer au niveau du jeu (surtout dans les premiers épisodes, au cours des storylines personnelles), les comédiens deviennent absolument magnétiques dans les scènes de connexion télépathique.



Sense8 reste pour moi une sacrée énigme. J’ai mis énormément de temps à rentrer dedans, je me suis parfois ennuyé, j’ai trouvé les histoires un peu simplistes. Et pourtant j’ai adoré. La série m’a remué, la musique (composée par le génial Johnny Klimek, à qui on devait justement la musique de Cloud Atlas) m’a emporté, les personnages m’ont touché et j’ai vraiment très envie de voir la suite de ce club des huit.

* Si la question du sexe vous intéresse et si vous ne l’avez pas encore vu, je vous recommande chaudement la dernière vidéo des Showrunners : un must-see !