mercredi 28 décembre 2011

Résolutions 2012

C’est bientôt la nouvelle année. Et qui dit nouvelle année, dit liste de résolutions. Voilà les miennes pour cette année 2012 :

- Regarder Homeland : je vais finir par perdre toute crédibilité si je ne mets pas à regarder ce qui semble être LA série à retenir du dernier trimestre 2011. En même temps, je crois que n’aurai pas trop de mal à me forcer : le thème me plaît pas mal et les deux comédiens principaux aussi ! 

- Finir de mater les Soprano : alors, oui, je sais, quand on prétend aimer les séries télé, c’est difficile d’avouer qu’on n’a pas vu les Soprano. Cette série sur une famille mafieuse est considérée comme une référence absolue, et pas uniquement par les puristes. Et pourtant, je ne l’ai jamais vue. Il a fallu qu’on m’offre l’intégrale de la série l’année dernière pour que je finisse par m’y mettre. Et évidemment, j’adore. J’avoue avoir eu un peu de mal à me lancer sur la première saison. Mais là, je viens de terminer le dernier épisode de la saison 4 et franchement, c’est du haut vol en termes d’écriture et de jeu de comédiens ! Je pense notamment aux scènes de ménage entre Tony et Carmela, qui sont d’une intensité rarement atteinte à la télévision. Vivement la suite (et fin) !

- Décider du sort de Skins : J’aurai l’occasion d’en reparler mais Skins est un pur bijou britannique. Traitant magnifiquement de l’adolescence, Skins a la particularité de renouveler intégralement son casting tous les 2 ans pour garder des héros entre 16 et 18 ans. En saison 5,  nous avons donc pu découvrir une troisième génération de personnages. Et force est de constater qu’elle a bien déçu ! J’attends de voir si les scénaristes (qui ont pour la plupart le même âge que les héros) vont réussir à remonter le niveau pour une saison 6. Si ce n’est pas le cas, il faudra que je me résigne à me dire que la série a fait son temps en me remémorant les excellentes premières saisons.

- Rehausser mon taux de séries françaises : j’ai pas l’air comme ça, mais je regarde aussi beaucoup de séries françaises et certaines font partie de mes séries favorites : je pense surtout à Engrenages et Kaamelott. Mais je ne suis pas tout à fait à jour. Il faudrait que je finisse Un Village Français et Braquo, que je regarde Reporter et que je poste sur ce blog des articles sur nos petites séries hexagonales. Il serait temps de faire connaitre Hero Corp et Platane, par exemple. Ou de dire tout le mal que je pense de RIS ou de Caméra Café.

- Enfin revoir Mad Men : Bah oui, ça fait plus d’un an qu’on n’a pas eu de nouvel épisode et ça fait long !!! A cause de négociations entre le créateur de la série et le diffuseur (AMC), l’écriture et donc le tournage de la série ont pris du retard. Mais tout ça est finalement rentré dans l’ordre et la nouvelle saison (la 5) devrait arriver au printemps !
Et pour le plaisir:


- Commencer The Wire : Voilà encore une de mes grosses lacunes ! The Wire (Sur écoute en français) est une série passée relativement inaperçue en France au moment de sa diffusion américaine mais qui fait pas mal parler d’elle en DVD, tant sa qualité est, parait-il, incroyable. Hâte de découvrir ! Les 2 premières saisons m’attendent sur mon étagère!

- M’amuser avec Malcolm : J’ai plongé, j’ai récupéré l’intégrale de Malcolm… C’est la faute de M6 qui diffuse 5 épisodes tous les samedis midis. Mais c’est en français. Et comme cette série m’a toujours fait marrer (même dans sa VF, c’est dire !), j’ai décidé de reprendre les choses proprement, en VO, depuis le début et dans l’ordre ! Et je me marre encore plus : Reese et Dewey sont vraiment trop bons…

- Résister à la tentation de me faire un marathon Lost : du temps de sa diffusion, j’ai toujours dit que lorsque j’aurai tous les coffrets, je me referai la série d’une traite pour apprécier le récit dans sa globalité. Je recule ce moment le plus possible. D’une part parce que j’ai d’autres chats à fouetter (cf ci-dessus), d’autre part parce que je m’en souviens encore trop bien. Il faudrait que j’arrive à tenir encore quelques années. Mais un jour, je le ferai. Ça me manque tellement ! Elle fait de toute évidence partie de mon top 5 de tous les temps.

Tout ça annonce encore un programme bien surchargé et des nuits bien écourtées…
Vive 2012 !

jeudi 22 décembre 2011

MisFits: les super-héros sont des anti-héros

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Il n’y a pas que les Américains qui savent faire des séries. Les Anglais se débrouillent également très bien. Et ils le prouvent avec MisFits, qui renouvelle totalement le genre du super-héros, que les US avaient massacré avec le très surestimé Heroes, ou le vieux Superminds (dont MisFits est sensé être librement inspiré). Le pitch de départ est très simple, voire simpliste. Cinq délinquants condamnés à des travaux d’intérêt général sont pris dans une tempête mystérieuse qui les dote chacun de super-pouvoirs. 


Pour ceux qui ne connaissent pas, voilà 5 raisons de s’y mettre très rapidement :

- Les pouvoirs : Le premier coup de génie de la série est de ne pas perdre de temps à essayer d’expliquer l’étrange phénomène météorologique qui a transformé les héros. On préfère ignorer les causes de cet orage magique pour s’intéresser aux conséquences qu’il a sur les persos : les super-pouvoirs. Le deuxième coup de génie est d’avoir donné aux personnages principaux des pouvoirs qui reflètent leur personnalité : Simon, mal dans sa peau, rejeté de tous, invisible socialement, gagne la faculté de disparaitre pour de bon. Alisha, petit bombe qui chauffe tout ce qui passe, ne peut plus toucher ses proches sans déclencher chez eux une excitation sexuelle animale et agressive. Curtis, ancien champion d’athlé rongé par les remords de s’être dopé, découvre qu’il peut inverser le cours du temps pour corriger les erreurs du passé. Kelly, une fille au physique ingrat qui a connu les moqueries toute sa vie, se met à entendre les pensées encore plus offensantes des gens. Bref, les pouvoirs deviennent une catharsis pour les héros, pas si supers que ça.

- Nathan (Robert Sheehan) : présenté comme le personnage principal de la série, il possède la particularité de ne pas comprendre quel est son superpouvoir pendant tout la première saison (je n’ai rien vu venir, mais au vu de ce que j’ai écrit au dessus, j’aurais dû piger…). Mais il n’en reste pas moins un des personnages les plus intéressants de la série. Irrévérencieux, vulgaire, inconscient, il est surtout très drôle. Rien ne l’atteint et donc il se permet tout, même (et surtout) le politiquement incorrect. Il devient la meilleure incarnation de l’humour britannico-trash de la série.

- Simon (Iwan Rheon) : je le dis direct, c’est mon personnage préféré. Au départ, très timide, voire mutique, Simon est de prime abord assez flippant. Son physique si particulier et ses habitudes à la limite du TOC ne l’aident pas vraiment à se faire des potes. Mais comme à chaque fois avec les personnages en retrait, Simon se dévoile petit à petit et s’impose comme l’un des cerveaux du groupe sans perdre pour autant son étrangeté. Ce qui fait que les autres continuent de le regarder avec une pointe d’incompréhension. Mention spéciale au comédien, incroyable !!!

- Kelly (Lauren Socha) et son accent : la série se passant à Londres avec des personnages issus des classes populaires, il n’est pas étonnant d’entendre un bon vieil accent cockney dans la série. C’est bien simple, sans sous-titres, je capte que dalle à ce que Kelly raconte (et les autres personnages non plus, d’ailleurs). C’est inimitable et ça donne énormément de charme à la série. Pour une fois que le bouseux de service ne parle pas avec un accent texan !
Ici, les 1ères répliques de Kelly, non sous-titrées…
 

- La réalisation : très esthétisée, la série magnifie ses décors de banlieue bétonnée. Les tours HLM et les cages d’escalier deviennent presque futuristes grâce à des prises de vue ultra travaillées. C’est incroyable de dire ça de ces cités mais c’est beau. Par ailleurs, les effets spéciaux, très discrets (à des kilomètres des effets tape à l’œil de Heroes) continuent d’ancrer la série dans un réalisme surprenant pour une série fantastique. Et ça tombe bien, les héros ne veulent pas être extraordinaires, ils rêvent d’être considérés normalement, pour une fois (MisFits veut dire marginaux rapport au statut de délinquant des héros).

La troisième saison vient de s’achever sur E4, la chaine anglaise qui nous avait déjà offert Skins (décidément, question perles, ils s’y connaissent). Pour ceux qui ne voudraient pas savoir ce qu’il s’y passe, je conseille d’arrêter votre lecture ici. Pour les autres, sachez que la troisième saison ne faiblit pas. Le départ volontaire du comédien Robert Sheehan* a forcé les scénaristes à remplacer Nathan par un nouveau personnage, Rudy, à peu près aussi barré que le précédent. C’est réussi. D’autant qu'un autre personnage Seth, fait son entrée dans cette saison 3 et contribue à densifier les intrigues de ces 8 nouveaux épisodes. Un peu moins étrange que les autres, il est pourtant à l’origine de bon nombre de rebondissements intéressants, y compris le final, bien frustrant comme il faut (‘tain, il va falloir attendre un an !!!). L’épisode sur les comics est brillant et a ma petite préférence cette année (normal Simon y est à l’honneur). Et le suivant nous offre une des meilleures répliques de Kelly : "Focking Nazis !".



*Spoiler de dernière minute: il se murmure que d'autres comédiens pourraient lâcher l'affaire pour la saison 4. Damned!!

lundi 19 décembre 2011

2 Broke Girls: pas déplaisant.

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Aux États-Unis, les audiences d’un programme sont analysées de deux manières. L’audience sur le public global, comme son nom l’indique, donne une idée du nombre de téléspectateurs devant un programme. Mais ce que les annonceurs étudient le plus, c’est l’impact des séries sur les 18-49 ans (qu’on appelle en France de manière un poil plus sexiste la ménagère de moins de 50 ans) : ce sont eux qui achètent, ce sont donc eux qu’il faut séduire. Et sur cette tranche de la population, la nouveauté de l’année qui fait le meilleur score s’appelle 2 Broke Girls.

Autant prévenir tout de suite, cette sitcom n’est pas une révolution. Très classique dans sa forme (les épisodes sont enregistrés en public dans des décors en U à la manière du théâtre, comme Friends, How I met ou Seinfeld), elle n’est pas non plus ultra innovante dans ce qu’elle raconte : en plein crise économique, deux serveuses galèrent ensemble pour essayer de mettre de l’argent de coté et de monter leur propre business. Max, la brune, est fauchée depuis toujours. Elle n’a jamais quitté son quartier situé dans Brooklyn et assume un pessimisme assez prononcé. Caroline, la blonde, est la fille d’un escroc dont tous les biens ont été saisis du jour au lendemain par le Fisc américain (toute ressemblance avec Paris Hilton et Bernard Madoff est parfaitement volontaire). Ultra optimiste, elle continue de croire que tout va s’arranger et qu’elle retrouvera son train de vie d’antan. C’est le bon vieux classique des opposés qui s’attirent. Du coup, par exemple, quand il s’agit de fêter son anniversaire à une cliente du diner où elles travaillent, les deux serveuses ne réagissent pas tout à fait de la même manière.


Autour d’elles, les personnages secondaires sont très souvent caricaturaux mais suffisamment secondaires pour ne pas devenir encombrants.

Ça n’est donc pas un bouleversement cathodique, mais ça marche. Les Américains sont plutôt doués pour créer des comédies de ce genre. Et pour peu qu’on y traite de sujets qui les touchent, c’est gagné. Et là, en 2011, la crise, la galère et les problèmes de thunes, ça leur parle. En toile de fond, on trouve également une bonne critique du mouvement hipster: Un peu l’équivalent des bobos français, les hipsters sont très implantés dans Brooklyn. Branchés, djeun’s et artistes, ils ont certes le mérite de réhabiliter de vieux quartiers mais ont surtout l’inconvénient de repousser les populations plus pauvres vers la périphérie des villes. D’où la haine que le personnage de Max voue à ces hipsters. Pour ceux qui comprennent l’anglais :


Voilà, je me devais de regarder ce qui est donc un hit de cette rentrée 2011. Au final, ça n’est pas fatigant ni ennuyeux. Ça se laisse regarder. C’est du easy-watching, comme diraient les hipsters.

vendredi 16 décembre 2011

Golden Globes 2012

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Un petit mot sur les nominations aux Golden Globes parues hier (ici). Pour rappel, les Golden Globes sont des prix remis par la presse étrangère présente à Los Angeles pour récompenser le cinéma et la télévision. Chaque année, c’est l’occasion pour moi de prendre la mesure de ce que j’ai loupé dans l’année.

Et cette fois-ci, le constat est déprimant : je n’ai vu aucune des séries nominées dans la catégorie "Meilleure série dramatique"… J’ai bien compris que Homeland était LE must-seen de cette rentrée. Il va donc falloir que je m’y mette. En revanche, je continue de faire un blocage sur Boardwalk Empire, j’ai fait l’essai, je n’ai pas accroché. Il faut peut-être que je retente le coup. Et enfin, je suis très déçu de ne pas voir The Killing dans cette catégorie. Heureusement que Mireille Enos gagne une nomination pour la "Meilleure actrice dans une série dramatique". Elle le mérite amplement et la série aussi !

Coté comédie, je retiens surtout la présence de New Girl dans les catégories "Meilleure comédie" et "Meilleure actrice dans une comédie" (Aaaah, Zooey Deschanel…) et je m’étonne de celle de Episodes dans les catégories "Meilleure comédie" et "Meilleur acteur dans une comédie". Aurais-je fait une erreur en passant à coté de la série de Matt Le Blanc (qui, faut-il le préciser, incarnait Joey dans Friends) ?!

Et si les comédiens de Modern Family, Sofia Vergara et Eric Stonestreet, pouvaient remporter les prix des "Meilleurs seconds rôles dans une Série", ça me ferait plaisir. La série croule sous les prix mais sa qualité est toujours au top !

mercredi 14 décembre 2011

Vivement la fin !

Et ben il est temps que ça s’arrête. On est à une quinzaine d’épisodes de la fin de la série, et je crois que je ne suis pas le seul pour dire que c’est une bonne chose. Un peu comme How I met, Desperate Housewives est une série qu’on continue à regarder par habitude. C’est pas totalement déplaisant mais ça n’a plus rien de surprenant. Cette année, comme les années précédentes, les ficelles sont les mêmes et pour résumer Gaby me fait marrer, Susan me gonfle et les Scavo restent de loin les personnages les plus intéressants de la série. Deux questions restent cependant irrésolues : à quoi sert Mike ? Et pourquoi avoir tué Edie si c’est pour la remplacer par une pâle copie beaucoup moins réussie ?


 Comme chaque année, le fil rouge est assuré par une intrigue policière. Cette fois-ci, la situation est plutôt innovante : les quatre housewives passent du rang d’enquêteuses à celui d’enquêtées. Jolie façon de boucler la boucle, un certain nombre d’éléments faisant écho à la première saison. Mais avec cette histoire, la série bascule dans une éthique franchement discutable. Les personnages ont déjà fait des conneries et certaines se sont mêmes déjà rendues complices de meurtres, ne serait-ce que par non-assistance à personne en danger (Bree tient là un petit palmarès intéressant). Pourtant, en ce début de saison, les 4 héroïnes franchissent un cap qu’il est bien difficile de justifier. Les scénaristes n’étant pas totalement stupides, ils tiennent à valoriser les personnages en montrant qu’elles ont tout de même quelques remords. Enfin, surtout Susan qui a un peu du mal à faire comme si de rien n’était. Bree, elle, contrôle tout avec sa froideur habituelle de wasp républicaine. Pour les autres, elles ne s’accommodent finalement pas si mal d’avoir enfreint la loi ; et puis de toute façon, elles ont bien d’autres chats à fouetter avec leurs maris… Bref, la série présente des valeurs un peu limites, incarnées cette année par ses héroïnes et non pas par "le méchant de la saison" et ça, ça change tout. 

Enfin, malgré tout, comme toujours avec Desperate Housewives, on a encore quelques petites scènes très réussies qui méritent à elles seules de continuer à regarder la série: je me répète, mais c’est Lynette qui les monopolise quasiment toutes cette année. Rien que pour elle et pour Tom, j’irai jusqu’au bout. Et puis, le cliffhanger de l’automne*donne quand même envie de savoir jusqu’où les scénaristes vont enfoncer Bree.

J’ai toujours pensé qu’elle était le souffre-douleur de Marc Cherry, le créateur de la série. Peut-être parce qu’elle est celle qui ressemble le plus à sa propre mère, selon ses dires. En tout cas, elle est celle qui a pris le plus de coups de poings dans la gueule dans les 1ères saisons (la tromperie et la mort de son mari Rex ; Georges, son pharmacien psychopathe ; Andrew, le fils ingrat…). Depuis quelques saisons, ça allait mieux pour elle. Mais chassez le naturel, et les scénaristes se feront une joie de la trainer dans la boue une fois de plus… Enfin, c’est plutôt une bonne idée parce que ça me donne envie de revenir au mois de janvier pour savoir comment elle s’en sort. Et puis aussi pour Lynette, naturellement.

*Les séries américaines vont prendre un mois de vacances pendant les fêtes.

samedi 10 décembre 2011

Des perles dans Buffy

C’est toujours un peu difficile d’avouer être un fan de Buffy en France. A cause de son mode de diffusion, cette série (comme beaucoup d’autres) a trainé derrière elle une image qui ne lui correspond pas tellement : celle de la Trilogie du Samedi.  Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, M6 diffusait le samedi soir trois séries très souvent fantastiques. Force est de constater que la plupart des téléspectateurs étaient des adolescents qui ne savaient pas quoi faire de leur samedi soir. Résultat, dire qu’on aimait Buffy, c’était avouer qu’on foutait rien de ses week-ends. C’était un peu la te-hon.

En plus, la VF a bien massacré la série. Je ne vais pas rentrer dans la bataille VF/VO* mais pour le coup, la série perd beaucoup de son humour, de sa subtilité et les personnages (Willow et Xander surtout) passent pour des débiles finis en français.

Alors oui, cette série s’adresse aux ados, mais je pense vraiment qu’elle ne se limite pas à ce seul public. Sous ses airs de série en carton (la faute à des maquillages pas toujours très fins), Buffy est truffé de références pop, d’hommages à des films de genre et de répliques extrêmement drôles. Je peux parfaitement comprendre qu’on n’aime pas : c’est un genre bien particulier avec ses codes ultra balisés mais si bien détournés. Pourtant, je conseillerais à un néophyte de faire l’effort de regarder ces trois petites perles, toutes écrites par le créateur de la série, Joss Whedon en personne :

The body (Orphelines) s05e16
C’est peut-être l’épisode de Buffy le moins fantastique de tous. Et pour cause, Buffy y est confrontée à une situation la plus naturelle du monde : la mort. Bon, ce qui est moins naturel, c’est qu’elle n’a que 18 ans et que c’est sa mère qui vient de mourir. Tout le génie de l’épisode est de prendre le contre-pied total avec le ton global de la série. Les scénaristes sont restés les plus normaux possible pour créer un décalage avec le monde habituellement magique et ésotérique de le série. Et ça marche : les ambiances sont lourdes, le temps s’écoule lentement, les silences sont pesants. C’est un des épisodes qui évoquent le mieux ce sujet difficile, toutes séries confondues.

Once more, with feeling (Que le spectacle commence) s06e07
Dans cet épisode, un démon jette un sort sur Sunnydale : toute la ville se met à chanter et à danser comme dans une comédie musicale. Le principe n’est pas révolutionnaire, beaucoup de séries s’y sont frottées mais ici le traitement est réussi  (en VO toujours ! parce que oui, ils ont osés les paroles en VF...). Les personnages ont donc l’occasion de pousser la chansonnette alors qu’ils n’en ont aucune envie. Et c’est ce décalage qui est intéressant : tous se retrouvent contraints et forcés de chanter à tue-tête ce qu’ils n’osaient même pas dire tout bas. Et Buffy devient même touchante quand elle fredonne qu’elle aurait préféré mourir plutôt que d’être ramenée à la vie quelques épisodes plus tôt.

Hush (Un silence de mort)  s04e10:
Mon préféré pour la fin. Le pitch est basé sur une peur basique assez répandue : qui n’a jamais fait le cauchemar de se faire attaquer et de ne pas pouvoir appeler au secours ? Ici des démons qu’on appelle les Gentlemen, débarquent à Sunnydale. Leur look très burtonien est un pur hommage à Nosferatu, le plus grand vampire du cinéma muet. Justement, leur mode opératoire est très simple : ils rendent muette la ville entière pour que leurs victimes, dont ils récupèrent le cœur, soient incapables d’appeler à l’aide. Et du coup, sur les 44 minutes que dure l’épisode, 27 sont totalement sans paroles. Un tour de force.
Les personnages sont forcés de trouver de nouveaux moyens, souvent très drôles, pour communiquer.  Sans les mots, ils sont obligés d’aller à l’essentiel et au final ils arrivent à se dire plein de choses : on ne papote plus, on passe à l’action. Un grand nombre de situations se débloquent d’ailleurs dans cet épisode : Buffy et Riley, le mec autour de qui elle tourne depuis le début de la saison, se décident enfin à sauter le pas. Les deux mêmes découvrent leur secret respectif (elle est tueuse, il bosse dans une agence qui lutte contre le paranormal). Et Willow et Tara ont le coup de foudre l’une pour l’autre.
Avec de jolis clins d’œil au cinéma muet,"Hush" est un bijou d’écriture. Si je devais garder un seul épisode de la série, ça serait sans conteste celui-ci.

Preuve qu’on peut trouver des petites merveilles dans toutes les séries. Même celles qui paraissent ringardes ou dépassées. Si, si.

*pour moi, c’est très vite vu : la VF est inenvisageable. Fin du débat.

mercredi 7 décembre 2011

How I met : on attend toujours...

J’ai commencé à regarder How I met your mother quand celle-ci en était déjà à sa seconde saison. Après une trentaine d’épisodes, je suis  rapidement devenu bien accro. 
Problème, à la septième saison, je suis un peu lassé. Mais je suis ce qu’on appelle un monomaniaque : quand je me mets à regarder une série et si j’ai passé le cap des premiers épisodes tests, j’ai beaucoup de mal à m’arrêter. Il faut que j’aille jusqu’au bout. Et ce, même si la qualité de la série diminue. C’est le cas de How I met

Comme beaucoup, au début, c’est surtout Barney qui me faisait marrer. Normal, le personnage est une perle du genre. Il a tout pour lui : le style, la tchatche, le fric, les tours de magie et les tics verbaux : 


Mais ce que j’adorais encore plus, c’était la construction des épisodes. Pour rappel, le héros de la série, Ted, raconte à ses enfants en 2030 comment il a rencontré leur mère dans les années 2000. Au passage, le mec a les gosses les plus patients du monde: ça fait 7 ans qu'ils sont le cul sur le canap' à écouter les histoires de vétéran de leur daron. Comme Ted parle de sa vie, il peut se permettre de raconter les anecdotes de sa bande de potes dans le désordre, en commençant par la fin ou en traitant séparément le point de vue de chacun des personnages. Il peut aussi modifier légèrement la réalité pour rester politiquement correct devant ses enfants (les gros spliffs fumés à la fac deviennent des sandwichs dans le récit de Ted). Ça donnait une narration déconstruite très originale et très imprévisible. Et c’est là que HIMYM était drôle.

Mais au bout de sept ans, je suis lassé ; j’ai l’impression qu’on a fait le tour de la question et que les scénaristes ont du mal à rebondir. Pour être tout à fait juste, je dirais que la 7ème saison est meilleure que la précédente. Mais les épisodes sont globalement moins réussis et les flashbacks/flashforwards sont moins bien utilisés. Je ne supporte plus le personnage de Ted (bon, ça c’était déjà le cas à la fin du pilote). Et surtout, on n’a toujours pas avancé d’un iota sur l’identité de la mère, qui est quand même LA question de la série. Pour compenser, on nous balance des fausses pistes pour faire durer le suspens, mais au bout de sept ans, ça ne marche plus vraiment. 

Seul Barney continue à me faire rire mais plus autant qu’avant : le personnage était déjà tellement décalé au début qu’il a fallu en rajouter pour qu’il reste surprenant. Et à force, ça devient un peu du grand n’importe quoi. Certes, il est touchant quand les scénaristes lui donnent des histoires de cœur mais ça casse un peu son coté womanizer de première catégorie. 

Malgré tout, je continue à regarder. Comme ça, par habitude. J’ai envie de savoir ce qu’ils vont devenir. Je ne peux pas dire que je m’ennuie quand je vois un nouvel épisode mais ça n’est plus l’hilarité des débuts. C’est juste divertissant. On est loin de la qualité de Friends auquel on a voulu comparer HIMYM. Dommage, le concept était énorme. Si seulement CBS avait eu le courage de s’arrêter en 4ème saison…

lundi 5 décembre 2011

Dexter, encore et toujours au sommet

Je tente l’exercice délicat de parler d’une saison en court sans spoiler ceux qui ne seraient pas à jour. J’ai essayé de ne rien dévoiler mais la direction décline toute responsabilité si vous trouvez ici des éléments que vous auriez voulu ne pas connaitre. 

Plus que quelques épisodes et ça fera 6 saisons que je regarde Dexter avec assiduité. Je viens de terminer l’épisode 9. Et ben pinaise ! Ils arrivent encore à me scotcher littéralement devant mon écran d’ordi avec une fin d'épisode hallucinante ! Je n’ai rien vu venir ! Je ne crois pas m’être fait autant avoir depuis la révélation de l’identité du Ice Truck Killer dans la saison 1 (oui, je fais partie de ceux qui n’avaient rien compris).  C’est le genre de cliffhanger qui fait prendre à la saison entière une dimension nouvelle. Je touche du bois, mais au vue de ce que j’ai regardé, je me dis qu’on a peut-être affaire à une des meilleures saisons de la série ; et pas uniquement grâce au 5 dernières minutes de l’épisode que je viens de voir.

D’ordinaire, dans chaque saison, l’entourage de Dexter (son frère, Lila, Trinity, Lumen…) le pousse à se poser des questions sur sa place dans la société et, petit à petit, Dexter se trouve forcé de s’humaniser malgré lui. Mais cette fois-ci, les nouvelles problématiques auxquelles il est confronté font grandir le personnage comme jamais auparavant. On va plus loin dans l’introspection du personnage, on en apprend plus sur son échelle de valeurs, sur ses croyances. Et pour ça, je trouve la thématique de la saison ultra riche, ultra intéressante. Cette année encore plus que les années précédentes, la série tourne autour de Dexter. Il n’y en a que pour lui. Vous me direz, c’est normal pour une série qui porte son nom. Le personnage n'en finit pas de se dévoiler et c'est un vrai plaisir.

Le revers de la médaille, c’est que les autres personnages ont bien du mal à exister à coté. Les collègues des Morgan ne servent pas à grand-chose. Il y a bien les stagiaires de Masuka qui apportent un peu de mystère (je ne vois pas du tout où ils veulent en venir) mais Angel et Quinn font un peu tapisserie et LaGuerta est quasi-absente. Mention spéciale tout de même aux deux guests de la saison (Colin Hanks, le fils de Tom, et Edward James Olmos) qui feraient passer le Ice Truck Killer ou Trinity pour des enfants de cœur*.
Heureusement, Deb a malgré tout une place à part. Pour elle aussi, l’introspection va plus loin et elle commence enfin à se poser de bonnes questions et à dire merde à son frère. Après, je ne suis pas objectif, j’aime tellement ce personnage (et son interprète) que la moindre de ses scènes reste un régal pour les yeux et les oreilles ("fuck me in the ears", qui dit ça, sérieux ?).

Voilà, j’ai bien hâte de découvrir l’épisode diffusé ce soir aux US. Grand bien m’a pris de me garder le précédent au chaud jusqu’à aujourd’hui. Je n’aurais pas aimé patienter une semaine avant d’avoir la suite !


*Promis, je ne spoile rien : ils sont présentés comme étant LES bad guys de la saison dés leur première apparition.

vendredi 2 décembre 2011

Séquelles

Je fais partie des rares privilégiés à pouvoir rentrer déjeuner chez moi. Et en ce moment, sur France 4, à cette heure-là, il y a des rediffusions d’Urgences ! Pour beaucoup (dont moi) Urgences a été le premier vrai contact avec l’univers des séries américaines. Bon, je dois l’avouer, je n’ai pas réussi à aller jusqu’au bout de la série (15 saisons, c’est quand même trop long…). Mais certains rebondissements m’ont tout de même profondément marqué et les trois qui suivent restent parmi mes plus vives émotions télé. Alors, je sais, c’est pas très funky, mais ça reste des bons souvenirs malgré tout.

Aujourd’hui, je suis tombé sur l’épisode qui marque le retour du Dr. Susan Lewis en cours de saison 8. Et du coup, j’ai repensé  à son départ de la série en début de saison 3 : un de mes premiers traumatismes de sérivore. Pour rappel, Susan vivait une amitié très ambigüe avec Mark Greene. Et au moment où on imaginait enfin que cette relation allait pouvoir aboutir, Susan quittait Chicago pour suivre sa toxico de sœur (‘tain, elle nous aura fait chier celle-là…) et sa nièce chérie. Au passage elle disait à Mark qu’elle l’aimait, un bon moyen de nous foutre la rage avant son départ… 
En y repensant, la scène n’était pas si déchirante mais mon regard d’ado de 15 ans devait jouer un peu : j’avais grave le béguin pour Susan*. Et puis c’était le premier départ du casting original qui signait le début d’une hémorragie sans fin qui a eu raison de tous les comédiens de la 1ère génération. Finalement Susan a fini par revenir mais la magie n’a plus opéré. Je ne lui ai sans doute jamais pardonné sa précédente désertion.

Le deuxième souvenir que je voudrais évoquer a marqué toute une génération. A chaque fois que j’ai l’occasion de demander autour de moi quel évènement télévisuel les gens gardent en mémoire, on me répond très fréquemment la mort de Mark Greene. Et évidemment, pour moi aussi, ça a été un choc. Certes, pas brutal puisqu’on nous l’annonçait depuis longtemps mais même si Urgences se voulait être une série réaliste sur le plan médical, on espérait tous que Mark allait guérir miraculeusement de sa tumeur grâce à un procédé scénaristique de seconde zone. Eh bah non. Il est bien mort au cours de la saison 8 et c’était pas drôle. Ça m’aura au moins permis de découvrir la cultissime chanson de Israel Kamakawiwo'ole.
 

Mais le souvenir qui reste pour moi le plus marquant est l’agression dont sont victimes Lucy Night et John Carter au cours de la saison 6. Persuadé qu’ils lui veulent du mal, un fou furieux schizophrène poignarde les deux médecins. Les scénaristes étant des personnages cruels, la fin de l’épisode s’arrêtait sur un suspens de fou, laissant planer le doute quant à la survie des deux héros. 
Heureusement France 2 avait la bonne idée de diffuser les épisodes par 2 et nous n’avions pas eu à subir le calvaire des Américains pour connaitre le dénouement tragique de l’affaire. Dans l’épisode suivant, tout le service se battait pour sauver John et Lucy. Malheureusement pour nous, pauvres petits êtres téléphages, Lucy succombait à ses blessures et le personnage quittait les urgences de la façon la plus brutale et la plus inattendue que la série n’ait jamais connue. Le lendemain, à la fac, je me souviens très nettement qu’on était capable de repérer ceux qui avaient regardé Urgences la veille au soir : pour eux, la semaine commençait d’une façon encore plus pourrie que d’habitude…

mercredi 30 novembre 2011

Adele dans Glee

Ça faisait longtemps mais Glee a proposé un très bon mash-up d’Adele la semaine dernière, par Amber Riley (Mercedes) et Naya Rivera (Santana)… Et comme ça tourne en boucle dans ma tête, j’en fais profiter tout le monde.
Après, qu’on aime la série ou pas, c’est autre chose. J’en dirai peut-être plus un jour. J’attends de voir comment cette 3ème saison évolue.




New (Hit) Girl

New Girl, c’est la nouvelle sitcom de la Fox ; c’est une feel-good série, c’est frais et ça fait du bien !

Voilà 5 raisons de s’y mettre rapidos : 

- Zooey Deschanel : Le simple fait qu’elle soit au générique d’une série mérite à lui seul de se ruer sur ladite série. Comme beaucoup, je l’ai découverte dans 500 jours ensemble (un petit bijou, soit dit-en passant). Déjà à ce moment,  rares sont les mecs qui sont restés insensibles à son charme. Mais là, en plus d’être charmante, elle est drôle, maladroite, touchante, et elle chante (faux) à tout bout de champ. Elle joue Jess, une fille un peu paumée, très perchée qui emménage un peu par hasard avec trois mecs qu’elle ne connait pas. Le concept de la série n’est pas ultra innovant mais la personnalité de Jess et le jeu de Deschanel transcendent le tout.

- Schmidt : Après Jess, c’est LE personnage de la série, selon moi. Très soucieux de son apparence, il assume son coté féminin comme personne et n’a aucun problème à se balader dans l’appartement en kimono de soie. Mais ne tombons pas dans le raccourci facile, Schmidt n’est pas homosexuel. Bien au contraire, il est le séducteur de l’appart’. Et Max Greenfield incarne parfaitement ce grand écart entre le métrosexuel apprêté et l’übersexuel dragueur.

- L’appartement : en plein New York, les 4 colocataires habitent un loft de malade ! Tout y est : les immenses fenêtres, les murs en briques, le salon démesuré, une chambre par habitant. Depuis l’appartement de Monica Geller, on n’avait plus vu un tel bien immobilier…  Mention spéciale à la salle de bain décorée façon art-déco, à base d’urinoirs, de murs en pavés de verre et de casiers métalliques.

- Le ton de la série : c’est très drôle, ça c’est dit. Mais c’est aussi très touchant. Et c’est là qu’ils sont forts, ces ‘ricains. En quelques épisodes seulement, ils arrivent à faire passer une réelle émotion entre ces personnages. Les quatre colocs sont extrêmement bienveillants les uns avec les autres. Et même si ça se vanne continuellement, il s’installe une véritable solidarité jamais mièvre, jamais dégoulinante de bons sentiments.

- Le générique : très home-made, il reflète bien la personnalité de Jess et l’influence qu’elle a sur ses trois collocs.


lundi 28 novembre 2011

Terra Nov(el)a

Ça faisait un petit bout de temps qu’on nous l’annonçait. Et on avait de quoi en avoir des palpitations tout partout dans le dos. Le 26 septembre dernier, le pilote était enfin diffusé (après avoir été reporté plusieurs fois). 2 mois plus tard, le soufflé est bel et bien retombé : Terra Nova est LA déception de l’année...

Et pourtant sur le papier, ça donnait plutôt envie : en 2149, la Terre agonise. Heureusement, des scientifiques ont trouvé une faille spatio-temporelle qui permet à un groupe de colons de s’installer en pleine jungle, 85 millions d’années plus tôt, pour recommencer à zéro l’histoire de l’humanité. Pourquoi pas. D’autant que chacun le sait, en -85 000 000 avant JC, il y avait tout plein de dinos qui gambadaient dans les vertes prairies du jurassique (ouais, je sais, on est plutôt dans le crétacé supérieur santonien mais que voulez-vous, jurassique, c’est devenu sexy depuis 1990).
Bref, pour quelqu’un qui a grandi avec Denver et Jurassic Park (en livre, en film, en jouets, en BDs…), l’attente était de taille. En plus, Spielberg et Jon Cassar (le producteur de 24) étaient aux commandes du machin.



Oui mais voilà, après visionnage des cinq premiers épisodes, j’ai eu mon compte, je n’y reviendrai sans doute pas.  

La principale raison est cette insupportable famille qu’on veut nous faire suivre. Au concours de celui qui sera le plus agaçant, c’est un festival : le Papa sorti de prison mais gardien de la paix avant tout, la Maman médecin qui gère tout mieux que n’importe qui, le fiston faussement rebelle et vraiment stupide (lui, il ferait passer Kim, la fille de Jack Bauer, pour un personnage attachant), la gamine bien trop mignonne pour être réellement geek et la petite dernière de 6 ans qui n’arrive pas à aligner deux mots (oui oui, à 6 ans...). Franchement, je préférais regarder le pasteur Camden faire la morale à ses 32 enfants dans 7 à la maison. Et je passe sur les personnages des militaires qui encadrent la colonie et qui sont aussi subtils qu’un sketch de Bigard.
Les scénaristes passent totalement sur les questions métaphysiques qu’on aurait pu se poser (Si on réécrit l’Histoire, comment ne pas perdre des milliers d’année de civilisation humaine ? Comment rester croyant dans un monde qui précède la naissance des religions ? Sur quel modèle base-t-on les nouveaux systèmes économique, politique et judiciaire ?...). Ils préfèrent s’intéresser aux amourettes sans intérêt de la famille,à la manière d’une télénovela de bas étage. Celles-ci prennent le pas sur la seule idée du pilote qui aurait pu être intéressante : des colons rebelles ont décidé de faire sécession pour des raisons encore mystérieuses. Introduits dans le pilote, ces personnages vêtus de peau de bête et d’os dans les cheveux n’ont pour le moment eu aucune storyline digne de ce nom. Dommage. 

Et pourtant, la FOX avait les moyens de faire bien mieux. Seulement, à force de mettre tout l’argent dans des décors certes grandioses et des dinosaures vraiment pas mal faits (mais pas toujours bien incrustés), ils ont oublié d’en garder pour se payer des scénaristes et des comédiens de talents.
Au final, les audiences ne sont pas catastrophiques mais pas encore suffisantes pour permettre à la série "la plus chère de l’histoire" de revenir pour une seconde saison. La Fox devrait rendre son verdict dans quelques semaines. Au vue des réactions des personnes qui ont vu les premiers épisodes, la série ne manquera pas à beaucoup…

jeudi 24 novembre 2011

Pilote

"Je viens de terminer la dernière saison des Prison Break. Chui grave en manque. Qu'est ce que t'as de neuf à me conseiller?"
"J’ai rien compris à la fin de Lost. Tu m’expliques ?"
"Moi, mes préférés, c’est les Experts : Miami*. Et toi ?"

Ces questions ô combien passionnantes revenant sans cesse, j'ai décidé d'ouvrir un blog pour y répondre, et ce, pour plusieurs raisons.


D’abord, j’espère me faire gagner du temps. Plutôt que de discuter des plombes avec mon interlocuteur pour savoir ce qu’il a déjà vu, ce qu’il aime ou ce qu’il ne connait pas, j’irai plus vite en lui disant "vas sur mon blog, j’ai parlé récemment de Loïs & Clark**, tu devrais kiffer".  Et le temps que j’aurai ainsi économisé, je pourrai le passer à mater tranquille le dernier Misfits de la semaine.
Ensuite, je me fais souvent des réflexions profondes sur les séries TV. Étant le seul à en profiter, je les trouve toujours excellentes mais il faut bien reconnaitre que je n’atteins pas un public très large.
Avec ce blog, j’espère également rassasier mon propre besoin quasi-vital d’entamer des conversations tournant autour des séries. Ça m’évitera peut-être (et j’ai bien dit peut-être) de ne pas me griller systématiquement dans ma vie sociale (ah ces regards inquiets qui m’observent en train d’expliquer ce qu’est un spin-of ou un crossover…).
Enfin et surtout, ça va me permettre de faire le tri entre mes vrais amis qui liront ce blog et les faux qui prétendront le lire (ces derniers seront inévitablement remplacés par les milliers d’amis virtuels que je ne manquerai pas d’attirer sur ces pages).

Voilà, je ne sais pas encore quelle forme tout ça prendra. On verra bien.
To be continued…
*Celui qui commence la conversation comme ça a de faibles chances que je fasse des efforts...
** J’avais prévenu.