Depuis la sortie d’Intouchables, je peux enfin parler d’Audrey Fleurot à mon entourage sans avoir à ressortir mon téléphone pour leur montrer de qui il s’agit. Facile, c’est la rousse qui joue la secrétaire de François Cluzet et qui fait tourner la tête d’Omar Sy. Mais je n’ai pas attendu ce film, ni même Minuit à Paris de Woody Allen –dans lequel elle fait une apparition – pour la connaitre et devenir un grand admirateur de cette actrice ! Audrey Fleurot fait partie des rares comédiennes françaises (en fait, c’est peut-être même la seule) que j’apprécie pour l’ensemble de sa carrière télévisuelle. Elle a la particularité d’avoir joué dans trois séries majeures de ces dernières années. Trois séries qui ont démontré qu’il était possible de créer des programmes télé de qualité en France.

Son autre grand rôle, le plus marquant sans doute, est celui qu’elle tient dans la série Engrenages. Elle y interprète le rôle de Joséphine Kalrsson, une avocate bien pourrie jusqu’à la moelle, attirée par le fric et difficilement impressionnable. Un peu à l’écart des intrigues au début, elle gagne en importance au fur et à mesure des saisons. Son personnage ultra charismatique prend aussi de l’épaisseur lorsqu’il révèle ses faiblesses (et oui, parce qu’il en a) : si Joséphine aime l’argent, c’est parce qu’elle est profondément seule et qu’elle n’a trouvé que ça pour se rassurer.

Enfin le troisième rôle majeur de la comédienne à la télévision est celui d’Hortense dans l’excellente fiction de France 2, Un Village Français. Aux antipodes de Joséphine, Audrey Fleurot y incarne cette fois-ci la femme du maire d’un petit village d’Alsace qui doit apprendre à vivre pendant l’Occupation allemande de 39-45. Avec ce nouveau personnage, l’actrice utilise encore une toute autre palette d’émotions : fragile, émotive, Hortense est une femme peu sure d’elle. Dans les premières saisons, du moins. Parce qu'évidemment, les évènements extraordinaires la forcent à sortir peu à peu de sa carapace, et à devenir un personnage trouble, égoïste, presque vénéneux. Toujours parfaite dans son interprétation, Fleurot apporte une certaine détermination à cette héroïne plutôt naïve de prime abord. Et cette dualité prend tout son sens dans une série qui refuse le manichéisme et qui cherche à brouiller la limite entre les justes et les mauvais.
En tout, trois séries qui comptent parmi les plus belles réussites de la télé française. Alors soit Audrey Fleurot a un excellent agent qui flaire les bons projets, soit les réalisateurs font appel à elle quand ils ont besoin d’une actrice solide. On en revient à la théorie de la poule et de l’œuf. Qu’importe, le résultat est le même : voir cette actrice au générique d’une série est pour moi un vrai gage de qualité. Dans le pire des cas, même si l’épisode est moyen, je sais que je profiterai au moins de sa prestation.
Et une très bonne Mlle Salomon dans la Vérité 3 ;)
RépondreSupprimerOlive T ;)
Ouchah, c'est la tout aussi bonne Léa Drucker dans la Vérité 3... ;)
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