Cette année, le Père
Noël est arrivé légèrement en avance. Et il n’est pas passé par la cheminée.
Non, cette année, il a choisi Netflix pour me donner mon cadeau dès le 23
décembre : 2h inédites de Sense8.
2h à passer avec les huit personnages les plus charismatiques que le monde des
séries nous ait offerts depuis longtemps. 2h à rire, à pleurer, à s’inquiéter,
à kiffer. Sense8, c’est de l’émotion
à l’état brut. Le genre de séries qui vous laisse dans tous vos états sans trop
comprendre ce qui s’est passé. J’avais déjà parlé ici de mon amour pour la série ; j’avais même essayé de rester objectif en essayant de pointer les
petites faiblesses de la série. Mais en fait, en vrai, ces faiblesses sont bien
peu de choses par rapport à la kiffance ressentie en visionnant ce spécial Noël
– et les 12 épisodes de la saison 1 que je viens de re-binge watcher en 3
jours. Alors pour le plaisir, voilà un passage en revue des 5 scènes qui m’ont
transcendé pendant ces deux heures.
Feeling Good : L’épisode n’a pas encore commencé que
c’est déjà le kiff. Nos 8 personnages nagent dans l’océan, tous ensemble, au
ralenti forcément, et sur une reprise de Feelin’
Good de Nina Simone par Avicii (et hop, direct sur ma playlist du moment). En
quelques plans, en quelques minutes, on rappelle avec sensualité la situation
des huit personnages : Lito, heureux comme un poisson dans l’eau ;
Sun, en prison, qui tourne en rond comme un poisson rouge dans un bocal :
Will qui s’enfonce dans les abysses de l’héroïne pour protéger ses compagnons.
Et Kala et Wolfgang, encore et toujours irrémédiablement attirés l’un vers l’autre
(et on les comprend), malgré la nouvelle bague au doigt de Kala. Tout est dit
dans ce montage ultra précis, cette réalisation parfaitement maitrisée et avec
ce cast toujours aussi séduisant. Sense8 recommence après une longue coupure et
cette première scène suffit déjà à faire oublier les mois d’attente !
Having fun : Forcément nés le 8 Aout (1988, si l’on
en croit l’âge inscrit sur le gâteau de Lito), nos sensate fêtent leur
anniversaire ensemble aux huit coins de la planète. Scènes de liesse, scènes de
fête, scènes de fou-rires, une fois encore le montage hallucinant nous
transcende pendant cinq minutes, enchainant les morceaux qui rejoignent la playlist entamée plus tôt
(et notamment Home We’ll Go par Walk
off the Earth et Huff/Puff par Just a
Band). Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils s’amusent, ils rient tellement. Et
on voudrait être avec eux, à San Franscisco, à Nairobi, à Positano ou à Berlin.


Being United : Sense8, c’est aussi des scènes de
fight particulièrement jouissives. Et d’autant plus maintenant que les liens
entre les différents personnages sont établis. Chacun connait les forces et les
atouts des autres. Et qu’il s’agisse de sauver Sun d’un interrogatoire douteux
ou sortir Wolfgang d’une embuscade dans laquelle il est tombé, les Sensate,
badass comme jamais, sont devenus quasi inarrêtables. Petite préférence pour la
scène qui voit Sun foutre une raclée aux sbires de son frère : les dons de
comédie de Lito et l’instinct de survie de Riley - moins souvent utilisés que
les poings de Wolfgang ou le maniement des armes de Will - se révèlent tout
aussi indispensables pour aider la Coréenne.
Cet épisode de Noël
ne réinvente pas la série et ne fait pas forcément avancer le récit comme on
aurait pu le souhaiter ; certains diront même qu’il s’agit d’une sorte de
best-of de la saison 1. Mais qu’importe ce qui s’y passe, le plaisir est
intacte. Merci à Netflix de nous avoir livré ce double épisode une veille de Noël.
Et merci aux sœurs Wachowski (enfin surtout Lana pour ce spécial) de nous
offrir cette petite dose salutaire pour patienter avant le 5 mai prochain. Je
retourne écouter la reprise d’Hallelujah de Leonard Cohen par Daniel Martin Moore
en attendant la suite. Happy Fucking New Year !