dimanche 4 novembre 2012

Revolution : la nouvelle victime du syndrome FlashForward



Aujourd’hui encore, l’arrêt de Lost continue d’avoir des conséquences sur la télévision américaine. Outre le fait que son final a mécontenté une grande partie des fans (je ne suis pas d’accord avec ça, mais ça n’est pas le sujet ici), elle a laissé un vide dans le paysage audiovisuel américain que les producteurs cherchent à tout prix à combler. Et depuis, chaque année, on assiste au mois d’octobre à l’arrivée de séries qui tentent de se vendre comme l’héritière de Lost dans le genre "série d’aventure un peu fantastique avec un gros mystère en trame de fond", mais qui font surtout un gros flop. Leurs noms ? The Event, Alcatraz, Terra Nova… Cette année, la dernière arrivée s’appelle Revolution et elle souffre déjà de ce que j’appelle le syndrome FlashForward, du nom de la première de ces séries à avoir connu un échec à peu près aussi retentissant que le buzz qui les avait précédées. Alors comment identifier le syndrome FlashForward ? et Revolution va-t-elle vraiment en être victime ?


Tout d’abord, ces séries sont reconnaissables à ce qu’on appelle dans le milieu un high concept, c’est-à-dire un concept fort, original, inédit et intriguant. Bref, un pitch qui en fait des caisses pour faire parler de lui ! Par exemple, FlashForward partait du postulat que tous les habitants de la planète avaient eu au même moment un aperçu de ce que serait leur vie 6 mois plus tard. Alcatraz promettait de revenir sur la disparition mystérieuse des prisonniers de la fameuse prison de San Francisco et leur réapparition encore plus étrange des années plus tard. 

Dans le cas de Revolution, nous avons là aussi affaire à un concept puissant : un jour, à un moment précis, toute source d’électricité s’est brusquement arrêtée, et ce, sur toute la surface de la planète. Tous les appareils électroniques (électroménager, téléphones, moyens de transports…) se sont subitement éteints. Le black-out total. Mais le concept de la série ne s’arrête pas là. Le spectateur est immédiatement projeté 15 ans plus tard pour découvrir un monde post-apocalyptique proche de celui que connaissaient les Etats-Unis au moment de la guerre de Sécession. Et c’est bien là qu’est le problème de cette série : elle veut en faire trop. En un épisode, elle cherche à aller très vite pour immiscer immédiatement le spectateur dans un nouveau monde avec de nouvelles règles. Elle passe à côté de questions intéressantes liées à la survie immédiate de la population sans électricité pour se plonger dans une guerre de territoires à la Risk. A trop en faire, elle en oublie un peu son sujet de base. 

Sur ce point, Lost avait particulièrement réussi son examen d’entrée puisque le point de départ de la série était bien plus simple : des survivants d’un crash aérien tentaient de s’organiser sur une île déserte. En dehors de mystérieux bruits dans la forêt et d’un message radio incompréhensible, rien ne laissait imaginer que la série virerait dans le fantastique. Lost a pris son temps pour présenter ses personnages et leurs affinités naissantes. Ce n’est que peu à peu que les questions ont commencé à se poser et que le fantastique est apparu. Et ce qui a énervé certains téléspectateurs a pourtant fait l’immense succès de Lost : lentement mais surement, les questions se sont multipliées petit à petit et le mystère a grossi épisode après épisode. Dans Revolution, on ne retrouve pas cette subtilité : les scénaristes ont préféré tout envoyé dès le début. Ils en ont même rajouté une dernière couche à la fin du pilote : l’électricité n’a pas disparu, certains la possèdent encore, dans des médaillons dignes des Cités d'Or… tin-tin-tiiiiiin !


Lorsqu’on a présenté un pilote aussi dense (globalement résumé intégralement dans la vidéo ci-dessus), le problème qui se pose naturellement est d’assurer la suite en continuant d’envoyer du lourd. Et c’est là le deuxième symptôme du syndrome FlashForward : la multiplication des intrigues. Dans FlashForward justement, chaque nouvel épisode venait complexifier le précédent avec une enquête toujours plus nébuleuse et des cas personnels trop nombreux pour être traités convenablement : l’un s’était vu mort dans son flashforward, l’autre s’était vu tromper son conjoint, un autre encore s’était vu tuer un inconnu… Il faut reconnaitre qu’il s’agissait en général de bonnes idées mais largement sous-exploitées, faute de temps.

Dans Revolution, même symptôme, chaque épisode multiplie un peu inutilement les intrigues. Pire, la série prend un plaisir assez insupportable à prendre systématiquement le contre-pied de l’épisode précédent : vous croyiez que tel personnage était mort ? Et ben en fait nooon… Vous pensiez que celui-ci était gentil ? Et ben pas du tooouuut ! A vouloir toujours surprendre, on en vient à noyer les téléspectateurs sous les informations, les cliffhangers et les retournements de situation. Les auteurs ont assuré que le mystère entourant la panne d’électricité serait levé assez rapidement. Dans un sens, c’est une bonne nouvelle, mais je ne suis pas sûr de tenir jusque-là parce qu’en attendant, on se fait chier et on regarde ce qui arrive aux personnages avec un certain détachement.



Les personnages, parlons-en justement. C’est là le troisième symptôme de ces séries qui veulent supplanter Lost. Cette dernière avait sans doute tous les défauts du monde (je ne les vois pas mais passons), mais on ne peut pas lui enlever sa plus belle réussite : sa galerie de personnages. En prenant son temps pour faire avancer son intrigue, Lost en a profité pour donner le plus de profondeur possible à ses nombreux personnages, grâce aux fameux flashbacks désormais devenus cultes. De cette façon, Lost a pu gérer de front pas loin d’une quinzaine de personnages subtils, intriguant et différents avant d’en faire venir d’autres dans les saisons suivantes.

Les séries qui cherchent à remplacer Lost ont bien retenu la leçon. Mais ont beaucoup de mal à l’appliquer. La pire d’entre elles en matière de personnages est sans doute Terra Nova. La famille des héros aussi traditionnelle qu’insupportable se retrouvait confrontée à une bande de militaires mal dégrossis tout aussi cliché. Rien de ce qui leur arrivait ne touchait le spectateur. Trop bien-pensante, la famille en devenait tête à claque : pas un pour rattraper l’autre. En essayant de leurs donner des intrigues, les scénaristes accumulaient les poncifs, espérant ainsi toucher le spectateur. Sans aucune subtilité, chaque personnage devenait rapidement marqué par un unique trait de sa personnalité, le plus souvent caricatural, tant qu’à faire.

Dans Revolution, c’est la même chose. Les gentils sont très gentils (et du coup très lisses) et les méchants sont très méchants (et du coup très risibles). Pour noyer le poisson, les scénaristes ont bien essayé de miser sur l’émotion en introduisant une dose de pathos. Mais au final, on obtient l’effet inverse de celui escompté : plutôt que d’être pris d’empathie pour les personnages, on en vient à les détester pour leurs mélodrames qu’ils ne cessent de nous balancer à longueur d’épisodes avec des trémolos dans la voix. Je dois avouer que l’équilibre doit être compliqué à trouver : réussir à donner suffisamment de faiblesses à un personnage pour le rendre attachant, sans en faire un cassos, accablé par la vie. Sur ce point, Revolution a échoué. 

Surtout avec son duo principal : Miles est insupportable pour son coté "je suis tellement mauvais, je tue tout ce qui bouge, mais je regrette tellement que c’est trop dur à vivre" et Charlie est agaçante pour son aspect "je veux aider les autres parce que ma mère m’a toujours dit de le faire avant de disparaitre" ! Les personnages secondaires ne sont pas mieux et résultat, tout ce petit groupe m’ennuie, à part peut-être le personnage de Rachel, mais c’est uniquement dû à son interprète, Elizabeth Mitchell (que je chéris depuis Lost et ce, malgré son passage dans le dispensable remake de V). D’ailleurs, en dehors de cette dernière, je dois dire que le casting est globalement assez raté. Et c’est visiblement un nouveau symptôme qu’il faut ajouter au syndrome FlashForward (même si celle-ci avait plutôt réussit son coup avec des comédiens comme Joseph Fiennes, John Cho ou le toujours parfait Dominic Monaghan) : Terra Nova avait déjà marqué les esprits pour son cast affligeant.

Le seul point positif que je décèle dans ce fameux syndrome est les moyens visuels mis en œuvre pour ces séries. Qu’il s’agisse des décors de Flashforward, de Terra Nova ou de Revolution, il faut avouer qu’ils en jettent. Pas toujours subtils (ça reste de la télévision), les effets spéciaux, eux aussi, assurent le spectacle, malgré tout. Et pour le coup, ces séries parviennent à tenir la comparaison avec Lost. Mais c’est bien connu, de bons effets visuels ne font pas les bonnes séries.


Succéder à Lost n’est donc pas une tâche aisée et le syndrome FlashForward a fait de nombreuses victimes. Cette année, je prends le pari que Revolution viendra s’ajouter à cette liste (même si Last Resort, que je n’ai pas encore vue, semble se rapprocher encore plus rapidement de son annulation). Et bien que la série se soit vue confirmée pour une saison complète en raison d’audiences relativement satisfaisantes, c’est souvent le passage à la deuxième année qui pose problème. Rares sont celles qui y parviennent. J’ai de gros doutes pour Revolution. Rendez-vous d’ici la fin de l’année pour connaitre le verdict.

mercredi 31 octobre 2012

Homeland 2x04-05 surprend encore et toujours



On va sans doute dire que j’en fais un peu trop autour de cette série, mais je voudrais malgré tout signaler à ceux qui ne connaissent pas encore qu’il va falloir s’y mettre très rapidement. Et pour ceux qui ont vu la saison 1 et qui redoutaient la saison 2 : rassurez-vous, Homeland assure toujours autant ! Les séries réussissant leur premier cycle sont souvent attendues au tournant, pour prouver qu’elles peuvent transformer l’essai. C’est chose faite ici. Du moins, jusqu’à maintenant (c’est-à-dire l’épisode 5 de la saison 2).


Cette année encore, les scénaristes surprennent, emmenant les téléspectateurs sur des chemins qu’ils n’imaginaient pas emprunter ! Loin de suivre la piste laissée en suspens en fin de saison 1, la saison 2 prend le contre-pied et emporte le récit vers de nouvelles pistes. Je répète ce que je disais déjà l’année dernière : Homeland reste un exemple de coups de théâtre et de retournements de situation inattendus. Chaque nouvel épisode apporte son lot de surprises avec à la fin cette question lancinante : "Mais où vont-ils bien nous emmener ?". Bien malin celui qui pourra répondre. J’en veux pour preuve la fin de l’épisode 4 de cette saison 2. J’en suis resté pantois. Je n’attendais tellement pas cette issue. Ou du moins, je l’attendais mais pas si vite. Et c’est ça la force de la série. Ne pas rester sur des quiproquos ou sur des situations posées mais toujours aller de l’avant pour rester intrigant.

Sans en dire trop, après cette fin d’épisode 4, le cinquième chapitre promettait d’être épique. Je n’ai pas été déçu. Et là, il faut reconnaitre que la série doit beaucoup à ses deux comédiens principaux (oui, je me répète mais c’est tellement vrai ici). Et surtout Damian Lewis. On a l’habitude de féliciter Claire Danes pour son travail sur la série mais on oublie souvent son partenaire masculin. Les Emmys avaient réparé cet impair et cet épisode 5 vient offrir à Lewis l’occasion de briller. Ce quasi huit-clos offrent une heure de tension, d’émotions, de suspens terriblement efficaces au plus près des personnages. Pas de scène d’action d’anthologie, pas de révélations fracassantes, pas de surenchères d’effets. Juste deux comédiens, au sommet de leur art. On ressort épuisé mais hypnotisé de cet échange incroyablement bien écrit.Bravo et merci.

En un épisode (et demi si on compte la fin du précédent), la série vient à nouveau de virer de bord, prenant une nouvelle fois une direction totalement insoupçonnée. C’est rare d’être surpris, c’est encore plus rare d’être surpris intelligemment. Ne boudons pas ce plaisir !

mardi 30 octobre 2012

Misfits: Whot ?!



Ça s’appelle une fausse joie. Voire même une véritable déception. Je ne l’attendais pas, la nouvelle saison de Misfits a repris cette semaine sur E4. Je n’ai pas encore regardé le premier épisode mais je suis déjà désappointé. Postulat de base : Misfits compte parmi les meilleures séries que les britanniques nous ont pondues récemment. En tout cas pour les deux premières saisons. La troisième, marquée par le départ de Nathan, personnage phare de la série, montrait certaines faiblesses mais continuait d’assurer le spectacle, notamment grâce aux performances de Iwan Rheon et Lauren Socha, toujours aussi bons dans leurs rôles respectifs de Simon et Kelly.

Cette saison 3 se terminait sur un constat bien triste (attention, les plus perspicaces auront vu venir le spoiler) : Alisha se faisait honteusement égorgée par cette conn***se de Rachel, revenue d’on ne sait où pour foutre le boxon. Simon, éperdument amoureux d’Alisha, choisissait d’utiliser son pouvoir (et oui, parce que c’est le principe de cette série : les héros ont des pouvoirs) et de repartir dans le passé pour vivre en boucle son histoire d’amour avec Alisha. Trop romantique… mais trop relou parce que la série nous privait d’un coup de deux personnages de la série, dont Simon, rien que ça ! Je l’ai déjà dit, mais Simon était, selon moi, le personnage le plus fascinant de cette série. D’abord inquiétant, il devenait peu à peu mystérieux puis attachant pour finir charismatique. Un super perso pour un super comédien. Comédien qui a décidé de passer à autre chose (la musique notamment). Quelle mouche l’a piquée, franchement ? Bon, les fans de série n’ont pas tout perdu puisqu’Iwan Rheon aurait signé pour la saison 3 de Games of Thrones (qui décidément, après avoir récupéré des comédiens de Skins, continue d’attirer tous les jeunes comédiens talentueux des séries britanniques). Bref, le départ de Simon était un coup dur. Mais bon, il restait Kelly.

Sauf que là, horreur, je viens d’apprendre que Lauren Socha qui interprète Kelly (et qui a pourtant été récompensée d’un BAFTA pour ce rôle), ne faisait pas partie du casting de la saison 4 !!! Et ça, c’est dur à avaler. Kelly était d’abord cette fille avec un accent cockney absolument imbitable ! L’entendre parler était un réel plaisir en soi. Peu importe ce qu’elle racontait, tout devenait absolument mythique dans sa bouche (pour peu qu’on arrive à comprendre ce qui en sortait). Elle était aussi la fille qui avait réussi à nous faire aimer Seth, le seul personnage secondaire ayant réussi à se tailler une place de choix dans la série, et ce, probablement grâce au charme de Kelly et à l’alchimie de leurs personnages. Mais malheureusement la réalité a rattrapé la fiction… Lauren Socha a été contrainte à des travaux d’intérêt généraux (comme les persos de la série, pour ceux qui l’ignorent) et à 4 mois de prison pour avoir agressé un chauffeur de taxi. La production dément que le départ de Kelly soit lié à la peine de la comédienne, mais on peut imaginer que ce genre de sentence handicape quelque peu le tournage d’une série. Quoiqu’il en soit, Kelly ne reviendra pas. A l’heure qu’il est, je ne sais pas quelle excuse ils ont trouvée pour expliquer son absence. Seth, lui, est toujours présent. Mais pour combien de temps ?


 Au final, du casting original, il ne reste que Nathan Stewart-Jarrett qui interprète l’insipide Curtis. Pas vraiment intéressant, on aurait préféré qu’il soit le premier à quitter la série. Tant pis pour nous. Si je reprends les cinq raisons qui me faisaient aimer la série, il en manque aujourd’hui trois, ça craint. Je donnerai tout de même une chance à la saison 4 parce que, au-delà de ses supers personnages et de ses talentueux acteurs, la série reste une perle de réalisation. Mais avouons qu’après cette hémorragie de comédiens, l’intérêt est fortement retombé. Déception, donc…

mardi 23 octobre 2012

Les Emmys ont mis dans le mille



Ça y est, les networks américains ont fait leur rentrée ! Autant vous dire qu’il y a du giga-pain sur la méga-planche pour les sérivores : entre les nouvelles séries qu’il faut tester et les anciennes qu’il faut reprendre, le planning est bien rempli ! Or, juste avant mon départ en vacances au Québec (j’ai conscience d’être pénible avec des introductions comme ça) a eu lieu la 64ème cérémonie des Emmy Awards, qui récompense les séries télévisées aux Etats-Unis. Une chose est sure, au vue du palmarès et de ce début de saison 2012-2013, je suis en phase avec le jury des Emmys. Parmi les anciennes séries, deux continuent de sortir du lot en ce mois d’octobre selon moi et ce sont justement celles-ci qui ont été distinguées dans les catégories meilleure série dramatique et meilleure série comique. J’ai nommé Homeland et Modern Family.
 
Homeland, je l’ai déjà dit, fait partie des grandes découvertes de la saison passée. Présentée comme LA nouvelle série d’espionnage, héritière de 24, elle a égalé son modèle en une saison. Aussi bien écrite, plus intelligente et surtout mieux jouée, elle est devenue un incontournable de cette rentrée, placardée sur tous les bus new-yorkais (oui, parce que je suis aussi allé à New York. Je sais, ça énerve…). 
Et les Emmys ne s’y sont pas trompés puisque la série s’est vue attribuer quatre récompenses - et non des moindres - dans la catégorie dramatique: meilleure série (mettant fin à 4 ans de règne ininterrompu de Mad Men), meilleur acteur, meilleure actrice et meilleur scénario ! Totalement justifiés pour la saison 1, les prix attribués aux deux comédiens principaux trouvent également leur entière justification dans les premiers épisodes de la saison 2. Comme s’ils connaissaient les résultats à l’avance, Claire Danes (toujours aussi hallucinante qu’hallucinée) et Damian Lewis (superbe d’ambiguïté) ont à nouveau tout donné pour ce redémarrage que plus d’un critique attendait au tournant. Le constat est indéniable : la série repart sur une très bonne lancée. La saison 2 promet d’être un bon cru ! Et c’est sans grande surprise qu’une saison 3 vient d’être commandée. Longue vie à Homeland !

Coté comédie, la cérémonie des Emmy Awards était une fois de plus dominée par le succès incontestable de Modern Family. Depuis trois ans que la série existe, elle rafle tous les prix. Cette année, elle gagne à nouveau le prix de la meilleure série comique (pour la 3ème fois consécutive) ainsi que les prix des meilleurs seconds rôles pour Eric Stonestreet (l’inénarrable Cam’) et Julie Bowen (la trop parfaite Claire Dunphy). En bonus, elle se paye également le prix de la meilleure réalisation. Pourtant, cet été, la série phare d’ABC avait fait parler d’elle autrement que pour ses vannes. Les comédiens avaient en effet menacés de ne pas reprendre le tournage de la saison 4 si leurs salaires n’étaient pas revus à la hausse. 
Après un bras de fer un poil tendu, le cast a obtenu gain de cause et les épisodes ont pu être mis en boite. Et pour avoir vu les premiers épisodes de cette rentrée 2012, je peux affirmer qu’on tient toujours ici la meilleure série comique du moment. J’ai beau aimer New Girl ou The Big Bang Theory, Modern Family reste un bijou d’écriture et de drôlerie. Loin de se reposer sur ses lauriers comme on avait pu le lire à propos de la saison 3, la série semble aller de l’avant dans cette saison 4 en introduisant quelques éléments feuilletonnants assez jouissifs.

Pour le reste du palmarès, je reste un énorme fan de Aaron Paul qui interprète Jesse dans Breaking Bad ; je trouve donc que son Emmy du meilleur seconde rôle dans une série dramatique est une fois de plus (c’est son deuxième) amplement mérité. J’espère que Boss (l’autre trouvaille de l’année dernière) réussira à se faire une place en 2013. 
Je reste déçu que Zooey Deschanel reparte les mains vides pour son rôle de Jess dans New Girl et que Girls ne trouvent pas grâce aux yeux des Emmys mais les deux séries étant encore à l’antenne cette année, on ne peut qu’espérer les voir récompensées l’année prochaine. 

M’enfin, pour le moment, je ne boude pas mon plaisir et profite pleinement des nouvelles saisons des deux séries distinguées cette année : ce sont de loin celles que j’attends chaque semaine avec le plus d’impatience !