mercredi 22 février 2012

Lost en 15 phrases cultes

A mon humble avis, Lost est une des séries les plus réussies de ces dernières années. Et si je parvenais un jour à établir un top 10 (j’aurais du mal à faire plus court), elle en ferait certainement partie. Il était donc largement temps que je parle ici de cette série, que dis-je, de cette œuvre culte. Et pour cette première, j’ai choisi de réunir toutes les phrases mythiques de la série. 
Je préviens ceux qui n’ont jamais vu Lost (quelle drôle d’idée) et qui voudraient la voir : la suite révèle des éléments clés de l’intrigue.

1) Lost parle avant tout des survivants d’un avion qui ne savent pas où ils sont tombés. D’où le mythique “Guys, where are we ?" de Charlie à la fin de la deuxième partie du pilote. Ça te pose une problématique simple, efficace et qui ne trouvera pas de réponse de sitôt.
2) Rapidement, les nerfs lâchent et les rescapés finissent par se tourner les uns contre les autres. Jack, le gentil héros, leader né, se sent donc obligé de faire un petit speech pour remotiver tout le monde. Et le maitre mot de ce discours est le proverbe : "live together, die alone" qui rappelle de façon très optimiste que, puisque chacun sera seul face à sa propre mort (youpi), autant essayer de compenser en s’entraidant tant qu’on est en vie. Et c’est cette maxime qui inspirera Jack et ses compagnons tout au long des 6 saisons : se serrer les coudes pour survivre.



3) Et oui, il est comme ça, Jack, il a besoin d’aider les autres. Médecin dans la vie, il a besoin de se sentir utile. Et du coup, il passe son temps à réparer les autres, parce que, comme il le dit lui-même, il peut le faire : "I can fix you". Il n’y a qu’à voir le nombre de montages (ici ou ) sur Jack réalisés par les fans qui reprennent la chanson plutôt réussie de Coldplay, Fix you, pour comprendre que cette obsession de réparer ce qui va mal est vraiment un trait important de la personnalité de Jack.

4) Parmi les rescapés, il y a un autre personnage très emblématique de la série : John Locke. Lui, son idée fixe, c’est de se surpasser, de suivre sa destinée quoiqu’il arrive. Et on peut le comprendre. Avant d’embarquer pour le maudit vol 815, ce pauvre John était paraplégique et donc limité dans ses capacités. Mais comme sur l’île, tout ne se passe pas normalement, il retrouve l’usage de ses jambes. Plus motivé que jamais, il poursuit son destin, et ne laisse plus personne lui dire ce qu’il peut faire ou pas. D’où sa petite devise personnelle : "Don’t tell me what i can't do", reprise par d’autres, à force d’être rabâchée. Cette phrase parait évidente pour un homme de son âge qui se retrouve face à toute une bande de petits jeunes, mais elle est vraiment constitutive du personnage de Locke.



5) Forcément un face à face entre Jack, l’homme de science cartésien et Locke, l’homme de foi, ça fait des étincelles et ça donne un des conflits les plus réussis de la série qui peut se résumer par le titre du premier épisode de la saison 2 "Man of Science, man of faith". C’est aussi une citation que l’on retrouve au cœur de la conversation entre les deux hommes ci-dessous (à partir de 0’17’’). Deux façons radicalement différentes de voir le monde ; et cette opposition durera jusqu’à la fin de la série. Pour ceux qui le souhaitent ici, à 2’10’’, cette opposition est à nouveau joliment évoquée.

6) Sur un ton plus léger, Charlie a lui aussi, sa réplique culte. Charlie est chanteur dans la vie. Et son groupe a connu le succès avec un seul single connu "You all Everybody", ce qui pousse Charlie à répéter les paroles un grand nombre de fois. Vrai faux succès pop, cette chanson fait naturellement partie de la playlist de ton bon fan qui se respecte. Ne riez pas, mais il fut un temps où je l’avais sur mon iPod.


7) Dans la série des tics de langage, je demande Hurley, le pote sympathoche, gentil avec tout le monde et aimé de tous. Pour lui, pas de favoritisme : tout le monde doit être traité à la même enseigne. Et c’est pour cette raison qu’il appelle tout le monde "Dude", l’équivalent de notre "mec" en France. De cette façon, il est sûr de ne pas faire d’impair. Il a raison, il ne manquerait plus qu’il provoque des incidents diplomatiques sur cette île paumée.


8) Sawyer, le rebelle de la bande, a lui aussi un tic de langage. Mais rapport à son statut de bad boy, ce tic de langage est bien moins poli que celui d’Hurley. Et oui, Sawyer a également tendance à mettre tout le monde sur un même pied d’égalité, celui d’un "Son of a bitch". Les uns et les autres apprécieront… ou pas.

A noter que Sawyer a définitivement un problème avec les prénoms puisqu’il collectionne les surnoms affectifs ou méprisants pour chacun de ses compagnons. Mais il ne se cantonne pas aux mêmes surnoms (à part certains comme Freckles qui désigne les taches de rousseur de Kate) ; au contraire, il s’efforce de trouver de nouvelles façons d’interpeler ses acolytes. Ce qui révèle au passage une culture générale très développée. Et oui, il en faut pour avoir une telle répartie.


9) Le vol 815 étant un vol international, il est normal d’y trouver autre chose que des anglophones. C’est le cas de Jin qui passera la majorité de la série sans prononcer une phrase complète en anglais. Tout juste parvient-il à prononcer quelques mots. Et personne d’autres que lui ne parle des mystérieux ennemis surnommés "The others" avec une telle peur panique.


10) L’un des personnages les plus énigmatiques de la série est sans doute Desmond. Un homme prêt à changer de vie pour conquérir une femme ;  un homme avec des capacités hors du commun. Un homme qui a vécu plusieurs vies, dans le futur, dans le passé, dans d’autres dimensions…  Bref, un homme qui a choisi pour devise "See you in another life, brother’". Incertain de ce que l’avenir lui réserve, il préfère ça plutôt que de dire adieu. On ne sait jamais : si on avait plusieurs vies ?

 11) Et justement à propos d’adieu, l’un des moments les plus tristes a donné lieu à l’une des plus belles scènes de la série. Attention, je préviens encore une fois, je vais spoiler à haute dose ! Charlie, mon personnage préféré (si, si !) se sacrifie en fin de saison 3 pour permettre aux autres naufragés d’entrer en contact avec le monde extérieur. Mais juste avant d’y passer, il révèle à Desmond une information capitale : le bateau situé au large de l’île n’est pas celui de Penny, la fiancée de Desmond : "Not Penny’s boat". Il y a donc un danger. Et pour ça, Charlie préfère donner sa vie et tenter de faire échouer les plans des ennemis. C’est la preuve (s’il en fallait une) qu’il est un grand personnage. RIP Charlie…
Mise à jour: En même temps, la mort de Charlie avait été bien préparée. Sans doute les scénaristes savaient qu'ils sacrifiaient un personnage apprécié. Et pour cela, ils avaient choisi d'annoncer la pénible nouvelle plusieurs épisodes à l'avance avec le très fameux "You're gonna die Charlie", prononcé par Desmond, perturbé de se découvrir des capacités de voyants.

12) Lost est réputé pour ses cliffhangers haletants, surprenants et mémorables. L’un d’eux explique  à lui-seul la personnalité de Michael, un homme qui se découvre père et qui ne vit plus que pour son fils, dont il a récupéré récemment la garde. Alors quand celui-ci est enlevé, il ne reste à Michael que ses poumons pour hurler "Waaaaalt !", et aux téléspectateurs qu’un mystère de plus (où est ce foutu môme ?) qui ne verra sa résolution qu’une saison plus tard.



13) Un autre cliffhanger inoubliable de de Lost survient à la fin du 6ème épisode de la 3ème saison. Prisonniers des autres, Kate, Sawyer et Jack se retrouvent corvéables à merci. Jack, isolé, assiste même impuissant au rapprochement physique de ses deux amis. Et malgré tout, il parvient à prendre sur lui et à risquer sa peau pour permettre aux deux amoureux de s’enfuir. Mais pour ça, Kate doit accepter de renoncer à partir avec Jack. Et comme elle a un peu de mal à prendre sa décision : Jack lui hurle : " Kate, damn it, run!!!". Un cri du cœur qui signe une des fins les plus irritantes de la série, d’autant qu’il a fallu attendre 3 mois avant de savoir si oui ou non elle allait se mettre à courir.


14) A la fin de l’épisode 11 de la saison 4, une fois de plus, les scénaristes ont pris un malin plaisir à jouer avec nos nerfs. Locke a finalement réussi à obtenir un entretien avec le mystérieux gardien de l’île, Jacob. A l’issue de celui-ci, Locke expose à ses compagnons le plan que Jacob lui a soumis pour les protéger des ennemis qui sont sur le point d’envahir l’île : il faut déplacer l’ile. Dit comme ça, c’est totalement aberrant. Mais à ce moment de l’intrigue, on sait déjà que la série évolue dans des sphères métaphysiques et surnaturelles et cette solution parait tout à a fait raisonnable. S’il le faut, alors Locke est prêt à faire ce qu’on lui demande : "he wants us to move the island". Encore un bel acte de foi pour ce personnage en quête de réponse et de sens à donner à sa vie.

15) Le cliffhanger le plus mémorable de Lost réside dans une de ses phrases les plus connues, les plus mythiques. Dans le dernier épisode de la saison 3, on nous présente en parallèle du récit principal ce qui semble être un banal flash-back de la vie de Jack. Malheureux, dépressif, il donne rendez-vous à une mystérieuse personne un soir aux environs de l’aéroport de Los Angeles. Et quand on découvre que cet invité surprise n’est autre que Kate, Jack lui annonce qu’il pense avoir fait une erreur en quittant l’île : " We have to go back, Kate !". En une phrase, la série bascule du tout au tout. Ce qu’on croyait être le but ultime de la série (quitter cette satanée île) nous est annoncé dès la saison 3. L’issue de l’histoire devient une simple péripétie. L’objectif n’est plus de fuir cet enfer, mais d’y retourner. D’un coup, la série prend une dimension narrative jamais vue jusque-là. En plus des flash-backs et de l’intrigue principale, cette scène annonce l’arrivée des flash-forwards : qui a quitté l’île ? Comment ? Pourquoi veulent-ils y revenir ? Le récit promet de se complexifier (ce qu’il fera brillamment pendant la parfaite saison 4) et les enjeux des personnages sont plus que jamais redéfinis. Une des meilleures idées scénaristiques de la série, et peut-être même de la télévision. 



Voilà donc 15 phrases qui résument 6 saisons absolument géniales de cette série mythique. Et comme Lost reste tout de même une série réputée pour poser sans cesse de nouvelles questions, je me devais de conclure sur cette vidéo qui résume assez bien l’état d’esprit des téléspectateurs à chaque nouvel épisode : WHAT ?!

5 commentaires:

  1. on aurais pu aussi retrouver "the hatch" répété 1150 fois saison 2
    ou encore
    "I barried him/her with my hands" dit par beaucoup de personnages pour justifier leur desespoir !!

    (elo)

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  2. Oui, c'est sur, "the hatch", ils l'ont pas mal répété...
    Par contre, j'avais pas fait gaffe à l'autre phrase, j'y veillerai les prochaines fois.

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  3. ha ce "you gonna die charly..." de Desmond à la sauce australienne !

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  4. Putain! j'ai oublié le "you gonna die Charlie"!!! COMMENT C'EST POSSIBLE?

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  5. Oubli corrigé... Merci, euh... toi!

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