Et ben il est temps que ça s’arrête. On est à une quinzaine d’épisodes de la fin de la série, et je crois que je ne suis pas le seul pour dire que c’est une bonne chose. Un peu comme How I met, Desperate Housewives est une série qu’on continue à regarder par habitude. C’est pas totalement déplaisant mais ça n’a plus rien de surprenant. Cette année, comme les années précédentes, les ficelles sont les mêmes et pour résumer Gaby me fait marrer, Susan me gonfle et les Scavo restent de loin les personnages les plus intéressants de la série. Deux questions restent cependant irrésolues : à quoi sert Mike ? Et pourquoi avoir tué Edie si c’est pour la remplacer par une pâle copie beaucoup moins réussie ?
Comme chaque année, le fil rouge est assuré par une intrigue policière. Cette fois-ci, la situation est plutôt innovante : les quatre housewives passent du rang d’enquêteuses à celui d’enquêtées. Jolie façon de boucler la boucle, un certain nombre d’éléments faisant écho à la première saison. Mais avec cette histoire, la série bascule dans une éthique franchement discutable. Les personnages ont déjà fait des conneries et certaines se sont mêmes déjà rendues complices de meurtres, ne serait-ce que par non-assistance à personne en danger (Bree tient là un petit palmarès intéressant). Pourtant, en ce début de saison, les 4 héroïnes franchissent un cap qu’il est bien difficile de justifier. Les scénaristes n’étant pas totalement stupides, ils tiennent à valoriser les personnages en montrant qu’elles ont tout de même quelques remords. Enfin, surtout Susan qui a un peu du mal à faire comme si de rien n’était. Bree, elle, contrôle tout avec sa froideur habituelle de wasp républicaine. Pour les autres, elles ne s’accommodent finalement pas si mal d’avoir enfreint la loi ; et puis de toute façon, elles ont bien d’autres chats à fouetter avec leurs maris… Bref, la série présente des valeurs un peu limites, incarnées cette année par ses héroïnes et non pas par "le méchant de la saison" et ça, ça change tout.
Enfin, malgré tout, comme toujours avec Desperate Housewives, on a encore quelques petites scènes très réussies qui méritent à elles seules de continuer à regarder la série: je me répète, mais c’est Lynette qui les monopolise quasiment toutes cette année. Rien que pour elle et pour Tom, j’irai jusqu’au bout. Et puis, le cliffhanger de l’automne*donne quand même envie de savoir jusqu’où les scénaristes vont enfoncer Bree.
J’ai toujours pensé qu’elle était le souffre-douleur de Marc Cherry, le créateur de la série. Peut-être parce qu’elle est celle qui ressemble le plus à sa propre mère, selon ses dires. En tout cas, elle est celle qui a pris le plus de coups de poings dans la gueule dans les 1ères saisons (la tromperie et la mort de son mari Rex ; Georges, son pharmacien psychopathe ; Andrew, le fils ingrat…). Depuis quelques saisons, ça allait mieux pour elle. Mais chassez le naturel, et les scénaristes se feront une joie de la trainer dans la boue une fois de plus… Enfin, c’est plutôt une bonne idée parce que ça me donne envie de revenir au mois de janvier pour savoir comment elle s’en sort. Et puis aussi pour Lynette, naturellement.
*Les séries américaines vont prendre un mois de vacances pendant les fêtes.
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