Je fais partie des rares privilégiés à pouvoir rentrer déjeuner chez moi. Et en ce moment, sur France 4, à cette heure-là, il y a des rediffusions d’Urgences ! Pour beaucoup (dont moi) Urgences a été le premier vrai contact avec l’univers des séries américaines. Bon, je dois l’avouer, je n’ai pas réussi à aller jusqu’au bout de la série (15 saisons, c’est quand même trop long…). Mais certains rebondissements m’ont tout de même profondément marqué et les trois qui suivent restent parmi mes plus vives émotions télé. Alors, je sais, c’est pas très funky, mais ça reste des bons souvenirs malgré tout.
Aujourd’hui, je suis tombé sur l’épisode qui marque le retour du Dr. Susan Lewis en cours de saison 8. Et du coup, j’ai repensé à son départ de la série en début de saison 3 : un de mes premiers traumatismes de sérivore. Pour rappel, Susan vivait une amitié très ambigüe avec Mark Greene. Et au moment où on imaginait enfin que cette relation allait pouvoir aboutir, Susan quittait Chicago pour suivre sa toxico de sœur (‘tain, elle nous aura fait chier celle-là…) et sa nièce chérie. Au passage elle disait à Mark qu’elle l’aimait, un bon moyen de nous foutre la rage avant son départ…
En y repensant, la scène n’était pas si déchirante mais mon regard d’ado de 15 ans devait jouer un peu : j’avais grave le béguin pour Susan*. Et puis c’était le premier départ du casting original qui signait le début d’une hémorragie sans fin qui a eu raison de tous les comédiens de la 1ère génération. Finalement Susan a fini par revenir mais la magie n’a plus opéré. Je ne lui ai sans doute jamais pardonné sa précédente désertion.
Le deuxième souvenir que je voudrais évoquer a marqué toute une génération. A chaque fois que j’ai l’occasion de demander autour de moi quel évènement télévisuel les gens gardent en mémoire, on me répond très fréquemment la mort de Mark Greene. Et évidemment, pour moi aussi, ça a été un choc. Certes, pas brutal puisqu’on nous l’annonçait depuis longtemps mais même si Urgences se voulait être une série réaliste sur le plan médical, on espérait tous que Mark allait guérir miraculeusement de sa tumeur grâce à un procédé scénaristique de seconde zone. Eh bah non. Il est bien mort au cours de la saison 8 et c’était pas drôle. Ça m’aura au moins permis de découvrir la cultissime chanson de Israel Kamakawiwo'ole.
Mais le souvenir qui reste pour moi le plus marquant est l’agression dont sont victimes Lucy Night et John Carter au cours de la saison 6. Persuadé qu’ils lui veulent du mal, un fou furieux schizophrène poignarde les deux médecins. Les scénaristes étant des personnages cruels, la fin de l’épisode s’arrêtait sur un suspens de fou, laissant planer le doute quant à la survie des deux héros.
Heureusement France 2 avait la bonne idée de diffuser les épisodes par 2 et nous n’avions pas eu à subir le calvaire des Américains pour connaitre le dénouement tragique de l’affaire. Dans l’épisode suivant, tout le service se battait pour sauver John et Lucy. Malheureusement pour nous, pauvres petits êtres téléphages, Lucy succombait à ses blessures et le personnage quittait les urgences de la façon la plus brutale et la plus inattendue que la série n’ait jamais connue. Le lendemain, à la fac, je me souviens très nettement qu’on était capable de repérer ceux qui avaient regardé Urgences la veille au soir : pour eux, la semaine commençait d’une façon encore plus pourrie que d’habitude…
J'ai exactement les mêmes traumatismes concernant Urgences. Il y a quand même un sacré sadisme de la part des auteurs de cette série vis à vis des personnages et des spectateurs. Le pauvre docteur Romano qui se fait couper l'avant bras, puis qui meurt écrasé par un helicoptère, ça m'avait même mis carrément en colère !
RépondreSupprimeroui enfin pour Ju, tu lui demandes quel évènement (tout court) a marqué le 20ème siècle, et il te répondra "la mort de Mark Greene"...
RépondreSupprimer@Géraldine, je sais bien, j'ai fortement pensé à lui en écrivant ça!
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