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vendredi 13 mars 2015

L'Agent Carter n'atteint pas ceux du S.H.I.E.L.D.



La semaine dernière, Agents of S.H.I.E.L.D. a (enfin) repris, après trois mois d’interruption. Malgré une qualité qui s’améliore d’épisode en épisode, les audiences ne sont toujours pas au rendez-vous, loin s’en faut. Cette semaine, l’épisode diffusé est même passé sous la barre symbolique des 4 millions de téléspectateurs, score éminemment faible pour un programme supposé, à l’origine, devenir l’un des piliers d’ABC. Il obtient surtout une audience plus faible que sa petite sœur, Agent Carter, diffusée pendant ce hiatus de trois mois. Et pourtant, ce n’est pas si terrible que ça, Agent Carter. Mon côté monomaniaque m’a poussé à regarder cette nouvelle série issue de l’univers Marvel, pour être sûr d’être bien à jour avant la sortie prochaine d’Avengers 2 ; mais finalement, je suis un peu déçu.


Agent Carter est un spin-off du film Captain America : First Avenger. Il se déroule quelques années après le film, dans l’immédiat après-guerre. L’agent Peggy Carter du titre est une femme engagée dans les services secrets et alliée numéro un dudit Captain. Mais depuis la disparition du superhéros à la fin du film, l’agente s’est vue assigner des missions beaucoup plus ingrates, malheureusement plus  en adéquation avec son statut de femme dans les années 1950. En gros, on lui demande de répondre au téléphone et de commander les sandwichs de ces messieurs. Jusqu’au jour où son ami Howard Stark (futur père de Tony ‘Iron Man’ Stark) lui demande de l’aider en l’innocentant de crimes dont l’accuse le SSR (le service dans lequel bosse Peggy). L’agente se retrouve alors forcée de travailler dans l’ombre et de devenir agent double, en compétition avec ses propres collègues.

 
Dans le pilote de cette mini-série, en voyant l’agent Carter changer d’identité lors d’une mission d’infiltration, on se dit qu’il y a comme un parfum d’Alias qui semble flotter dans l’air. Mais un parfum seulement. Pour une raison que j’ignore (et croyez-moi, j’ai honte), visuellement, la série me fait plutôt penser à  Sydney Fox, l’aventurière. Je suis sans doute trop sévère mais globalement, ça fait cheap. Les décors, les costumes, les effets spéciaux ne m’ont pas convaincus. En soi, ils ne sont pas honteux – et sans doute tout à fait comparables à ceux d’Agents of S.H.I.E.L.D. – mais ils auraient mérité d’être plus soignés pour reproduire un New York des années 1950 plus crédible.
Le scénario non plus n’est pas une grande réussite. Bouclé en 8 épisodes – ce qui est une bonne chose – il est finalement trop court pour réellement faire monter la sauce. Tout est un peu trop facile, tout est un peu trop cousu de fil blanc. Sans aller jusqu’à dire qu’il est linéaire, l’arc dramatique de la série manque cruellement de surprises. Très souvent, on a un temps d’avance sur ce qu’on découvre (hello la voisine de palier) et c’est très pénible.
Les scénaristes semblent également avoir reçu la contrainte de maximiser le fan-service : les références à l’univers Marvel (surtout à Captain America, naturellement) y sont donc nombreuses. Dominic Cooper reprend son rôle de Stark en cabotinant un peu plus que dans les films, Neal McDonough vient faire une apparition dans le rôle de Timothy ‘Dum Dum’ Duganson, ancien frère d’arme de Captain. Et même le majordome de Stark qui devient l’allié principal de Carter se nomme Jarvis, nom qu’adoptera Tony Stark pour désigner son programme informatique d’assistant de vie. Ces références sont plutôt plaisantes pour le fan que je suis et parfois même elles sont très réussies : la scène du final rendant hommage au final du premier film est clairement une très bonne idée. Mais ça ne suffit pas à faire une bonne histoire.

Finalement ce qui fonctionne le mieux dans cette série est sa dimension féministe. La place occupée par les femmes dans cette société américaine d’après-guerre n’a rien de très enviable, et ce, qu’on se trouve dans un cadre professionnel comme le SSR ou dans un cadre privée comme la résidence pour jeunes filles dans laquelle est logée Peggy. Le conservatisme et le machisme ambiant, incarné notamment par cette tête à claque de Chad Michael Murray, sont certes un peu caricaturaux mais malheureusement sans doute l’une des dimensions les plus réalistes de la série. Cela rend les (trop rares) scènes entre Peggy et son amie et serveuse Angie souvent touchantes puisque s’y exprime une solidarité féminine joliment amenée, comme une bouffée d’air frais dans ce monde de brutes.
C’est d’ailleurs dans ces scènes plus intimes qu’Hayley Atwell, l’interprète de l’agent Carter, est la plus convaincante. Egalement excellente quand il s’agit d’évoquer avec tristesse son amour perdu, la pauvre actrice perd en crédibilité lorsqu’il s’agit de se battre ou de manipuler des armes. La comédienne ne m’avait pas du tout donné cette impression pendant les films, mais le passage à la télévision ne lui réussit pas, à mon humble avis. Dommage quand il s’agit de porter une série d’aventure sur ses épaules.


 En conclusion, je dirais qu’Agent Carter n’est pas foncièrement une mauvaise série mais elle est sacrément desservie par un scénario un peu facile et une direction artistique un peu cheap. Ça se laisse regarder mais ça ne révolutionne pas le genre. Et surtout ça n’apporte pas grand-chose (pour le moment) à l’univers Marvel. C’est donc tout à fait dispensable pour celles et ceux qui s’inquiétaient de ne pas avoir vu ce spin-off avant la reprise d’Agents of S.H.I.E.L.D. qui est, on ne le dira jamais assez, bien meilleure que ce qu’on veut bien nous laisser croire !

dimanche 26 octobre 2014

The Flash vs Gotham : la rentrée DC Comics



DC Comics avait lancé les hostilités en 2012 avec Arrow, Marvel avait contre-attaqué en 2013 avec Agents of S.H.I.E.L.D. A partir de cette rentrée 2014, c’est une lutte sans merci que vont désormais se livrer les deux maisons d’édition ultra-cultes, fournisseuses légendaires de supers-héros depuis des décennies. Près d’une dizaine de projets adaptés des fameux comics américains va débarquer sur les écrans dans les mois qui viennent. Pour le moment, c’est DC qui a dégainé en premier en sortant coup sur coup deux projets très attendus : Gotham, sur la FOX, inspiré de l’univers de Batman, et The Flash, sur la CW, inspiré de… bah, de The Flash. Reste à savoir si la qualité est là. Petite battle pour départager les premiers arrivants de cette déferlante de super-héros.


1) Le pitch :
Gotham : l’histoire se passe à Gotham City (duh !), la ville de tous les délits, de tous les crimes, de toutes les corruptions. On y suit les débuts de Jim Gordon, flic volontaire et idéaliste qui deviendra plus tard le commissaire en chef de la ville, quand Batman y fera régner la justice. Le pilote de la série commence avec la première enquête du flic : le double-meurtre des parents d’un jeune garçon, un certain Bruce Wayne…


The Flash : la série se déroule dans une autre ville fictive, Central City, dans laquelle un accélérateur de particule explose et frappe de plein fouet un jeune homme, Barry Allen. Conséquence de cet accident, ce dernier se retrouve doté de facultés surnaturelles : il devient l’homme le plus rapide du monde et met ces nouveaux pouvoirs au service de la justice.


Bilan : sur le papier, je choisis Gotham. Juste parce que l’univers de Batman m’a bien plus prouvé son potentiel par le passé que celui de The Flash.
Points : Gotham = 1 ; The Flash = 0.


2) La mythologie DC
Gotham : l’énorme problème de cette série de super-héros, c’est son absence de super-héros. Batman n’existe pas, c’est encore un enfant. On croise bien quelques personnages qui deviendront célèbres par la suite (Catwoman, le Pingouin, L’homme mystère…), mais comme pour Bruce Wayne, ils ne se sont pas encore devenus ce qu’ils seront plus tard face au Chevalier noir. Au final, de l’univers du Comics, on garde tout juste quelques noms qui ne sont que des clins d’œil pour les fans.

The Flash : Ce qu’il y a de bien avec The Flash, c’est qu’il n’y a pas besoin de connaitre l’univers du super-héros pour comprendre la série. Le concept et le pilote, bien basiques comme il faut, se suffisent à eux-mêmes. On nous a quand même ressorti un petit crossover de derrière les fagots avec Arrow, histoire de se la jouer Agent of S.H.I.E.L.D. et de dire que tout est lié, mais c’est gratuit et ça ne sert pas à grand-chose (sauf pour les gens qui, comme moi, n’ont pas vu Arrow et à qui cette scène a donné plus envie de regarder Arrow que The Flash - Fail)



Bilan : dans un cas, comme dans l’autre, et contrairement à Marvel, la mythologie DC est peu et mal exploitée dans ces deux séries. En soi, ça n’est pas gênant. Seulement, c’est dommage, il y avait du potentiel.
Points : ils restent inchangés : Gotham = 1 ; The Flash = 0.

3)Les épisodes
Gotham : je m’y attendais un peu, mais Gotham n’est qu’un simple procedural show, avec une enquête par semaine. Et justement, coté enquête, on ne verse pas dans le super sophistiqué. Les affaires de Gordon et de son acolyte sont simplistes, presqu’ennuyeuses. Enfin non, pas presque. Elles sont ennuyeuses. Et une fois sur deux, elles consistent tout simplement à aller rendre visite à Jada Pinkett Smith, tenancière de cabaret, mafieuse et tête à claques. En fait de super-héros et de super-vilains, on nous parle plutôt de corruption et de grand-banditisme. Comme dans Batman, quoi. Mais sans Batman. Et du coup, bah… boooring.

The Flash : là non plus, ça ne vole pas très haut, coté trame narrative. C’est du vu et revu mille fois. Mais contrairement à Gotham, la série a la bonne idée de ne pas (trop) se prendre au sérieux. On a donc affaire à des enquêtes bien plus légères, plus funs avec des super-vilains, dotés eux-aussi de pouvoirs. Tout est couru d’avance, le spectateur a perpétuellement une longueur d’avance sur les personnages mais au moins on a des scènes de bagarre visuellement un peu plus cool à regarder.

Bilan : Le point revient donc à The Flash, de peu.
Points : Gotham = 1 ; The Flash = 1

4) La direction artistique :
Gotham : je n’adhère pas du tout à l’univers visuel pseudo-dark de la série. Moitié gothique, moitié steampunk, Gotham cherche à jouer dans la cour dans grands avec des décors gigantesques (le commissariat), des plans larges et numérisés sur New Yo… euh sur Gotham et des costumes sortis d’un mauvais polar noir, mais au final, ça ne marche pas. L’ensemble fait cheap. Comme si les producteurs désiraient donner une noirceur à la série, sans l’assumer totalement.

The Flash : beaucoup plus pop, beaucoup plus léger, l’univers de The Flash prend moins de risques que Gotham. Mais ça fonctionne mieux. Certes, les effets spéciaux sont un peu limites par moment et le costume du Flash peine à être totalement crédible, mais ça fait le job, comme on dit. Et ça suffit amplement. On n’en demandait pas plus.

Bilan : The Flash remporte cette manche parce qu’elle n’a pas cherché à être ce qu’elle n’était pas.
Points : Gotham = 1 ; The Flash = 2

5) Les personnages :
Gotham : Coté personnages, Gotham est pas loin de verser dans le manichéisme : à part le gentil (et donc inintéressant) Gordon, tout le monde est très très méchant dans cette série. Même le partenaire de Gordon est blasé, tire-au-flanc, limite malhonnête. Ca manque cruellement de subtilité (comme le jeu de Jada Pinkett Smith). Le pingouin, qui a l’air d’occuper une place centrale dans la série, est trop caricatural. Dommage, avec un physique comme celui du comédien, il y avait de quoi obtenir un personnage bien plus trouble, bien plus flippant. Une mention spéciale à Catwoman qui a réussit à m’insupporter en quelques séquences.

The Flash : Il faut bien avoir en tête qu’on est sur la CW, une chaine plus ado que la FOX. Et quoiqu’on en dise, on a affaire à une série qui se veut plus simple, plus accessible que Gotham. Pourtant, les personnages y sont plus attachants. Ils ne sont pas beaucoup plus subtils que leurs voisins gothamiens et on se fout un peu de ce qui va leur arriver mais au moins, ils sont plaisants. Ce qui est déjà pas mal.
  
Bilan : là encore, le point revient à The Flash, décidément plus sympathique que sa concurrente.
Points : Gotham = 1 ; The Flash = 3


Au final, ni l’une ni l’autre de ces séries ne vaut vraiment le coup. Et je sais que je ne continuerai aucune des deux. Mais s’il fallait vraiment faire un choix, alors il se porterait vers The Flash qui remplit sans trop se fouler sa mission de divertir. Gotham, elle, pèche vraiment par excès de sérieux : elle voudrait être une grande série - et elle aurait pu l’être - mais elle n’y arrive pas.
On verra ce que donnera Constantine, une autre série issue de DC Comics lancée à l’antenne cette semaine. Elle se veut plus dark, plus flippante. A voir si elle s’en sort mieux que ses copines de promo.

lundi 14 avril 2014

Agents of S.H.I.E.L.D.: la mal-aimée



Le public est cruel. Il lui en faut peu pour se faire une opinion. Souvent, il a bien raison : une série qui part mal a peu de chances de s’améliorer. Mais quelques fois, il est regrettable de s’arrêter trop vite. C’est le cas d’Agents of S.H.I.E.LD. Après des critiques désastreuses sur la première partie de la série (que je ne trouve pas totalement justifiées, en ce qui me concerne), la série connait un envol qualitatif, mais le mal est déjà fait : les téléspectateurs ont déjà fui et ABC enregistre aujourd’hui ses plus faibles scores d’audience alors que de l’avis général, les épisodes n’ont jamais été aussi bons. Dommage.



Il faut dire que l’attente était lourde autour de cette série. Pensez-donc, une série qui s’intégrait dans l’univers cinématographique de Marvel, ça donnait envie à un certain nombre de fans. Pour rappel, cet univers désigne les films sortis en salle depuis 2008 et qui adapte les aventures des superhéros de comics, réunis dans le film de Joss Whedon, Avengers, à savoir : Iron Man, Hulk, Thor et Captain America (exit donc, les Spiderman et autres X-Men, personnages pourtant issus de chez Marvel mais détenus par d’autres studios). Et c’est justement ce Joss Whedon qui est aux commandes du lancement de la série qui, comme son nom l’indique, se propose de suivre les aventures non pas desdits Avengers, mais des agents censés les épauler. Oui, pour ceux qui l’ignorent, le S.H.I.E.L.D. est un organisme gouvernemental top secret en charge de gérer les affaires relatives aux superhéros. Ne cherchez pas, cette branche du gouvernement est totalement fictive. 
Dirigée par Nick Fury (Samuel L. Jackson dans les films et dans quelques épisodes de la série), l’agence joue un rôle plus ou moins primaire dans les films sortis en salle. La série offre donc la possibilité d’en apprendre un peu plus sur le fonctionnement interne du S.H.I.E.L.D. en suivant l’équipe de l’agent Coulson, bien connu des spectateurs des films ; oui, c’est bien lui qu’on croyait mort dans les Avengers, mais en fait non, il est toujours vivant. Tadaaa !


Chargé de parcourir le monde pour enquêter sur différentes phénomènes suspectés d’avoir un lien avec l’un de nos superhéros précités, Coulson réunit une équipe de spécialistes autour de lui, après les évènement dépeints dans Avengers. Et cette équipe est pour moi, l’une des grandes forces de la série. Outre le fait que Coulson est un personnage sympathique qu’on a appris à aimer dans les films, les cinq autres agents sont à mon sens tout aussi réussis.
Skye, la hackeuse récemment recrutée pas Coulson, est celle par qui le spectateur est invité à découvrir ce monde secret. Petit génie de l’informatique, spontanée, drôle, gaffeuse, elle rappelle certains des personnages chers à Whedon.
Les agents Ward et May, spécialistes du terrain, sont là avant tout pour assurer le quota indispensable de scènes de baston. Mais ça ne sont pas que des brutes. Au fil des épisodes et des révélations faites sur leur passé ou leur personnalité, l’un et l’autre gagnent en intérêt.
Enfin les deux derniers, Fitz et Simmons, forment le duo de scientifiques totalement indissociables. C’est vers eux que va ma préférence. D’abord parce qu’ils sont drôles, ensuite parce qu’ils sont britanniques (eh bah oui, je trouve ça charmant) et enfin parce qu’ils sont loin d’être des spécialistes du terrain, qu’un rien les effraye et que ça les rend très humains. S’ajoute à cela le fait que les deux comédiens sont particulièrement doués. Voilà donc une équipe somme toute assez classique envoyée un peu partout pour résoudre des enquêtes surnaturelles.

Alors attention, je ne dis pas qu’Agents of S.H.I.E.L.D. est une grande série totalement incontournable. Non, elle se classe plutôt dans la catégorie de l’entertainment tout à fait honorable qu’on regarde sans se prendre la tête. Certes, ça n’est pas un chef d’œuvre mais la série est loin d’être honteuse. Au tout début, chaque épisode se focalise intelligemment (je trouve) sur l’un des six personnages. Les premiers épisodes que certains ont jugés désastreux n’ont donc pas d’autre mission que d’introduire les héros et la mythologie générale qui va servir de fil rouge à la série. Ok, ça ne sont pas les meilleurs de la série, mais pour autant on ne s’ennuie pas. C’est fun, c’est léger, c’est drôle et en plus ça castagne régulièrement. Où est le mal ?
Et petit à petit, le récit se complexifie. Les mystères autour des personnages se multiplient : Coulson, d’abord, mais aussi Skye, May et récemment Ward ne sont pas visiblement pas ceux qu’ils prétendent être. Et c’est là qu’on salue le début de saison : les scénaristes ont pris le temps d’installer leur récit pour mieux nous surprendre par la suite. Au lieu de tout envoyer dès le pilote, ils ont distillés les informations petit à petit sans rien oublier de ce qui était dit dans les épisodes précédents. On reconnait bien là la signature de Whedon qui a à cœur de garder une certaine cohérence dans ses séries, et de multiplier les références aux épisodes passés. C’est très agréable pour ceux qui suivent et ça enrichie joliment le récit.

Cerise sur le gâteau, la série s’amuse évidemment à faire allusion plutôt deux fois qu’une à l’univers ultra riche de Marvel. Au-delà des films cités ci-dessus, les scénaristes piochent allégrement dans la galerie infinie de personnages créés dans les comics. Mais ils le font de manière intelligente et là, il faut saluer le coup de génie des scénaristes: ceux qui connaissent Marvel y voient des jolis clins d’œil et ceux qui n’ont jamais ouvert un comic ni vu les films ne sont jamais perdus. Jolie performance.
D’autant plus quand les films sortent au cinéma pendant la diffusion de la série et qu’ils viennent influencer les héros de la série. Je m’explique. L’épisode diffusé la semaine suivant la sortie de Thor 2 commence là où le film s’achève. Encore une fois, il n’est pas nécessaire d’avoir vu l’un pour comprendre l’autre (je n’ai pas vu Thor 2 et j’ai apprécié l’épisode) mais c’est toujours plus rigolo. Un personnage de l’univers de Thor vient d’ailleurs squatter un autre épisode plus tard, dans la saison. 
L’exercice se corse avec la sortie de Captain America 2. Pour le coup, les derniers épisodes en date sont en rapport direct avec le film, si bien qu’on a parlé de crossover entre l’univers ciné et la série. Je ne suis pas sûr que le terme soit exact car hormis quelques personnages secondaires, les deux histoires racontées ne s’entremêlent pas plus que ça. Le film tient jute de contexte global à la série. Mais tout ça est très finement lié. On aurait d’ailleurs pu penser que la sortie de Captain America  booste un peu les audiences de la série, mais il n’en est rien. Et c’est dommage parce que les derniers épisodes étaient vraiment chouettes.

Sans révolutionner le monde des séries, Agents Of S.H.I.E.L.D. remplie parfaitement sa mission de série divertissante, venant s’intégrer dans un univers plus vaste et plus riche qu’est celui de Marvel. Certes, les épisodes ne sont pas tous bons mais globalement, on va vers du mieux. Et avec les dernières révélations qu’on a pu avoir, je ne suis pas prêt de bouder ce plaisir de gosse.