lundi 23 mars 2015

Bye bye, Glee you soon!



Après 6 années d’existence, Glee a entonné son dernier rappel jeudi soir dernier dans ce qu’il convient d’appeler une indifférence générale. Bien loin de l’immense succès de ses premières saisons, la série musicale avait perdu ses téléspectateurs au fil des années. Il faut admettre que la qualité n’était plus vraiment au rendez-vous, hormis quelques sursauts scénaristiques et musicaux de plus en plus rares. Malgré tout, je suis resté fidèle à cette série et je suis content d’avoir été jusqu’au bout de ces six ans de reprises plus ou moins heureuses. Glee a été un véritable guilty pleasure assumé et je le dis : elle va me manquer.  Pour au moins 5 raisons :

Rachel, Mercedes, Santana, Blaine, Unique, Mike, Brittany, Jake : les performers.
La première caractéristique de Glee est évidemment d’être une comédie musicale. Ça chante et ça danse donc beaucoup dans les couloirs du lycée McKinley. Evidemment, toutes les chansons sont loin d’être passionnantes, toutes les chorégraphies n’étaient pas grandioses et tous les comédiens ne se valent pas. Mais parmi eux, il faut quand même reconnaitre que certains en avait sous le pied. Qu’on aime ou pas la voix de Lea Michele ou celle de Amber Riley, force est de constater qu’elles envoyaient du lourd. Et on ne peut pas nier les qualités de danseurs de Heather Morris, Harry Shum Jr. ou de Jacob Artist : un régal pour les yeux.
Je ne suis pas le mec le plus exigeant musicalement, certes. Mais j’assume parfaitement avoir aimé et écouté un certain nombre de reprises de la série et même avoir découvert bon nombre d’artistes grace à Glee. Et je suis très admiratif du rythme de production de la série, qui ajoutait à la difficulté habituelle de tourner 24 épisodes en une saison les contraintes imposées par les enregistrements et les répétitions des séquences musicales.

Sue, Santana, Becky : les bitchs
Une autre des caractéristiques principales de Glee était son second degré distillé au compte-goutte, au fil des épisodes. Parfois, la série se prenait très au sérieux (et c’était regrettable) mais souvent les scénaristes prenaient un malin plaisir à critiquer ouvertement les points faibles des scénarios ou des personnages. Comme pour éviter qu’on ne le fasse à leur place. Et pour cela, rien de tel que les diatribes assassines de Sue, Santana et Becky. Ces trois reines de bitchage remettaient chacun à sa place, s’attaquant aux défauts des personnages, aux incohérences des scénarios (et elles étaient nombreuses) et même au physique des comédiens et ce, avec une répartie parfaite mais politiquement totalement incorrect : jubilatoire.

Kurt, Blaine, Santana, Brittany, Unique, coach Beist : les personnages LGBT
Glee est une série de Ryan Murphy, showrunner ouvertement gay qui a toujours eu à cœur de défendre la cause homosexuelle dans chacun de ses projets et dans Glee plus que nulle part ailleurs. Le sujet de l’homosexualité compte de toute évidence parmi les thèmes les plus abordés par la série. En multipliant les personnages gays, Murphy leur a donné la parole de façon juste et respectueuse. Sans les ostraciser ni les traiter différemment des autres personnages, la série les a toujours mis au cœur des intrigues sur une chaine pourtant peu réputée pour son ouverture d’esprit. Je suis persuadé que Glee a contribué à faire évoluer les mentalités comme peu l’ont fait sur les networks nationaux avant elle.  
Très personnellement, je dois beaucoup à Glee ; elle est arrivée à un moment crucial de ma vie, elle m’a aidé à passer une étape charnière pas évidente au cours de laquelle tous les soutiens sont bons à prendre. Elle m’a fait grandir (merci Santana) et je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas. Pour cela, elle aura à jamais une place particulière dans mon panthéon des séries.

Quinn, Blaine, Emma : la caution cute.
Sans être forcément les plus intéressants et les plus riches de la série, ces trois personnages étaient un peu mes chouchous, pour des raisons qui m’échappent quelque fois. Sans doute était-ce à cause de la beauté et de l’élégance de Quinn, du sourire, des nœuds papillon et des pantalons de Blaine ou encore des grands yeux et des manies d’Emma. Ou bien tout simplement était-ce le travail des trois comédiens qui ont réussi à me charmer, chacun à leur manière.

Brittany : un concept à elle toute seule.
Difficile d’expliquer le personnage de Brittany à ceux qui ne la connaissent pas mais elle est sans conteste le personnage le plus drôle de la série. Jamais là où on l’attend, elle repousse toujours un peu plus loin les limites de l’absurde. Loin d’être idiote comme on pourrait le penser à première vue, Brittany vit dans son monde que les autres ne peuvent pas comprendre. Elle parle à son chat, elle croit aux licornes et au Père Noël et elle fait des vidéos absolument mythiques autour de fondues savoyardes. Personnage résolument optimisme et positif, elle aura été le rayon de soleil de la série (en plus d’en être sa meilleure danseuse comme dit précédemment) !
Vive Brittany S. Pierce !


Glee est loin, très loin d’être une série parfaite mais elle aura été une série touchante, amusante, légère. Certes, j’ai mis du temps à la cerner et j’ai été perturbé jusqu’au bout par ses changements de ton, mais j’ai toujours pris du plaisir à regarder ce petit bonbon qui au fond, avait parfaitement conscience de ses limites. Glee me manquera, c’est certain.

PS : toi aussi, note les personnages qui reviennent le plus souvent dans ce post et tu pourras établir mon trio gagnant. ;)

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