Après 6 années d’existence, Glee a entonné son dernier rappel jeudi
soir dernier dans ce qu’il convient d’appeler une indifférence générale. Bien
loin de l’immense succès de ses premières saisons, la série musicale avait perdu
ses téléspectateurs au fil des années. Il faut admettre que la qualité n’était
plus vraiment au rendez-vous, hormis quelques sursauts scénaristiques et
musicaux de plus en plus rares. Malgré tout, je suis resté fidèle à cette série
et je suis content d’avoir été jusqu’au bout de ces six ans de reprises plus ou
moins heureuses. Glee a été un
véritable guilty pleasure assumé et
je le dis : elle va me manquer. Pour
au moins 5 raisons :
La première caractéristique de Glee est
évidemment d’être une comédie musicale. Ça chante et ça danse donc beaucoup
dans les couloirs du lycée McKinley. Evidemment, toutes les chansons sont loin
d’être passionnantes, toutes les chorégraphies n’étaient pas grandioses et tous
les comédiens ne se valent pas. Mais parmi eux, il faut quand même reconnaitre
que certains en avait sous le pied. Qu’on aime ou pas la voix de Lea Michele ou
celle de Amber Riley, force est de constater qu’elles envoyaient du lourd. Et
on ne peut pas nier les qualités de danseurs de Heather Morris, Harry Shum Jr. ou
de Jacob Artist : un régal pour les yeux.
Je ne suis pas le mec le plus exigeant
musicalement, certes. Mais j’assume parfaitement avoir aimé et écouté un
certain nombre de reprises de la série et même avoir découvert bon nombre d’artistes
grace à Glee. Et je suis très
admiratif du rythme de production de la série, qui ajoutait à la difficulté
habituelle de tourner 24 épisodes en une saison les contraintes imposées par
les enregistrements et les répétitions des séquences musicales.
Une autre des caractéristiques principales
de Glee était son second degré distillé au compte-goutte, au fil des épisodes. Parfois,
la série se prenait très au sérieux (et c’était regrettable) mais souvent les
scénaristes prenaient un malin plaisir à critiquer ouvertement les points
faibles des scénarios ou des personnages. Comme pour éviter qu’on ne le fasse à
leur place. Et pour cela, rien de tel que les diatribes assassines de Sue,
Santana et Becky. Ces trois reines de bitchage remettaient chacun à sa place, s’attaquant
aux défauts des personnages, aux incohérences des scénarios (et elles étaient
nombreuses) et même au physique des comédiens et ce, avec une répartie parfaite
mais politiquement totalement incorrect : jubilatoire.
Glee
est une série de Ryan Murphy, showrunner ouvertement gay qui a toujours eu à cœur
de défendre la cause homosexuelle dans chacun de ses projets et dans Glee plus que nulle part ailleurs. Le
sujet de l’homosexualité compte de toute évidence parmi les thèmes les plus
abordés par la série. En multipliant les personnages gays, Murphy leur a donné
la parole de façon juste et respectueuse. Sans les ostraciser ni les traiter
différemment des autres personnages, la série les a toujours mis au cœur des
intrigues sur une chaine pourtant peu réputée pour son ouverture d’esprit. Je
suis persuadé que Glee a contribué à faire évoluer les mentalités comme peu l’ont
fait sur les networks nationaux avant elle.
Très personnellement, je dois beaucoup à Glee ; elle est arrivée à un moment
crucial de ma vie, elle m’a aidé à passer une étape charnière pas évidente au
cours de laquelle tous les soutiens sont bons à prendre. Elle m’a fait grandir
(merci Santana) et je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas. Pour cela,
elle aura à jamais une place particulière dans mon panthéon des séries.
Sans être forcément les plus intéressants
et les plus riches de la série, ces trois personnages étaient un peu mes
chouchous, pour des raisons qui m’échappent quelque fois. Sans doute était-ce à
cause de la beauté et de l’élégance de Quinn, du sourire, des nœuds papillon et
des pantalons de Blaine ou encore des grands yeux et des manies d’Emma. Ou bien
tout simplement était-ce le travail des trois comédiens qui ont réussi à me
charmer, chacun à leur manière.
Brittany : un concept à elle toute
seule.
Difficile d’expliquer le personnage de
Brittany à ceux qui ne la connaissent pas mais elle est sans conteste le personnage
le plus drôle de la série. Jamais là où on l’attend, elle repousse toujours un
peu plus loin les limites de l’absurde. Loin d’être idiote comme on pourrait le
penser à première vue, Brittany vit dans son monde que les autres ne peuvent
pas comprendre. Elle parle à son chat, elle croit aux licornes et au Père Noël
et elle fait des vidéos absolument mythiques autour de fondues savoyardes.
Personnage résolument optimisme et positif, elle aura été le rayon de soleil de
la série (en plus d’en être sa meilleure danseuse comme dit précédemment) !
Vive Brittany S. Pierce !
Glee
est loin, très loin d’être une série parfaite mais elle aura été une série
touchante, amusante, légère. Certes, j’ai mis du temps à la cerner et j’ai été
perturbé jusqu’au bout par ses changements de ton, mais j’ai toujours pris du
plaisir à regarder ce petit bonbon qui au fond, avait parfaitement conscience
de ses limites. Glee me manquera, c’est certain.
PS :
toi aussi, note les personnages qui reviennent le plus souvent dans ce post et
tu pourras établir mon trio gagnant. ;)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire