On va sans doute
dire que j’en fais un peu trop autour de cette série, mais je voudrais malgré
tout signaler à ceux qui ne connaissent pas encore qu’il va falloir s’y mettre
très rapidement. Et pour ceux qui ont vu la saison 1 et qui redoutaient la saison
2 : rassurez-vous, Homeland assure toujours autant ! Les séries
réussissant leur premier cycle sont souvent attendues au tournant, pour prouver
qu’elles peuvent transformer l’essai. C’est chose faite ici. Du moins, jusqu’à
maintenant (c’est-à-dire l’épisode 5 de la saison 2).
Cette année encore,
les scénaristes surprennent, emmenant les téléspectateurs sur des chemins qu’ils
n’imaginaient pas emprunter ! Loin de suivre la piste laissée en suspens
en fin de saison 1, la saison 2 prend le contre-pied et emporte le récit vers
de nouvelles pistes. Je répète ce que je disais déjà l’année dernière :
Homeland reste un exemple de coups de théâtre et de retournements de situation inattendus.
Chaque nouvel épisode apporte son lot de surprises avec à la fin cette question
lancinante : "Mais où vont-ils bien nous emmener ?". Bien
malin celui qui pourra répondre. J’en veux pour preuve la fin de l’épisode 4 de
cette saison 2. J’en suis resté pantois. Je n’attendais tellement pas cette
issue. Ou du moins, je l’attendais mais pas si vite. Et c’est ça la force de la
série. Ne pas rester sur des quiproquos ou sur des situations posées mais toujours
aller de l’avant pour rester intrigant.
Sans en dire trop,
après cette fin d’épisode 4, le cinquième chapitre promettait d’être épique. Je
n’ai pas été déçu. Et là, il faut reconnaitre que la série doit beaucoup à ses
deux comédiens principaux (oui, je me répète mais c’est tellement vrai ici). Et
surtout Damian Lewis. On a l’habitude de féliciter Claire Danes pour son
travail sur la série mais on oublie souvent son partenaire masculin. Les Emmys
avaient réparé cet impair et cet épisode 5 vient offrir à Lewis l’occasion de
briller. Ce quasi huit-clos offrent une heure de tension, d’émotions, de
suspens terriblement efficaces au plus près des personnages. Pas de scène d’action
d’anthologie, pas de révélations fracassantes, pas de surenchères d’effets. Juste
deux comédiens, au sommet de leur art. On ressort épuisé mais hypnotisé de cet
échange incroyablement bien écrit.Bravo et merci.
En un épisode (et
demi si on compte la fin du précédent), la série vient à nouveau de virer de bord,
prenant une nouvelle fois une direction totalement insoupçonnée. C’est rare d’être
surpris, c’est encore plus rare d’être surpris intelligemment. Ne boudons pas
ce plaisir !
Ça s’appelle une
fausse joie. Voire même une véritable déception. Je ne l’attendais pas, la
nouvelle saison de Misfits a repris cette semaine sur E4. Je n’ai pas encore
regardé le premier épisode mais je suis déjà désappointé. Postulat de base :
Misfits compte parmi les meilleures séries que les britanniques nous ont pondues
récemment. En tout cas pour les deux premières saisons. La troisième, marquée
par le départ de Nathan, personnage phare de la série, montrait certaines
faiblesses mais continuait d’assurer le spectacle, notamment grâce aux performances
de Iwan Rheon et Lauren Socha, toujours aussi bons dans leurs rôles
respectifs de Simon et Kelly.
Cette saison 3 se
terminait sur un constat bien triste (attention, les plus perspicaces auront vu
venir le spoiler) : Alisha se faisait honteusement égorgée par cette conn***se
de Rachel, revenue d’on ne sait où pour foutre le boxon. Simon, éperdument
amoureux d’Alisha, choisissait d’utiliser son pouvoir (et oui, parce que c’est
le principe de cette série : les héros ont des pouvoirs) et de repartir
dans le passé pour vivre en boucle son histoire d’amour avec Alisha. Trop
romantique… mais trop relou parce que la série nous privait d’un coup de deux
personnages de la série, dont Simon, rien que ça ! Je l’ai déjà dit, mais
Simon était, selon moi, le personnage le plus fascinant de cette série. D’abord
inquiétant, il devenait peu à peu mystérieux puis attachant pour finir
charismatique. Un super perso pour un super comédien. Comédien qui a décidé de
passer à autre chose (la musique notamment). Quelle mouche l’a piquée,
franchement ? Bon, les fans de série n’ont pas tout perdu puisqu’Iwan Rheon
aurait signé pour la saison 3 de Games of Thrones (qui décidément, après avoir
récupéré des comédiens de Skins, continue d’attirer tous les jeunes comédiens
talentueux des séries britanniques). Bref, le départ de Simon était un coup dur.
Mais bon, il restait Kelly.
Sauf que là,
horreur, je viens d’apprendre que Lauren Socha qui interprète Kelly (et qui a pourtant été récompensée d’un BAFTA
pour ce rôle), ne faisait pas partie du casting de la
saison 4 !!! Et ça, c’est dur à avaler. Kelly était d’abord cette fille
avec un accent cockney absolument imbitable ! L’entendre parler était un réel
plaisir en soi. Peu importe ce qu’elle racontait, tout devenait absolument mythique
dans sa bouche (pour peu qu’on arrive à comprendre ce qui en sortait). Elle
était aussi la fille qui avait réussi à nous faire aimer Seth, le seul
personnage secondaire ayant réussi à se tailler une place de choix dans la
série, et ce, probablement grâce au charme de Kelly et à l’alchimie de leurs
personnages. Mais malheureusement la réalité a rattrapé la fiction… Lauren
Socha a été contrainte à des travaux d’intérêt généraux (comme les persos de la
série, pour ceux qui l’ignorent) et à 4 mois de prison pour avoir agressé un
chauffeur de taxi. La production dément que le départ de Kelly soit lié à la
peine de la comédienne, mais on peut imaginer que ce genre de sentence
handicape quelque peu le tournage d’une série. Quoiqu’il en soit, Kelly ne
reviendra pas. A l’heure qu’il est, je ne sais pas quelle excuse ils ont trouvée
pour expliquer son absence. Seth, lui, est toujours présent. Mais pour combien
de temps ?
Au final, du
casting original, il ne reste que Nathan Stewart-Jarrett qui interprète l’insipide
Curtis. Pas vraiment intéressant, on aurait préféré qu’il soit le premier à
quitter la série. Tant pis pour nous. Si je reprendsles cinq raisons qui me faisaient aimer la série, il en manque aujourd’hui trois, ça craint. Je donnerai tout
de même une chance à la saison 4 parce que, au-delà de ses supers personnages
et de ses talentueux acteurs, la série reste une perle de réalisation. Mais avouons
qu’après cette hémorragie de comédiens, l’intérêt est fortement retombé.
Déception, donc…
Ça y est, les
networks américains ont fait leur rentrée ! Autant vous dire qu’il y a du giga-pain
sur la méga-planche pour les sérivores : entre les nouvelles séries qu’il
faut tester et les anciennes qu’il faut reprendre, le planning est bien rempli !
Or, juste avant mon départ en vacances au Québec (j’ai conscience d’être
pénible avec des introductions comme ça) a eu lieu la 64ème
cérémonie des Emmy Awards, qui récompense les séries télévisées aux Etats-Unis.
Une chose est sure, au vue du palmarès et de ce début de saison 2012-2013, je
suis en phase avec le jury des Emmys. Parmi les anciennes séries, deux continuent
de sortir du lot en ce mois d’octobre selon moi et ce sont justement celles-ci
qui ont été distinguées dans les catégories meilleure série dramatique et
meilleure série comique. J’ai nommé Homeland et Modern Family.
Homeland, je l’ai déjà dit, fait partie des grandes découvertes de la saison passée. Présentée
comme LA nouvelle série d’espionnage, héritière de 24, elle a égalé son modèle
en une saison. Aussi bien écrite, plus intelligente et surtout mieux jouée,
elle est devenue un incontournable de cette rentrée, placardée sur tous les bus
new-yorkais (oui, parce que je suis aussi allé à New York. Je sais, ça énerve…).
Et les Emmys ne s’y
sont pas trompés puisque la série s’est vue attribuer quatre récompenses - et
non des moindres - dans la catégorie dramatique: meilleure série (mettant fin à
4 ans de règne ininterrompu de Mad Men), meilleur acteur, meilleure actrice et
meilleur scénario ! Totalement justifiés pour la saison 1, les prix
attribués aux deux comédiens principaux trouvent également leur entière justification
dans les premiers épisodes de la saison 2. Comme s’ils connaissaient les résultats
à l’avance, Claire Danes (toujours aussi hallucinante qu’hallucinée) et Damian
Lewis (superbe d’ambiguïté) ont à nouveau tout donné pour ce redémarrage que
plus d’un critique attendait au tournant. Le constat est indéniable : la
série repart sur une très bonne lancée. La saison 2 promet d’être un bon cru !
Et c’est sans grande surprise qu’une saison 3 vient d’être commandée. Longue
vie à Homeland !
Coté comédie, la
cérémonie des Emmy Awards était une fois de plus dominée par le succès
incontestable de Modern Family. Depuis trois ans que la série existe, elle rafle
tous les prix. Cette année, elle gagne à nouveau le prix de la meilleure série
comique (pour la 3ème fois consécutive) ainsi que les prix des meilleurs
seconds rôles pour Eric Stonestreet (l’inénarrable Cam’) et Julie Bowen (la
trop parfaite Claire Dunphy). En bonus, elle se paye également le prix de la
meilleure réalisation. Pourtant, cet été, la série phare d’ABC avait fait
parler d’elle autrement que pour ses vannes. Les comédiens avaient en effet
menacés de ne pas reprendre le tournage de la saison 4 si leurs salaires n’étaient
pas revus à la hausse.
Après un bras de fer un poil tendu, le cast a obtenu
gain de cause et les épisodes ont pu être mis en boite. Et pour avoir vu les
premiers épisodes de cette rentrée 2012, je peux affirmer qu’on tient toujours
ici la meilleure série comique du moment. J’ai beau aimer New Girl ou The Big
Bang Theory, Modern Family reste un bijou d’écriture et de drôlerie. Loin de se
reposer sur ses lauriers comme on avait pu le lire à propos de la saison 3, la
série semble aller de l’avant dans cette saison 4 en introduisant quelques
éléments feuilletonnants assez jouissifs.
Pour le reste du palmarès,
je reste un énorme fan de Aaron Paul qui interprète Jesse dans Breaking Bad ;
je trouve donc que son Emmy du meilleur seconde rôle dans une série dramatique
est une fois de plus (c’est son deuxième) amplement mérité. J’espère que Boss
(l’autre trouvaille de l’année dernière) réussira à se faire une place en 2013.
Je reste déçu que Zooey Deschanel reparte les mains vides pour son rôle de Jess
dans New Girl et que Girls ne trouvent pas grâce aux yeux des Emmys mais les
deux séries étant encore à l’antenne cette année, on ne peut qu’espérer les
voir récompensées l’année prochaine.
M’enfin, pour le moment, je ne boude pas
mon plaisir et profite pleinement des nouvelles saisons des deux séries
distinguées cette année : ce sont de loin celles que j’attends chaque
semaine avec le plus d’impatience !
Je ne comprends
pas !!! 10,9 millions de téléspectateurs, c’est le chiffre de la rentrée
des séries et je n’en reviens pas ! La saison 3 de la série The Walking
Dead a repris cette semaine aux Etats-Unis et la chaine câblée AMC a une fois
de plus fait péter les scores de l’audimat, se plaçant au premier rang des
chaines les plus regardées ce soir-là. Pour bien se rendre compte de ce
chiffre, il faut imaginer qu’une chaine privée comme Canal+ fasse une meilleure
audience que TF1. C’est du jamais vu. Surtout si on prend en compte plus
précisément l’impact sur la cible des 18-49 ans (la tranche de la population
visée par tous les publicitaires) : celui-ci n’a jamais été aussi élevé
sur une chaine câblée. Il faut ajouter que le précédent record d’audience
détenu par une série câblée avec publicité (donc sans HBO) était détenu par… The Walking Dead ! Le final
de la saison 2 avait déjà réuni 9 millions de téléspectateurs (explosant les
Desperate Housewives au passage, pourtant diffusées sur une chaine nationale).
J’avoue que tout cela me laisse pantois. J’ai essayé plusieurs fois de regarder
cette série. J’avais déjà péniblement regardé la première saison. Je m’étais
remotivé pour voir la deuxième, en vain. Je n’accroche pas. Une fois n’est pas
coutume, voilà les 5 raisons qui font que je n’aime pas The Walking Dead.
Les zombis :
bon, de base, je ne suis pas un énorme fan du concept même des zombis. Je
trouve que c’est une mythologie qui frise souvent le ridicule. On tourne
toujours un peu en rond sur les mêmes intrigues. Je ne suis pas très amateur du
gore pour le gore. Alors pourquoi se lancer dans une série qui aborde frontalement
ce thème ? Parce qu’on m’avait dit que le traitement était différent de ce
qu’on avait l’habitude de voir ailleurs. Ouais, bah bof… c’est quand même franchement
dans la même veine que d’autres films de zombis. On est loin de l’originalité
de 28 jours plus tard, qui montraient des zombis vifs, agressifs et vraiment
inquiétants, ou Shaun of the Dead qui m’a fait franchement marrer ! Non,
là, on a une fois de plus affaire à des zombis qui marchent comme des débiles
en poursuivant les héros avec les bras en avant… je capte pas.
Le héros : Au
mieux, il est impassible et mystérieux (je doute), au pire, il a zéro charisme
(je vote pour cette option). Soyons clair, on se fait un peu chier avec Rick
Grimes (joué platement par Andrew Lincoln, plus habitué aux rôles de jolis cœur
dans Love Actually ou l’Arnacœur). Ill a toujours l’air de se demander ce qu’il
fout là, et nous aussi du coup.
Les personnages :
difficile de trouver quelqu’un de vraiment attachant dans cette troupe de
rescapés. La famille de Rick Grimes est horripilante de bons sentiments et de
guimauve. Le partenaire de Rick est déprimant d’ennui : secoue-toi, que
diable !!! Pour être objectif, il parait qu’il devient intéressant en
cours de saison 2 (il était temps). La plupart de leurs autres compagnons sont
tous trop flippés et psychologiquement abattus pour être réellement
sympathiques. Glenn, soi-disant marrant me soule justement avec ses blagues rarement
drôles. Dale ou T-dog m’agacent avec leur bon sens et leur moralité parfaite. Bref,
on attend juste de savoir à quel moment les uns et les autres vont y passer
(parce que oui, un grand nombre de persos principaux y passent, ce qui est
couillu pour une série, je reconnais). Allez, je sauve quand même le personnage
de Daryl, bien barré et suffisamment psychopathe pour tenir la route dans ce
monde un brin flippant. Je garde aussi Andrea pour son regard inquiétant
(toujours à deux doigts du nervous breakdown, celle-là).
Le rythme :
c’est LE point insupportable de la série. Il ne se passe rien !!! Le
rythme est déprimant de lenteur. Pourtant, c’est justement ce qui peut me
plaire sur d’autres séries (je pense surtout à Mad Men). Mais là, ça ne prend
pas. Les personnages passent leur temps à se cacher, à ne pas faire de bruit et
à pleurer sur leur triste sort. La situation est tellement sans issue qu’on
n’espère aucune amélioration. De toute façon, ils sont dans la merde et ils y
resteront jusqu’au bout. Quand on voit le nombre de tomes qui existent dans la
version BD d’origine (excellente, parit-il), on se dit qu’on n’est pas prêt
d’en voir le bout. Les seuls moments vraiment captivants de chaque épisode se
situe exactement trois minutes avant la fin de chaque épisode. Le cliffhanger
est une bonne ressource scénaristique s’il est utilisé intelligemment. Là, les
auteurs en usent et abusent pour ensuite s’endormir pour le reste des épisodes.
Pénible…
Les bruitages :
ok, c’est la base même du gore mais il faut arrêter avec les bruits de
bouillie. Splotch, shlouitch, slatch… C’est ridicule. Ça va, on a compris. A
force, ça décrédibilise la série. Pourtant les effets spéciaux et les
maquillages (virtuels ou réels) sont tout bonnement hallucinants, je le
reconnais. C’est pas tellement ma came de voir des corps déchiquetés et des
boyaux qui trainent partout mais je suis obligé d’admettre que pour de la série
télé (câblée, qui plus est), les moyens sont impressionnants. Dommage de les
gâcher par des bruits d’éponges détrempées…
On aura donc
compris que la série ne fait pas partie de mon panthéon des séries du moment.
Et pourtant, face à l’engouement général et étant un brin influençable, je vais
peut-être redonner une chance à la série, tant que je n’ai pas encore trop d’épisodes
de retard. Peut-être. C’est pas sûr. Sans mauvais jeu de mots, il faudra
vraiment que la série envoie du steak !