samedi 8 septembre 2012

Game of Thrones en sept phrases de fan


Avec un peu de retard, je viens de finir la deuxième saison d’une série phénomène qui a fait beaucoup parler d’elle ces derniers mois : Game of Thrones (ou Le Trône de Fer en français). Cette ambitieuse et gigantesque fresque d’héroïc-fantasy est produite par HBO, qui a déployé les grands moyens pour adapter les romans homonymes de Georges R. R. Martin, parus depuis 1996. Et si tout le monde en parle, c’est toujours pour dire un peu la même chose. Passage en revue des phrases communément entendues quand on est fan de la série.

"Putain, mais c’est qui ce mec ?" Il faut bien l’avouer, le récit de Game of Thrones est dense. Pour résumer très brièvement le pitch de la série, plusieurs familles seigneuriales se disputent l’accession au trône suprême, le fameux trône de fer, pour pouvoir régner sur le continent fictif de Westeros. Et bien évidemment, les candidats font légion. Les alliances, les complots et les traitrises se multiplient au fil des épisodes si bien que le téléspectateur est forcé de rester concentré pour réussir à suivre le récit. Mais, malgré toute l’attention que l’on peut accorder à cette saga, il arrive toujours un moment où on est perdu. Inévitablement, un personnage qu’on n’avait pas revu depuis 6 épisodes réapparait dans un immense coup de théâtre, et nous, pauvres mortels, restons un peu comme des cons en se demandant de qui il s’agit. 
un document de ce type peut aider à la compréhension globale de la série
Plusieurs fois, j’ai eu recours à Wikipédia pour me remémorer d’où on connaissait la famille Tyrell ou quel était le vrai nom de Littlefinger. Mais qu’importe, dans l’ensemble, c’est captivant. Et même si on ne comprend pas toujours tout, la série ne bascule jamais dans la facilité en minimisant les intrigues et les persos. Je ne le dirai jamais assez, mais une fois encore, c’est agréable pour le public de ne pas être pris pour des demeurés.

"C’est quoi ces décors de ouf et ces effets spéciaux de malade ?" La série se déroulant dans des contrées médiévales imaginaires, il a fallu reconstituer tout l’univers des bouquins pour la télévision. Loin de se limiter à un seul lieu, le récit nous emmène aussi bien dans le désert chaud et sec que dans les hautes montagnes enneigées en passant par les fronts de mers pluvieux et les châteaux forts démesurés. Tournée essentiellement en Irlande et à Malte, Game of Thrones présente un nombre impressionnants de décors naturels absolument grandioses. 
Par ailleurs, les nombreuses cités fictives présentées au cours du récit rivalisent toutes de gigantisme. Étant évidemment impossible de reconstituer l’intégralité de ces villes dans des studios, les effets spéciaux sont là pour prendre le relai et parfaire l’illusion. Le résultat est spectaculaire, les décors font rêver. De la même manière, j’ajouterai que les costumes sont à la hauteur des décors. Et je plains les ateliers de costumières qui doivent gérer cet énorme stock de robes, manteaux de fourrures et autres armures de guerre.

"Il est trop bon, le nain". Parmi toute cette ribambelle de personnages, l’un d’entre eux fait l’unanimité auprès des fans de la série : Tyrion Lannister, interprété avec beaucoup de justesse et de charisme par Peter Dinklage (qui a d’ailleurs remporté un Golden Globe et un Emmy Award pour ce rôle). Appartenant au clan des "méchants" de la série presque malgré lui, Tyrion n’est pas toujours en phase avec les décisions souvent cruelles et amorales des membres de sa famille. Handicapé par son nanisme, ce personnage a du développer d’autres qualités (l’humour, la stratégie, la rhétorique) pour s’en sortir dans ce qui se révèle être un gigantesque panier de crabes. Et sous ses airs parfois fourbes, on découvre un homme drôle, honnête et finalement assez juste. Ce qui change de son frère et sa sœur incestueux et de son neveu aussi sadique que capricieux.

"Les enfants Stark, ils sont quand même bien dans la merde…" A l’extrême opposé des Lannister, on trouve les gentils de la série, les "Stark". Composée des deux parents et de leurs cinq enfants (plus un bâtard que monsieur a eu l’outrecuidance d’élever à ses côtés), la famille se retrouve très vite éparpillée aux quatre coins du royaume, chacun dans une situation plus pourrie que l’autre. Je ne spoilerai rien, mais plus d’une fois dans la saison 2, je me suis dit qu’il était sans doute plus facile d’être un Lannister que l’un des enfants Stark. Curieusement, il s’agit de la seule famille de la série présentant des jeunes enfants dans des rôles récurrents. Et visiblement, les scénaristes ont décidé de leur faire payer leur jeune âge. Qu’il s’agisse de Sansa, Arya ou Bran, on rigole par tous les jours quand on porte le nom de Stark. Heureusement, chacun possède un loup pour les protéger un peu et leur faire des câlins.

"On va les voir un jour, ces  fameux dragons ?" Une des grandes bonnes idées de la série vient de la place que celle-ci a donnée au fantastique. Au début, on en parle souvent, mais on le voit très rarement. Les morts-vivants, les dragons et les magiciennes font partie du récit mais n’apparaissent que furtivement. Certains personnages ne croient même plus en leur existence. En retenant ses effets, la série gagne en crédibilité : plutôt que de vouloir impressionner avec un bestiaire imaginaire, Game of Thrones préfère installer ses personnages et ses intrigues dans une réalité réaliste (si tant est qu’on puisse parler de réalisme quand on parle d’une série médiévale) avant d’y distiller peu à peu des éléments magiques qui viennent surprendre le spectateur. La série s’enfonce alors de plus en plus vers un univers foncièrement fantastique, surtout dans la saison 2. C’est, à mon sens, un habile moyen de ne pas perdre une partie du public qui pourrait être rebutée par ce genre particulier.

"J’ai la musique du générique dans la tête depuis trois jours". Je l’ai déjà postée sur ce blog, mais le générique de la série est une grande réussite et la musique est déjà devenue culte pour les fans de la série. Certains en ont même fait des parodies (ici) ou des reprises ().

"Winter is coming…" Comme tous les personnages de la série, le téléspectateur moyen se retrouve lui aussi à répéter à tout bout de champ cette phrase mythique de la série qui veut dire grosso modo "C’est la crise, on va s’en prendre plein la gueule".

Bref, Game of Thrones a réussi en deux saisons à mettre en place un univers riche, complexe et visuellement époustouflant. Souvent considérée comme "Les Sopranos en Terre du Milieu", la série devrait connaitre encore quelques belles années, tant elle fait l’unanimité des critiques et les beaux jours d’HBO. Winter is not coming pour tout le monde…

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