samedi 10 août 2013

The Killing - 3.10: "6 Minutes" pour tout déchirer

Cet été connait son lot habituel de fin de séries : Dexter et Beaking Bad entre autres se rapprochent de leurs dénouements et popularité oblige, tout le monde en parle. En revanche, la fin de The Killing est passée plus inaperçue la semaine dernière et ça c’est bien regrettable ! Bon ok, la série en est déjà à sa deuxième fin (elle avait été annulée au terme de sa seconde saison pour renaitre de ses cendres quelques mois plus tard) et elle n’a pas l’ancienneté ni le succès des précédentes, mais quand même, sur un plan qualitatif, elle déboite (je l’avais déjà dit là et je suis toujours d’accord avec moi à ce jour) et elle mérite qu’on en parle un peu plus ! Et notamment l’épisode 10 de la saison, un vrai tour de force, très en décalage avec le reste de la série et pourtant l’un de ses meilleurs reflets ! Un des épisodes à voir absolument cette année, toutes séries confondues !


Pour ne pas trop en dire (mais un peu quand même), la saison 3 de The Killing raconte l’enquête de Sarah Linden et Stephen Holder autour d’une série de meurtres de jeunes filles dont certains remontent à plusieurs années. Il se pourrait même que l’affaire soit liée à un autre meurtre résolu trois ans plus tôt par Sarah. Problème : le suspect de cette ancienne affaire, condamné à mort, voit le jour de son exécution approcher mais pourrait bien être totalement innocent. Du moins, c’est ce que pense Sarah.
L’épisode 10 de la saison 3, intitulé "6 minutes" se déroule pendant toute la journée qui précède l’exécution de ce suspect, Ray Seward. Quasiment en huit-clos, les trois quarts de l’épisode se passent dans le parloir de la prison. Sarah se débat pour obtenir un sursit et Ray se débat pour finir en paix avec lui-même. Même si le cadre de l’épisode détonne par rapport au reste de la série, on y retrouve les meilleurs éléments de la série.

Le réalisme du boulot de flic. Je l’avais déjà dit, mais ça se confirme ici. The Killing ne joue pas la facilité. Les choses prennent du temps, les enquêtes ne sont pas résolues en 3h et les procédures sont longues. Souvent, les enquêteurs se plantent ou se retrouvent face à des impasses protocolaires. Un peu moins bien ficelée que les deux saisons précédentes (qui formaient un tout), la saison 3 reprend malgré tout le parti de présenter le boulot de flic comme un travail fastidieux, fait de petits indices qui amènent à de grosses conclusions. C’est ça l’originalité de The Killing. En seulement 12 épisodes, les deux enquêteurs abattent un travail de titan de manière réaliste sur une enquête. Pas 32, une seule. Ils creusent toutes les pistes, ils se plantent souvent, ils ont parfois de la chance, mais dans tous les cas, on y croit parce que le tout parait extrêmement réel.
Et "6 minutes" ne déroge pas à la règle. Insistant encore et encore pour dénicher le petit détail qui sauvera la vie de Ray, Sarah peine, cogite, tente, échoue, réfléchit et repart à l’assaut. Elle n’est pas une superflic, elle est juste intelligente et tenace. Et elle n’est absolument pas infaillible. Du coup, le contre-la-montre est terriblement bien tenu. Ni trop exagéré, comme dans 24, ni trop dilué, le stress est permanent, du début à la fin de l’épisode parce que l’issue de l’épisode est absolument impossible à deviner. Malheureusement pour la saison, les épisodes suivants n’atteindront pas cette qualité. La résolution finale m’a même un peu déçu, compte tenu de l’émotion que m’a procurée l’épisode 10.

Si l’enquête est un poil moins bien tenue que dans les saisons précédentes, les personnages, eux sont magistralement maitrisés. Et c’est la seconde force de The Killing. Bien installés, Linden et Holder sont déjà bien connus des téléspectateurs en début de saison 3. Elle est toujours aussi renfermée voire autiste, lui toujours aussi grande gueule. Mais depuis la saison 2, on sent un rapprochement entre les deux. Rien d’amoureux ni de sexuel, mais comme une forte complicité qui permet aux deux personnages de beaucoup échanger sans forcément beaucoup parler. Notamment dans l’épisode 9.


Mais "6 minutes" comporte aussi certaines scènes qui comptent parmi les meilleures dans la relation de ces deux flics (je pense à la scène où Holder retrouve Linden, sur le point de se barrer). Il faut dire ce qui est : l’ENORME talent des deux comédiens y est pour beaucoup. Mireille Enos et Joel Kinnaman sont deux génies. Ils maîtrisent leurs personnages à la perfection et la palette que chacun explore, ne serait-ce que dans cet épisode, mérite toutes les récompenses du monde. Je suis véritablement en admiration devant ces acteurs. Tout dans la retenue, tout dans la subtilité, ils sont parfaits ! L’épisode 10 doit encore plus  Mireille Enos qui est de toutes les scènes. Magistrale. Et ses face à face avec le parfait Peter Sarsgaard, qui interprète le prisonnier, sont mémorables. Tour à tour énervés, émus, amusés, angoissés, les deux comédiens jouent au chat et à la souris pendant une heure, et nous, téléspectateurs fascinés, on assiste à ce duel avec délectation. Sarsgaard, guest star de la saison, m’a bluffé. Ultra charismatique, il crève l’écran du début à la fin.


Bref, un casting 6 étoiles. Je m’étonne qu’aucun d’entre eux ne soit nominé aux prochains Emmys, j’ose espérer que c’est à cause de la diffusion estivale de la série (qui la place dans la saison 2013-2014) et que ce tort sera réparé l’année prochaine. Ils le méritent tous les trois.


A cause de sa conclusion parfaite mais dure à la fin de la saison 2 (à voir absolument), je redoutais le retour de The Killing. Mais maintenant que la série s’est achevée (pour combien de temps ?), je dois reconnaitre que je suis bien soulagé de constater que le niveau est toujours là. "6 minutes" en est la preuve. Un très grand moment de télévision qui me fait pardonner les petites facilités du dernier épisode. The Killing est donc bel et bien un must-see absolu.

jeudi 18 juillet 2013

Glee: après la mort du héros



Ça a fait le tour du net et des news cette semaine: Cory Monteith est décédé. Le comédien de 31 ans incarnait Finn Hudson dans la série de Ryan Murphy, Glee. La nouvelle a surpris les fans puisque Monteith semblait remonter la pente après une période un peu sombre de sa vie : pour des raisons d’addiction à l’alcool et à la drogue, il s’était fait hospitalisé en centre de désintox en mars dernier. Tout paraissait aller en s’arrangeant pour l’acteur qui souffrait de ces dépendances depuis son adolescence. Mais finalement, il a été retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel dans la nuit du 13 juillet. Glauque. Seulement voilà, The Show Must Go On, comme dirait Freddie puisque que le season premiere de la cinquième saison de Glee est prévu pour le 19 septembre sur la Fox. Et le tournage de la série doit reprendre d’ici quelques semaines. Au-delà de la tristesse qu’ils doivent ressentir, les scénaristes de la série vont devoir plancher rapidement pour trouver un moyen de faire vivre la série sans son personnage principal.

Ça n’est pas une première, ça s’est déjà vu dans l’histoire des séries, même si l’importance du rôle de Finn complexifie la tâche. Et pourtant, Spartacus avait du faire face aux mêmes difficultés scénaristiques. Avant le démarrage de la seconde saison, l’acteur Andy Whitfield qui interprète le rôle-titre de la série, se découvre un cancer. Là, pour les scénaristes, la tâche est un peu plus ardue que pour Glee. Car, si celle-ci est une série chorale où de nombreux personnages occupent tous plus ou moins l’avant-scène, Spartacus repose sur un héros. Le perdre devient donc un poil problématique. Dans l’urgence, les scénaristes font donc le choix de remonter le temps pour une mini-série de 6 épisodes et proposent ainsi un préquel à la série, sans Spartacus, en attendant que Whitfield se soigne. Malin. Mais malheureusement, l’acteur ne s’en sort pas. Il a malgré tout le temps de valider le choix de son remplaçant : Spartacus revenant pour une seconde saison, il fallait lui trouver un nouveau visage. C’est chose faite avec Liam McIntyre, qui a pu rencontrer son prédécesseur avant que celui-ci ne meurt.

Touche pas à mes filles est un autre exemple d’une série qui a su rebondir malgré la mort de son personnage principal. Cette sitcom réalisée entre 2002 et 2005, raconte le quotidien d’un père de famille (John Ritter) obligé de surveiller de près ses trois enfants et notamment sa fille ainée (Kaley Cuoco, Penny de The Big Bang Theory), un peu trop intéressée par les garçons. Au début de la troisième saison, au cours du tournage du 4ème épisode, John Ritter meurt brutalement d’une dissection aortique. Après une pause de quelques semaines, la production décide d’intégrer la mort de l’acteur à la série. Le personnage du père disparait lui-aussi et de nouveaux chaperons font leur apparition (le grand-père et l’oncle des enfants). Le titre de la série est modifié dans sa version originale : de 8 Simple Rules For Dating My Teenage Daughter, on passe à 8 Simple Rules. Mais les audiences ne remonteront pas vraiment et la saison 3 sera la dernière de la série.

On pourrait citer trois autres cas de séries qui ont vu un de leurs comédiens mourir trop tôt. Plus secondaires, leur disparition n’a pas véritablement bouleversé le déroulement des séries dans lesquelles ils jouaient :
Nancy Marchand qui incarnait l’infâme mère de Tony Soprano, meurt au début de la saison 2. Détail intéressant, les scénaristes intègrent cette mort au récit en réécrivant certaines scènes de Nancy Marchand. Avec d’anciens rushs et la magie des effets spéciaux, l’actrice a pu "jouer" de façon post-mortem et le personnage a ainsi eu une fin soignée.
Plus sobrement, la mort de John Spencer, l’incontournable Léo de The West Wing, vient secouer la dernière campagne présidentielle de la série. Dans ce cas précis, l’issu du personnage était toute trouvée, Léo ayant déjà fait une attaque cardiaque plus tôt dans la série. Ironie du sort, c’est également de ça qu’est mort le comédien à seulement 58 ans, malgré un physique qui pouvait laisser croire qu’il en avait bien plus.
Un peu moins jeune, Larry "J.R." Hagman est mort à 81 ans en novembre dernier, au milieu du tournage de la saison 2 de Dallas 2012. Naturellement, les scénaristes ont aussi fait mourir le plus mythique des Ewing. Et là, il sera peu probable que Pamela se réveille un jour en réalisant que la mort de J.R. n’était qu’un rêve (pour rappel, c’était l’excuse bidon trouvée dans la série originale pour faire revenir Bobby, personnage pourtant mort un an plus tôt).



Alors comment Glee peut s’en sortir ? Plusieurs options sont possibles :
- Comme dans Spartacus, les producteurs pourraient choisir de remplacer l’acteur et de garder le personnage de Finn. Pilule difficile à avaler pour les Gleeks (probabilité estimée par mes soins: 5%).
- Glee pourrait faire un saut dans le temps et expliquer le départ de Finn autrement que par sa mort (probabilité : 7%)
- La série pourrait aussi faire comme si de rien n’était. Glee n’étant pas la série la plus réaliste et s’autorisant ce genre de choses ; les situations évoluent d’un épisode à l’autre parfois sans grande cohérence. D’ailleurs, rappelons que pendant sa désintoxication, Cory Monteith avait déjà manqué le tournage des six derniers épisodes de la dernière saison sans que la disparition de Finn ne soit expliquée ou même évoquée dans la série (probabilité : 14%).
- Glee pourrait aussi innover et faire un épisode hors-temps : une sorte de show en dehors de la chronologie de la série pour évoquer la mort de l’acteur, lui rendre hommage et passer à autre chose pour ne pas plomber le reste de la saison d’une série qui se veut être une comédie (probabilité : 23%).
- L’option la plus probable reste quand même d’intégrer le décès du comédien à l’histoire. Et là, ça risque de pleurer dans les chaumières, d’autant que Glee n’est pas forcément réputée pour faire dans la subtilité (probabilité : 51%).


Une chose est sure, je plains fortement le casting de la série - et plus spécialement Lea Michele qui partageait la vie de l’acteur – qui vont devoir "rejouer" des scènes de tristesse et de deuil d’ici quelques semaines.

mardi 9 juillet 2013

Le crash de Roswell, version ado, version adulte.



Hier, Google m’apprenait que c’était le 66ème anniversaire du crash de Roswell. Pour ceux qui ne s’intéressent ni aux ovnis, ni aux conspirations américaines, Roswell est un petit bled paumé du Nouveau-Mexique où se serait donc écrasée voilà plus de 60 ans une soucoupe volante. Des corps d’aliens auraient été extraits des débris et planqués dans la fameuse « Zone 51 », zone militaire perdue au milieu du désert du Nevada. Des tas de preuves de la véracité de ces évènements ont été maintes fois publiées dans des médias plus ou moins fiables, pour être décrédibilisées tout autant de fois. Alors forcément, ce genre de légende urbaine (ou devrais-je dire de légende désertique), ça attise l’imagination, ça fait fantasmer et ça fait des séries ! Perso, cette mythologie des aliens me plait beaucoup (sauf quand Spielberg l’exploite ridiculement dans Indiana Jones 4 – hop, c’était gratuit mais c’est dit !). Alors dés qu’il est question de petits hommes verts, je jette un œil. Et aujourd’hui, j’associe le crash de Roswell à deux séries radicalement opposées dans leur style, dans leur format, dans leurs moyens : Roswell (duh !) et Disparitions. Deux coups de cœur personnels, pour de plus ou moins bonnes raisons.


La première, c’est donc Roswell (1999-2002), cette bluette pour adolescents qui a surfé sur le succès de Dawson et Buffy. Objectivement moins réussie que ses grandes sœurs, Roswell était pourtant pas trop mal parti en racontant l’histoire des trois adolescents, mi-aliens, mi-humains, arrivés dans des cocons lors du crash de 1947 pour mieux éclore 45 ans plus tard. Pourquoi sont-ils là ? Ils ne savent pas trop. Mais c’est moyennement leur souci. 

Il faut bien avouer que leurs histoires d’amours occupaient bien plus leurs esprits (et ceux des téléspectateurs) que la survie de leur espèce dont ils ignorent tout. Roswell abordait joliment les problèmes de l’adolescence. Forcément différents des autres, les aliens (et les humains mis dans la confidence) se voyaient évoluer dans un monde qui ne les comprenaient pas. Le parallèle avec n’importe quel ado mal dans sa peau était évident. Bon évidemment, les extraterrestres ici n’ont pas vraiment de boutons sur la gueule et ne ressemblent pas non plus à des petits hommes gris avec des yeux vitreux. Non, là, c’est plutôt du genre beau/belle gosse. Katherine Heigl, par exemple, a fait ses débuts dans les déserts du Nevada. En plus, forcément, ils ont des superpouvoirs, ce qui facilite grandement les choses quand il s’agit d’échapper à leurs parents, leurs professeurs ou l’armée américaine.

Si la première saison avait franchement axé ses storylines sur les relations amoureuses des personnages, les saisons 2 et 3  ont choisi de développer la dimension fantastique de l’univers de la série. Et au fil des épisodes, la série s’est éloignée de la mythologie roswellienne d’origine. Dans la première saison, les références au crash étaient nombreuses, de nombreux personnages profitaient des retombées économiques que les ovnis apportaient à la ville (resto à thème, merchandising extraterrestre…) ; le personnage principal travaillait même dans un musée consacré au sujet. La culture amérindienne jouait également un rôle primordial dans cette histoire d’extraterrestre. Ce qui parait logique quand on sait que Roswell se situe en plein territoire Navajo. Bref, le mythe original était bien exploité. 
Puis de nouvelles espèces, de nouveaux pouvoirs, de nouvelles intrigues avaient peu à peu effacé l’histoire d’origine. Et la série de se perdre un peu par la même occasion. A deux exceptions près : dans la saison 2, un épisode flash-back nous renvoie en 1947 au moment des « faits ». Et dans la saison 3, un relent de mythologie est amorcé avec une incursion au cœur de la zone 51 ; mais globalement, Roswell s’est attachée à développer son propre univers. Et ça lui a probablement couté sa survie.


Très personnellement, j’ai toujours adoré cette série. C’était et cela reste mon guilty pleasure totalement assumé. J’ai aimé la façon dont les scénaristes mêlaient théories du complot et histoires d’amour impossibles. Roswell et son crash de 1947 se retrouvaient au milieu d’intrigues de lycéens. J’avais quasiment le même âge que les héros, je trouvais ça cool. Un peu trop sérieuse par rapport à Buffy ou moins fédératrice qu’une série comme Smallville (Superman fait sans doute plus d’adeptes que l’homme de Roswell), Roswell a peiné à atteindre une saison 3. Elle n’en reste pas moins une petite série pour adolescents qui a contribué à faire grandir mon amour des séries.



Et puis j’ai grandi (enfin pas de beaucoup, quelques années, tout au plus), mon regard s’est affiné, et mes exigences scénaristiques aussi. Et est apparu Disparition (2002), ou Taken en anglais, grande fresque de 10 épisodes d’une heure et demie produite par Steven Spielberg himself. Bien plus adulte que la précédente, cette série a mis les petits plats dans les grands pour aborder la mythologie de Roswell. Diffusée sur Sci-Fi, la mini-série suit trois familles américaines sur quatre générations. Chacune à sa façon, ces trois familles voit leur destin bouleversé en 1947 par l’arrivée des extraterrestres.


C’est la grande idée de Disparition : retracer 50 ans d’histoire de la mythologie extraterrestre aux Etats-Unis en exploitant les différents codes que chaque décennie a apporté. Et oui, parce qu’avec le temps, la façon de s’intéresser aux extraterrestres a évolué et les croyances à la mode en 1947 n’étaient pas celles de 1997. Et finement, la série passe tout en revue : le crash de Roswell et les soucoupes volantes dans les années 1950, les enlèvements et les conventions d’ufologie dans les années 1960-70, les crop-circles (ces fameux ronds dans les champs de blé) dans les années 1980 et enfin les théories du complot et les manipulations génétiques des années 1990. Au fur et à mesure que les personnages vieillissent (et ils vieillissent remarquablement bien), l’univers de la série évolue, adoptant les codes visuels et les références pops propres à chaque époque.

 

Disparition est peut-être une mini-série mais elle a envoyé du lourd en termes de moyens. Chaque épisode est un téléfilm à lui tout seul qui implique de nouveaux décors et de nouveaux costumes. C’est véritablement une des grandes forces de la série. L’autre point fort, c’est son casting : bourrée de comédiens vus dans d’autres séries, Disparition offre un panel de personnages forcément très large en raison des années qui passent : on retrouve ainsi Julie Benz (Roswell – tiens tiens – Dexter), Joel Gretsch (les 4400, V), Tina Holmes (Six Feet Under), Eric Close (FBI : Portés Disparus) ou encore Desmond Harrington (re Dexter). Et à l’époque on découvrait également Dakota Fanning, dans ce qui reste pour moi son meilleur rôle. Véritable star de la série, quatre des dix épisodes reposent sur ses jeunes épaules (oui parce qu’après un épisode par décennie, Disparition se concentre sur les années 2000 dans les 4 derniers épisodes).

Bien jouée, bien écrite, bien réalisée (grosse influence Spielbergienne), avec une direction artistique aux petits oignons, Disparition est véritablement une grande série, passée quelque peu inaperçue en France, à tort. Je sais que la mythologie extraterrestre en rebutera plus d’un, pourtant il s’agit ici d’une des plus belles sagas familiales que j’ai pu voir.


Entre l’adolescente Roswell et la plus adulte (et, il faut bien le dire, plus réussie) Disparition, les aliens ont toujours eu une place de choix dans mon univers de sériphile. Je n’ai pas abordé X-Files, j’aurais pu. Mais le traitement du crash de Roswell (point de départ de ce post) n’y est abordé que très brièvement et la zone 51 est intégrée dans un des épisodes dit parodiques de la série. J’ai préféré parler de séries un brin moins connues. Et c’est à ces deux séries que j’ai naturellement repensé avec nostalgie quand Google m’a parlé de petits hommes verts. Amateurs du genre (ou pas), jetez-y un œil.