Cet été connait son lot habituel de fin de séries : Dexter et Beaking Bad entre autres se rapprochent de leurs dénouements et popularité
oblige, tout le monde en parle. En revanche, la fin de The Killing est passée plus inaperçue la semaine dernière et
ça c’est bien regrettable ! Bon ok, la série en est déjà à sa deuxième fin
(elle avait été annulée au terme de sa seconde saison pour renaitre de ses cendres
quelques mois plus tard) et elle n’a pas l’ancienneté ni le succès des
précédentes, mais quand même, sur un plan qualitatif, elle déboite (je l’avais déjà dit là et je suis toujours d’accord avec moi à ce jour) et elle mérite
qu’on en parle un peu plus ! Et notamment l’épisode 10 de la saison, un
vrai tour de force, très en décalage avec le reste de la série et pourtant l’un
de ses meilleurs reflets ! Un des épisodes à voir absolument cette année,
toutes séries confondues !
Pour ne pas trop en dire (mais un peu quand même), la saison 3 de The Killing raconte l’enquête de Sarah
Linden et Stephen Holder autour d’une série de meurtres de jeunes filles dont
certains remontent à plusieurs années. Il se pourrait même que l’affaire soit
liée à un autre meurtre résolu trois ans plus tôt par Sarah. Problème : le
suspect de cette ancienne affaire, condamné à mort, voit le jour de son exécution
approcher mais pourrait bien être totalement innocent. Du moins, c’est ce que
pense Sarah.
L’épisode 10 de la saison 3, intitulé "6 minutes" se déroule
pendant toute la journée qui précède l’exécution de ce suspect, Ray Seward.
Quasiment en huit-clos, les trois quarts de l’épisode se passent dans le
parloir de la prison. Sarah se débat pour obtenir un sursit et Ray se débat
pour finir en paix avec lui-même. Même si le cadre de l’épisode détonne par
rapport au reste de la série, on y retrouve les meilleurs éléments de la série.

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Si l’enquête est un poil moins bien tenue que dans les saisons
précédentes, les personnages, eux sont magistralement maitrisés. Et c’est la
seconde force de The Killing. Bien
installés, Linden et Holder sont déjà bien connus des téléspectateurs en début
de saison 3. Elle est toujours aussi renfermée voire autiste, lui toujours
aussi grande gueule. Mais depuis la saison 2, on sent un rapprochement entre
les deux. Rien d’amoureux ni de sexuel, mais comme une forte complicité qui permet
aux deux personnages de beaucoup échanger sans forcément beaucoup parler. Notamment
dans l’épisode 9.
Mais "6 minutes" comporte aussi certaines scènes qui comptent parmi les meilleures dans la relation de ces deux flics (je pense à la scène où Holder retrouve Linden, sur le point de se barrer). Il faut dire ce qui est : l’ENORME talent des deux comédiens y est pour beaucoup. Mireille Enos et Joel Kinnaman sont deux génies. Ils maîtrisent leurs personnages à la perfection et la palette que chacun explore, ne serait-ce que dans cet épisode, mérite toutes les récompenses du monde. Je suis véritablement en admiration devant ces acteurs. Tout dans la retenue, tout dans la subtilité, ils sont parfaits ! L’épisode 10 doit encore plus Mireille Enos qui est de toutes les scènes. Magistrale. Et ses face à face avec le parfait Peter Sarsgaard, qui interprète le prisonnier, sont mémorables. Tour à tour énervés, émus, amusés, angoissés, les deux comédiens jouent au chat et à la souris pendant une heure, et nous, téléspectateurs fascinés, on assiste à ce duel avec délectation. Sarsgaard, guest star de la saison, m’a bluffé. Ultra charismatique, il crève l’écran du début à la fin.
Mais "6 minutes" comporte aussi certaines scènes qui comptent parmi les meilleures dans la relation de ces deux flics (je pense à la scène où Holder retrouve Linden, sur le point de se barrer). Il faut dire ce qui est : l’ENORME talent des deux comédiens y est pour beaucoup. Mireille Enos et Joel Kinnaman sont deux génies. Ils maîtrisent leurs personnages à la perfection et la palette que chacun explore, ne serait-ce que dans cet épisode, mérite toutes les récompenses du monde. Je suis véritablement en admiration devant ces acteurs. Tout dans la retenue, tout dans la subtilité, ils sont parfaits ! L’épisode 10 doit encore plus Mireille Enos qui est de toutes les scènes. Magistrale. Et ses face à face avec le parfait Peter Sarsgaard, qui interprète le prisonnier, sont mémorables. Tour à tour énervés, émus, amusés, angoissés, les deux comédiens jouent au chat et à la souris pendant une heure, et nous, téléspectateurs fascinés, on assiste à ce duel avec délectation. Sarsgaard, guest star de la saison, m’a bluffé. Ultra charismatique, il crève l’écran du début à la fin.
Bref, un casting 6 étoiles. Je m’étonne qu’aucun d’entre eux ne soit
nominé aux prochains Emmys, j’ose espérer que c’est à cause de la diffusion
estivale de la série (qui la place dans la saison 2013-2014) et que ce tort
sera réparé l’année prochaine. Ils le méritent tous les trois.
A cause de sa conclusion parfaite mais dure à la fin de la saison 2 (à
voir absolument), je redoutais le retour de The
Killing. Mais maintenant que la série s’est achevée (pour combien de temps ?),
je dois reconnaitre que je suis bien soulagé de constater que le niveau est
toujours là. "6 minutes" en est la preuve. Un très grand moment de
télévision qui me fait pardonner les petites facilités du dernier épisode. The Killing est donc bel et bien un
must-see absolu.
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