Au début de l’été, les anglais ont encore frappé et nous ont livré un
nouveau petit bijou : The Fall. Diffusée
sur la BBC two au Royaume-Uni et sur RTE One en Irlande, la première saison très
courte compte tout juste 5 épisodes. Ce
qui, pour un polar, est toujours très bon signe car c’est souvent synonyme d’un
scénario bien construit et bien maitrisé. Mais le vrai plus de cette série,
celui qui attirera tous les sériphiles qui se respectent et qui mettra
(presque) tout le monde d’accord, c’est son actrice principale. Pour la
première fois depuis X-Files, Gillan
Anderson tient le premier rôle d’une série ! Et ça, ça rend The Fall incontournable !!!
The Fall suit l’enquête de
Stella Gibson (Gillian, donc), une commissaire de police envoyée à Belfast pour
superviser les investigations autour d’un serial killer qui étrangle des jeunes
femmes d’une trentaine d’année. Jusque là, rien de vraiment transcendant et de
très original. Sauf que la série commence avec une scène qui nous montre le
tueur en pleine action. On connait donc l’identité du meurtrier dès la 3ème
minute du premier épisode. Et ça va même plus loin, puisqu’on nous présente un
homme lui aussi âgé d’une trentaine d’année, marié, père de famille, bien intégré
à la société et beau à se damner. Bref, un personnage pour qui le spectateur a
immédiatement de l’empathie, malgré ses "hobbies" franchement
répréhensibles. Et c’est un vrai tour de force des scénaristes et du comédien Jamie Dornan que de parvenir
à rendre ce personnage terriblement attachant. Même pendant les scènes de
meurtres, on se surprend à vouloir absolument qu’il s’en sorte. Belle perf’.
Pour contrebalancer ce personnage taiseux mais ultra-charismatique, il
fallait bien un antagoniste à la hauteur. Et de toute évidence, Stella Gibson
l’est. Fraichement débarquée à Belfast, Gibson n’est clairement pas là pour
enfiler des perles. Peu aimable, voire carrément froide, la commissaire est venue
pour faire son job et pas pour se trouver de nouveaux amis Facebook. Très
professionnelle et très intuitive, elle a évidemment toujours un temps d’avance
sur ses collègues. En ça, on retrouve un peu de Scully dans Gibson. Mais la
ressemblance s’arrête là. Gibson est de prime abord bien moins aimable. Et
surtout beaucoup plus consciente de son pouvoir et de son autorité naturelle qu’elle
a sur les hommes en général et sur ses collègues en particulier. Et Gillian
Anderson incarne ça avec délice et justesse. Je me répète, mais que c’est bon
de la retrouver ! Son apparition, trop courte, cette année dans Hannibal, avait réveillé chez moi l’envie
de revoir X-Files, pour profiter de
sa prestation (j’assume, je suis de la #TeamScully) ; The Fall a comblé ce manque.
Avec deux personnages diamétralement opposés dans leurs objectifs mais
pas si éloignés dans leurs personnalités et aussi attachants l’un que l’autre,
on passe son temps à passer d’un camp à l’autre, tantôt en espérant que les
flics progressent dans leur enquête, tantôt en priant pour que le tueur s’en
sorte. C’est tout le génie de la série. Réussi à nous faire adopter différentes
points de vue. Ce jeu du chat et de la souris est parfaitement retranscris dans
ce magnifique teaser qui résume à lui seul les enjeux de la série.
Ajoutons à cela une photographie et une réalisation léchées,
travaillées qui donnent à la série un ton particulier et une ambiance pesante,
cohérente avec ce qu’elle raconte. Enfin, le rythme lent, réaliste de cette
enquête qui avance à petits pas (on n’est pas dans 24h chrono) vient s’ajouter
à la liste des nombreuses qualités de la série.
Pour ceux qui n’en peuvent plus d’attendre le retour de leurs séries
favorites la semaine prochaine, je vous suggère donc de patienter avec ce court
bijou, qui reviendra l’année prochaine pour une saison 2 (c’est le bémol de
cette saison 1 : j’attendais une résolution à la fin du 5ème
épisode).
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