vendredi 3 mai 2013

Da Vinci's Demons: Léonardo doit souffrir...



On m’a forcé, j’vous jure que je ne voulais pas ! Les fresques historiques, c’est moyennement mon truc. A part la magnifique Rome et le fantastico-médiéval Game of Thrones, je n’ai jamais été tenté par les Tudors, Borgias et autre Spartacus, que je juge (sans les avoir vus, j’avoue ; un gros bouh pour moi) souvent trop racoleurs et trop violents. Et ben là, c’est Da Vinci’s Demons que j’ai tenté. J’ai regardé le pilote, ou plus exactement, j’ai fait l’effort d’aller jusqu’au bout de ces 60 minutes. Ma sentence est irrévocable (comme disait Denis) : je ne reviendrai pas. Lynchage en 5 points (aujourd’hui, je spoile, reinafout’) :


Je suis ambidextre, je suis trop un génie...
Le personnage insupportable de De Vinci : on ne voit que lui, il est de toutes les scènes, de tous les plans, de tous les instants, ce qui en soit, est un peu normal pour une série qui porte son nom. Mais malgré l’abattage un poil crispant de Tom Riley, beau gosse pas forcément mauvais mais terriblement mal servi par son rôle, De Vinci devient pénible dés le 1er quart d’heure. Hystérique, survitaminé, sûr de lui, ce Léo-là a tout du super héros omnipotent. Loin de l’image (un peu rabattue, c’est vrai) de ce mystérieux artiste-ingénieur de génie, on a ici affaire à un mec ultra intelligent, avec un talent artistique hors du commun (jusque là, rien d’anormal), sachant manier l’épée et la répartie comme personne et serial-séducteur. Bref, rien ne l’arrête, il maitrise tous les domaines, il n’a peur de personne, il tient tête à tout le monde. En deux mots : un surhomme, très vite exaspérant. Alors forcément, quand les scénaristes tentent de lui donner des faiblesses en le montrant dans des phases de transe aussi absurdes que surjouées ou en le faisant pleurer devant son papounet qui ne le reconnait pas, ben on n'y croit pas. Ca le rend encore plus tête à claque. Un héros taillé à coups de serpe, ca part mal pour la série.

Le massacre des œuvres de De Vinci (le vrai) : j’ai déjà dit que les meilleures séries étaient souvent celles qui retenaient leurs effets. Et bien on tient ici la parfaite démonstration de ce qu’il ne faut surtout pas faire. Dans le pilote, l’intégralité du travail du génie est passée en revue et massacrée vulgairement : Léo dessine déjà toutes ses machines de guerre, fait voler son assistant dans une des premières scènes (risibles) du pilote, créé un automate volant, dessine un soi-disant magnifique portrait de femme en 3 minutes chrono et analyse l’anatomie des oiseaux et des cadavres humains en lousdé. Bref, on nous résume la vie de De Vinci en 50 minutes. Totalement indigeste. Et on se demande bien ce qu’ils nous sortiront pour la suite (à part l’homme de Vitruve, qui apparait déjà furtivement, je ne vois pas).

Léo! Je vole!
Les effets spéciaux, affligeants : C’est laid ! Mon Dieu que c’est laid ! Les décors recréés en 3D sont dignes de ce qu’on pouvait voir dans les vidéos d’introduction des musées des années 1990’s, à l’époque où on trouvait trop cool de pouvoir tourner autour d’un bâtiment en 3D. C’est surléché, c’est artificiel, c’est ringard : c’est moche ! Et je ne reviendrai même pas sur cette scène précédemment évoquée où l’assistant de Léo vole : il est moins crédible que Dean Cain dans Lois et Clark.

Du cul, du sang, faussement choquants : évidemment pour plaire au public de la chaine Starz (qui diffuse aussi Spartacus), Da Vinci’s Demons se doit d’être transgressive. Enfin, quand je dis transgressive, il faut l’entendre au sens de racoleuse. Et donc dans les 5 premières minutes, on a le droit à un méchant qui fait du sexe avec des garçons (comme à peu près tout le monde dans la série) puis qui se fait trancher la gorge, dans un geyser de sang bien giclant ! Paye ton originalité… Rome usait de ces poncifs avant que ça n'en devienne et le faisait avec bien plus de classe. Là, c’est lourd, gratuit, sans intérêt.


Une trame mystico-politco-foireuse dont on se fout : Qui dit Da Vinci à Hollywood dit forcément complots, mystères et énigmes. Ca ne loupe pas, on y a droit ici aussi. D’abord avec une guéguerre sans intérêt que se livre le Royaume de Milan et les Médicis florentins. Sans intérêt parce qu’on n’en comprend pas bien les enjeux ; c’est traité en toile de fond avec tout plein de personnages ayant plus ou moins véritablement existé mais qu’on a du mal à différencier les uns des autres. Au début on se concentre et puis plus tard - au bout de 4-5 minutes, grand max - on décroche. Cerise sur le gâteau, LE personnage féminin est en fait… une méchante ! Ouh, alors ça on l’avait pas vu venir du tout… Booooring.
Ouh, je mets du mascara, je suis mystérieux...
Ajoutons à ça la quête de Léo. Après avoir rencontré un chamane-gourou, Léo part à la recherche du Livre des Feuilles (sans doute rangé à coté du tout aussi crédible Livre des Ombres des sœurs Halliwell) qui doit lui apporte la clé de… bah, je sais plus en fait, parce que les infos sont noyées dans un gloubiboulga de révélations foireuses et de vérités débiles.

Cette série est donc à oublier d’urgence ! Pas croyable de faire du si mauvais avec un sujet pourtant intriguant à la base (quoique…). En se donnant des airs qu’elle n’a pas, la série en fait des caisses, sans second degré et devient totalement indigeste. Zéro pointé.Assez impardonnable venant de David S. Goyer, le mec qui a écrit la nouvelle trilogie Batman... et FlashForward (tout s'explique)...

6 commentaires:

  1. J adore cette série ....ça change un peu des séries habituelles, après il faut prendre un peu de recul, c'est basé sur la vie de léonard de vinci...BASÉ... C est génial...

    RépondreSupprimer
  2. Peut être qu'avant de critiquer le scénario d'une série, il faudrait la voir en entier ? Parce que, s’arrêter au pilote et dire de telle chose sur la série ... c'est vraiment bête.
    Je suis d'accord avec vous, le pilote est loupé mais la série n'est pas bidon. J'en suis à l'épisode 7 de la saison et pour le moment je suis toujours intrigué par la suite ....

    RépondreSupprimer
  3. j'ai adoreeeeeeeeeeeeee. j'ai été bien captivé. c'étais bien cool.

    RépondreSupprimer
  4. Post inutile, une corde pour ton cou

    RépondreSupprimer
  5. Pour critiquer un sujet, il faut le connaître ! Série très bien, et oui la vie était comme ça à cette époque ! De même que Spartacus (plus violente mais excellente) et Borgia !

    RépondreSupprimer