On arrive déjà bientôt à la fin de la saison 5 de Game of Thrones.
Je ne sais évidemment pas encore ce que nous réserve les derniers épisodes de
cette saison mais une chose est sure : sans spoiler, le cru 2015 était une
mauvaise année pour Sansa Stark. Cela dit, il faut reconnaitre qu’en dehors du
pilote où la jeune fille était encore toute pimpante et toute souriante, on ne
peut pas dire qu’elle ait connu beaucoup de jours heureux. Cela m’a amené à
réfléchir à ces personnages de série contre qui le sort s’acharne encore et
toujours. Ceux qui n’ont pas droit à une seconde de répit. Ceux qui ont
franchement la scoumoune. Voilà donc la liste des 4 plus grands poissards de la
série télévisée :
Une bonne poilade de plus pour Bree... |
Bree Van de Kamp – Desperate Housewives :
heureusement que la série a duré huit ans. Ca a laissé le temps à Bree de
reprendre pied après le calvaire qu’elle a traversé pendant les premières
saisons. Je crois bien que Bree n’a pas reçu une seule bonne nouvelle en deux
ou trois ans. Son attitude parfaite, son brushing impeccable, son sourire figé
faisaient sa force : en apparence, Bree ne se laissait jamais atteindre
par quoi que ce soit. Résultat : les scénaristes se sont lâchés et lui ont
tout fait. Absolument tout. Jusqu’à ce qu’elle craque. Un mari infidèle et
cardiaque, une fille plus teigne que Nelly Olson, un fils qui, sous couvert de
faire son coming-out, lui fait subir les pires horreurs possibles (y compris
celle de se taper le petit copain du moment de sa mère), un amant qui se révèle
être le meurtrier de son mari… Pas étonnant que Bree se réfugie dans le
Chardonnay et en devienne accro.
Il faudra attendre le courant de la saison 3 pour voir la
plus républicaine des Housewives reprendre pied. Mark Cherry, créateur de la
série, disait de Bree qu'elle était celle qui ressemblait le plus à sa propre mère :
à la place de cette dernière, je me poserais des questions sur cet acharnement
à trainer ce personnage plus bas que terre...
Un samedi soir typique dans la vie de Kim |
Sansa, au comble de l'épanouissement. |
Jesse, hilare. |
Jesse Pinkman – Breaking Bad : seul représentant de la
gente masculine dans cette liste de poissards invétérés, Jesse est peut-être l’ultime
champion dans cette catégorie. Globalement et pour faire court, la trajectoire
de Jesse au cours des 5 saisons de Breaking Bad n’est qu’une longue et
douloureuse chute vers les enfers. Et encore, il faut avoir conscience que le
garçon ne part de très haut : addict, rejeté des siens, quasi-stupide,
Jesse n’est pas le plus verni des hommes quand il croise Walter White. Mais ça
n’est rien par rapport à ce qu’il va traverser pendant ses années aux côtés de
son ancien prof de chimie. Sans arrêt manipulé par celui qu’il finit par considérer,
à tort, comme son mentor, Jesse prend un nombre incalculable de poings dans la
gueule à la place de son associé. Il est même contraint à devenir un meurtrier pour
le compte de celui-ci. Pourtant, il a bien essayé de s’éloigner de tout ça.
Mais à chaque fois que M. White revient sonner à sa porte, Jesse tombe toujours
plus bas, jusqu’à atteindre le fond des chiottes. Littéralement. Tout un symbole.
Et que dire de ses relations amoureuses ? Parce que oui, Jesse est un cœur
tendre au fond. Mais on ne peut pas dire que ça lui réussisse. Et encore moins
à ses compagnes. Pauvre Jesse, le plus malchanceux des sons of a bitch.
Bonus : Sarah Crewe – Princesse Sarah : un mot sur
celle qui a traumatisé toute une génération de jeunes téléspectateurs. Sarah, c’est
la cosette de la série télé. Cette richissime enfant gâtée se retrouve orpheline
du jour au lendemain, plus fauchée que les blés. Du rang de chouchoute de la
maitresse, elle passe à celui de bonne à tout faire méprisée par tout le monde.
Véritable bouc émissaire de la société tout entière, Sarah subit
quotidiennement les humiliations de Mme Mangin, de Lavinia et des Thénardiers
locaux, et ce, sans jamais se plaindre. A côté, Cendrillon est une privilégiée.
Mais bon, à la différence des précédents candidats ici présentés, on savait que
ça ne durerait pas pour elle puisque le spectateur apprenait très vite qu’en
fait, Sarah était toujours aussi blindée de thunes que lorsque son père était
vivant.
"Tu seras capable, le sourire aimable, d'oublier le mal, ma petite chérie" |
Le propre d’un personnage de fiction, c’est de traverser des
épreuves dont il ressort changé. Mais parfois, ces épreuves sont longues et
tortueuses et ce changement n’est pas des plus positifs. Oui, parfois, certains
ont un karma bien pourri. Et les scénaristes s’en donnent alors à cœur joie. J’espère
sincèrement que Sansa Stark (la seule issue d’une série encore en cours)
connaitra un jour une vie plus heureuse que ses débuts. Entre nous, c’est pour
le moment mal barré.