mardi 22 juillet 2014

Orange is the new HIT!!



Y avait eu Looking au mois de Janvier. Et depuis, plus rien. Mais là, ça y est, je le tiens mon nouveau coup de cœur. Et pour le coup, c’est pas des blagues : Orange is The New Black est vraiment un énorme énorme kiff ! Bon je m’y prends un an après tout le monde, mais mieux vaut tard que jamais. Lancée l’année dernière sur Netflix, la fameuse webchannel à l’origine de House of Cards notamment, OITNB a pourtant connu un succès assez immédiat. Le buzz entourant la sortie de la saison 2 début juin 2014 m’a finalement convaincu de rattraper mon retard. Et je n’ai vraiment pas été déçu. Attention, cette fois, I mean it. For real. Orange is the New Black est une grosse grosse balle atomique ! Pour preuve, ce petit bilan de chacune des deux saisons (sans spoilers) :


 Saison 1 :
Orange is The New Black est une série inspirée d’une histoire vraie : on y suit les 15 mois d’incarcération de Piper Chapman, une jeune trentenaire, wasp, récemment fiancée à Larry (Jason "American Pie" Biggs). En effet, une dizaine d’année auparavant, Piper avait servi de mule au sein d’un réseau de trafiquants de drogue, mené entre autre par son amoureuse de l’époque, Alex Vause (la géniale Laura Prepon ; j’y reviendrai). Obligée de cohabiter avec des femmes qu’elle ne connait pas, dans un environnement dont elle ignore toutes les règles, Piper voit sa situation empirer lorsqu’elle s’aperçoit qu’elle est emprisonnée aux côtés d’Alex, qui l’a balancée à la justice et qui est donc responsable de son incarcération. 


C’est là le point de départ d’une grande série chorale. Car même si elle reste centrée sur Chapman (comme ses codétenues l’appellent), OITNB offre une galerie impressionnante de personnages, tous aussi riches les uns que les autres. Un des atouts majeurs de la série est de réussir à faire avancer de front plus de 30 personnages, sans qu’aucun ne soit ennuyeux et sans que le spectateur ne soit perdu une seule seconde.

Les détenues se dévoilent petit à petit, au sein de la prison mais également au cours de flashbacks nous faisant découvrir le passé de chacun des personnages. Claudette, Crazy Eyes, Taystee, Red, Morello, Sophia, Big Boo, Pennsatucky… Impossible pour moi de designer mes préférés tant l’alchimie est réussie. Même les personnages masculins, forcément moins nombreux et peut-être un peu moins bien servis, séduisent et passionnent.

Amenées intelligemment les unes après les autres, les nombreuses storylines s’emmêlent avec fluidité et limpidité. Les thèmes abordés sont variés et traités avec énormément de finesse : le communautarisme, la justice, l’homosexualité, le respect de la dignité, le racisme, le fanatisme religieux… Des sujets souvent lourds, abordés frontalement, mais jamais de façon glauque. OITNB est tour à tour drôle, triste, émouvante. Parfois violente (jamais visuellement), c’est malgré tout la première série carcérale dans laquelle on se sent bien.

#TeamAlexVause
Coté casting, on frôle la perfection. Si Taylor Schilling interprète Piper avec beaucoup de justesse, je dois avouer ici ma totale fascination pour Laura Prepon, interprète d’Alex, vue précédemment dans That 70’s Show. J’ai rarement été envouté à ce point par le charisme d’une actrice. J’adore absolument toutes les scènes dans lesquelles elle intervient. Elle est magnétique. Ce qui est parfait pour la relation amour/haine qu’elle entretient avec Piper.

En bref, une première saison avalée en quelques jours, un univers délicieux, une pléiade de personnages fabuleux servis pas des comédien(ne)s parfait(e)s. Un BIJOU !
Hâte de voir ce que la seconde saison pourrait donner.




Saison 2 (attention, spoilers possibles dans le trailer):
Je pensais écrire quelque semaines plus tard mais non, seulement quelques jours plus tard, je reprends ma plume après avoir avalé tout aussi rapidement la saison 2. Premier constat, la série ne démérite pas. Bien au contraire, elle continue sur sa lancée en nous offrant toujours plus de personnages, toujours plus d’histoires à découvrir. 


Certaines détenues, ultra secondaires en saison 1 prennent une ampleur inattendue, souvent grâce à des flashbacks ingénieux, nous révélant un passé toujours très touchant. Je pense particulièrement à Rosa ou à Black Cindy. D’autres font leur apparition, certaines de façon plus réussie que d’autres. Vee est, à mon sens, bien plus intéressante que Soso. Mais encore une fois, on ne sait pas grand-chose du passé de Soso, j’attends d’être surpris en saison 3. Enfin, il faut reconnaitre la jolie importance que prend petit à petit le personnel de la prison, que je trouve mieux servi que dans la saison 1. Là encore, c’est quasiment une dizaine de personnages qu’on apprend à connaitre un peu plus dans chaque épisode.

#TeamMorello, plus que jamais!!!
J’avais renoncé en saison 1 à lister mes personnages préférés, mais je dois bien avouer que l’une d’elle réalise un sans-faute absolu. Morello compte parmi les héroïnes les plus réussies de la série. Il se pourrait même qu’il s’agisse du personnage le plus mémorable, de par son originalité, son look ou la prestation totalement sidérante de son interprète, Yael Stone. Chacune de ses scènes est absolument parfaite. C’est du grand-art.
Puisqu’on en est à parler des comédiennes, je dois également tirer mon chapeau à Uzo Aduba qui envoie sacrément du lourd avec son interprétation de Suzanne "Crazy Eyes" Warren. Jouer les fous est toujours un peu casse-gueule : ça peut vite devenir ridicule. Mais ici c’est subtil, c’est toujours surprenant, c’est envoutant.
Enfin, et j’arrêterais là, la relation entre Taystee et P. continue d’émouvoir et de faire sourire. Sacré duo de personnages et sacrée alchimie de comédiennes.

Reste Chapman, notre héroïne. J’ai parfois lu que le personnage agaçait, qu’il était le point faible de la série et particulièrement de cette saison 2. Je ne suis pas d’accord du tout. Chapman a juste fait son trou (c’est le cas de le dire) dans cette prison. Et hormis un premier épisode très particulier (et très déroutant au début), elle se retrouve assez justement mêlée à l’ensemble des détenues, sans autre traitement de faveur que de voir son histoire personnelle en dehors des murs un peu plus développée que les autres. Et en plus, elle a perdu son côté tombée du nid qui la démarquait dans la saison 1. Chapman devient un peu badass et ça lui va bien.

Allez, je vais être honnête, quelques personnages n’ont pas totalement transformé l’essai. Cette seconde saison étant plus axée sur les luttes inter-gangs, les personnages isolés comme Soso, Pennsatucky ou Sophia (que j’aime pourtant vraiment beaucoup) ont plus du mal à trouver leur place dans cette fourmilière. Mais attention, je n’ai pas dit que je voulais m’en débarrasser ! Loin s’en faut !




Difficile pour moi de trouver d’autres défauts à la série. Une telle qualité d’écriture et de jeu est véritablement très rare à la télévision. L’année va être longue, mais le final de la saison 2, si réussi, si jouissif (dur de croire qu’il dure 1h30 !), nous en promet de belles pour la saison 3 sans nous laisser sur notre faim… C’est sûr, Orange is The New Black is the new Six Feet Under / The Wire / The West Wing... (rayez la mention inutile).

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