Que c’est beau ! Mais que c’est
beau ! C’était probablement la série la plus attendue de cette rentrée ;
hé ben on n’a pas été déçu du résultat ! Westworld, la nouvelle série produite par JJ Abrams et créée par
Lisa Joy et Jonathan Nolan (le frère de Christopher) est arrivée dimanche soir
sur HBO aux USA et lundi soir sur OCS en France. En termes d’audiences, c’est
un succès si on la compare aux lancements des derniers grands hits de la
chaine payante américaine. Et c’est tant mieux parce qu’il faut bien admettre
que c’est amplement mérité. Intelligent, bien ficelé, magnifiquement réalisé, le
pilote est un bijou et promet d’ores et déjà de hisser la série aux rangs des
incontournables de ces prochaines années. Il ne faut pas passer à côté de cette
perle. Il ne faut pas. Et ce, pour (au moins) cinq raisons :
Le concept : si vous n’avez
pas envie de vous faire spoiler le pilote, passez directement au paragraphe
suivant (sans regarder le trailer). C’est rare que je dise ça mais ici, vous gagnerez à ne rien savoir du
tout du concept de la série tant le plaisir est grand a découvrir l’univers se
mettre en place en 68 minutes (oui, le pilote est long). Mais pour ceux qui n’ont
pas peur d’en savoir plus (les autres, arrêtez-vous là), sachez seulement que Westworld
est un immense parc d’attractions qui propose à ses richissimes clients de
revivre à l’époque du Far West au milieu de figurants androïdes plus vrais que
nature. Chaque jour, le scénario mis en place par les créateurs du parc se
répète et permet aux visiteurs du jour une immersion totale au temps des
cow-boys. Jusqu’au jour où une mise à jour des androïdes provoque des comportements
inhabituels chez ces derniers. Adapté de Mondwest
- un film de 1973 réalisé par ce génial et regretté Michael Crichton - on retrouve
du A.I. et du I, Robot dans ce concept, mais aussi du Jurassic Park ou encore du Real
Humans. Mais globalement, malgré ces références auxquelles on pense, on a
quand même affaire à un récit assez inédit, complexe et pourtant parfaitement
exposé dans le pilote.
La direction artistique : je
l’ai dit en préambule de ce post mais bon sang de bonsoir, c’est beau. La série
repousse une fois encore les limites de ce qu’on peut proposer à la télévision.
L’image est parfaite, la lumière est sublime, les décors - naturels ou pas - sont
somptueux. Et ce, quelle que soit la réalité dans laquelle on évolue. L’univers
futuriste est d’une sobriété élégante et stylisée ; l’ambiance de l’Ouest
Américain n’a jamais été aussi bien rendue (pour ceux qui n’ont pas lu le
paragraphe précédent, forcément, c’est pas clair mais je n’en dirai pas plus).
La réalisation est magistrale. J’en veux pour preuve cette scène incroyable de
l’attaque des bandits, sur fond de musique tout aussi géniale (puisque composée
par Ramin Djawadi, compositeur de la BO de Game of Thrones). Bref, Westworld,
ça envoie du lourd, visuellement. Et ça reste magnifiquement poétique par
moment.
Les effets spéciaux : Là
aussi, pour ceux qui ne veulent rien savoir, zappez également ce paragraphe
(mais revenez le lire quand vous aurez vu l’épisode). Je voudrais mentionner le
magnifique travail réalisé autour des androïdes de la série, qu’il s’agisse du
maquillage discret, des effets numériques parfaits ou même sans doute du jeu
des comédiens. On y croit à 100%, c’est parfaitement géré. Et c’est beaucoup
plus subtil que dans Real Humans
(déjà remarquable pour ses effets spéciaux).
Le casting 5 étoiles : C’est
souvent sur le nom des comédiens qu’on attire du public. C’est le cas ici aussi
même si les créateurs de la série ont fait attention à ne pas forcément donner
les rôles les plus importants aux plus grandes têtes d’affiche. Et la magie de Westworld est de parvenir à mêler des
mega-stars hollywoodiennes comme Ed Harris et Anthony Hopkins (excusez du peu)
à des comédiens un peu moins connus (Thandie Newton, James Marsden, Evan Rachel
Wood), voire totalement inconnus du grand public (Luke Hemsworth, frère de
Chris et Liam ou Rodrigo Santoro, aperçu dans Lost). Qu’importe leur niveau de
notoriété, ils sont tous excellents. Comme souvent, chez nos amis ‘ricains.
Le générique : Je n’ai rien
d’autre à ajouter que « matez-moi ça » :
Énorme coup de cœur pour Westworld, donc. Foncez, vraiment. Ça vaut
le coup. Si la série parvient à maintenir cette qualité sur la longueur, HBO prouvera
que, malgré l’arrivée de concurrents sérieux, elle continue de proposer des
programmes d’une qualité exceptionnelle. Et si par malheur la série ne
parvenait pas à garder le niveau, c’est pas grave, on aura déjà eu un pilote
magique qui donne envie d’être revu encore et encore…